Y a-t-il une magie des lieux ? Y en a-t-il qui provoque chez l'âme du poète une envie de se saisir de sa lyre et de chanter ? Quand on pense que le village de Sidi Bou Saïd fut autrefois le lieu de rencontre de maîtres soufis, et que dans le fameux café qui en est l'emblème résonnait peut-être l'écho des psalmodies librement et collectivement inventées, on est tenté de répondre oui. Récemment invité par l'Association Tounès wel Kitab à l'occasion du festival « Poètes en fête », le Sénégalais Amadou Lamine Sall semble en tout cas avoir été saisi par cette magie... Il nous livre ici le produit de son inspiration : un texte plein d'audace et d'allégresse, en hommage à Sidi Bou Saïd. Amadou Lamine Sall est président de la Maison africaine de la poésie internationale et lauréat des Grands prix de l'Académie française... Son poème est écrit « en remerciement à Moëz Majed », poète et organisateur de « Poètes en fête »...