Elle intervient en signe de protestation contre l'anarchie et la prolifération des radios La grève générale des agents de l'Office national de la télédiffusion (ONT) relevant de l'Union des travailleurs de Tunisie (UTT) a été maintenue pour les 21, 22 et 23 février, a annoncé hier l'organisation. Cette grève vient pour protester contre l'anarchie et la prolifération des radios non autorisées. Actuellement, le champ médiatique tunisien compte 41 stations de radio non autorisées et trois radios autorisées mais ne respectant pas les règles de diffusion. Une séance de travail, entre les représentants de l'UTT et le ministre de l'Enseignement supérieur, en charge du dossier de la communication, est prévue aujourd'hui. «L'UTT demande à faire face à l'anarchie qui règne dans le secteur de la télédiffusion et à être associée à l'élaboration en cours du cahier des charges par la Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle (Haica)», a dit le secrétaire général adjoint auprès de l'UTT, Saber Manaï, lors d'une conférence de presse tenue hier à Tunis. Le responsable syndical a aussi appelé à la révision du décret-loi n°116 organisant le secteur de l'audiovisuel. D'autres revendications sociales ont été présentées telles l'octroi d'une prime de risque aux employés de l'ONT, la titularisation des agents contractuels et la révision du parcours professionnel. «L'interruption des services de télédiffusion sont la solution ultime à laquelle a recours l'UTT», a encore dit le responsable syndical. «La grève et l'interruption des services de télédiffusion n'auront aucun impact sur les services de communication du ministère de la Défense nationale et de la sécurité qui disposent de fréquences spéciales», a assuré le porte-parole de l'UTT, Walid Ben Ali.