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Mensonges et Leekens...
FTF — Sélectionneur
Publié dans La Presse de Tunisie le 06 - 04 - 2014

Wadii Al Jary et son équipe cultivent l'art de l'intox. Pourtant, leur jeu est connu de tous
Nabil Daboussi, la voix de son maître, tient de son patron. Il tient de lui l'art de l'intox et du mensonge. Un exemple : pourquoi Raymond Domenech a-t-il fait faux bond à notre fédération? Selon le maître, relayé par le serviteur, Estelle, compagne de Raymond, lui a rapporté les échos selon lesquels les médias tunisiens avaient tiré à boulets rouges sur l'ex-sélectionneur français et qu'il ne sera pas en territoire conquis en Tunisie. Mais, s'il y a du vrai dans tout cela (et pour cause, puisque nous en savons tout de même un petit bout sur le parcours et le caractère de notre oiseau), cela n'a jamais constitué le motif principal de sa dérobade. Nous l'avions dit et écrit : si Raymond Domenech a fini par tourner le dos à notre équipe nationale, c'est parce que son unique interlocuteur (Wadii Al Jary en l'occurrence) n'a pas su être convaincant et qu'il lui a refusé ce qu'exige tout entraîneur qui se respecte : travailler avec sa propre équipe. Confirmation de ce que nous avions dit et écrit dans le dernier numéro de France Football en date du 1er de ce mois. Et ce n'est pas un poisson d'avril. Lisons plutôt : «Pourquoi Raymond Domenech a dit non à la Tunisie. Près de quatre ans après avoir quitté son poste de sélectionneur de l'équipe de France, Domenech a été proche de prendre en main l'équipe de Tunisie. Très intéressé par le challenge de mener les Aigles de Carthage vers la CAN 2015, l'ancien entraîneur de l'Olympique Lyonnais a hésité jusqu'au dernier moment avant de décliner cette offre. La FTF souhaitait qu'il vienne seul, sans staff technique, dans l'idée de lui adjoindre un entraîneur local qui aurait pu lui succéder à terme après que le technicien français l'eut lui-même formé. Le finaliste de la Coupe du monde 2006 ne se sentait visiblement pas prêt à s'engager dans un challenge africain sous ces conditions». En d'autres termes, Al Jary a échoué dans ses négociations avec Domenech comme il a échoué avec d'autres avant lui. Et cela, nous l'avions dit et écrit. Comme nous avions dit et écrit que si le docteur Al Jary a échoué dans ses multiples tentatives, c'est tout simplement parce qu'il n'a pas le profil et la compétence pour le faire. Mais à vouloir tout contrôler et tout dominer, il a fini par se planter grave et par nous faire perdre quatre mois précieux.
Le second mensonge à relever, c'est celui de dire (toujours après-coup) que Leekens était dans la liste de départ de la FTF. Le Belge a de fait démenti cette thèse en ayant déclaré qu'il a été fortement surpris par le contact téléphonique d'Al Jary, mais qu'il n'a pas hésité à accourir et à accepter la proposition malgré d'autres offres autrement plus intéressantes, provenant notamment du Qatar. Bon élève (déjà?) et bon diplomate, le Belge a même qualifié Al Jary de grand président. A croire qu'il ne connaît rien du parcours calamiteux du personnage en deux ans de règne absolu à la tête de la FTF.
A l'occasion, nous aimerions revenir sur la déclaration de Georges Leekens, selon lequel il a préféré l'offre tunisienne à d'autres autrement plus «avantageuses». Nous, nous aimerions bien le croire, mais si un entraîneur professionnel choisit un moindre salaire et qu'on lui impose un adjoint et des collaborateurs, c'est bien la preuve qu'il n'a aucune autre offre et encore moins plus avantageuse que celle tunisienne!
Maintenant, les Tunisiens n'ont pas été dupes de la énième mise en scène orchestrée par Wady Al Jary et relayée par Bilmakchouf en contrepartie des facilités faites à cette chaîne pour payer le reliquat des 800 et quelques millions des droits de retransmission des matches et de l'accès aux différents stades de la République. Egalement en contrepartie de cette mise en scène et de cette exclusive, il a fallu envoyer en enfer un journaliste, particulièrement critique vis-à-vis de la FTF, votre serviteur en l'occurrence, pour que cette transaction soit parfaite. Mais ça, c'est une autre question sur laquelle tranchera la justice.
Pourquoi ce discours?
Avant de parler football, notre crainte est de voir l'équipe nationale tomber encore une fois sous le pouvoir de ceux qui ne savent pas et qui l'ont amplement prouvé. Après avoir mis la main sur la direction technique, voilà qu'Al Jary a choisi «son» sélectionneur et lui impose les collaborateurs de «son» choix.
Bonjour les dégâts, même si on dit que Leekens n'est pas homme à se laisser faire. Même si nous demandons à voir!
Passons à présent au discours technique. Que le nouveau sélectionneur se rassure: nous ne lui ferons pas de procès d'intention et nous jugerons sur pièce. Notre équipe nationale s'est assez humiliée et a humilié tout un peuple. Notre souhait est qu'on lui rende son honneur perdu. Et pour ce faire, il faudra éliminer les causes et les personnes qui l'ont réduite à cet état. Et comme on ne peut éliminer Al Jary et sa bande, parlons des joueurs, certains n'ont plus rien à faire dans le club Tunisie et n'ont plus le droit d'y mettre les pieds.
Pour des questions d'éthique et d'autres sportives. L'équipe nationale, ce n'est pas le Club Med et encore moins un espace de défoulement pour professionnels à l'étranger en manque de plaisirs locaux ou de plaisir tout court. Ni les membres fédéraux et encore moins les agents ne doivent faire la loi en équipe nationale, mais le seul staff et les collaborateurs. Nous journalistes, et les Tunisiens avec nous, saurons, à la publication de la première liste, s'il y aura changement de cap ou alors retour aux anciennes pratiques.
Sur un autre plan, nous voulons une équipe qui joue au football, le vrai, sans complexes et pas défiguré au nom du tactisme. Trop de techniciens étrangers débarquent en Tunisie avec une arrière-pensée «colonialiste», selon laquelle notre football et nos footballeurs ne savent rien et qu'ils ont tout à apprendre du sorcier blanc. Alors qu'il y a une véritable culture du football en Tunisie. Et pas depuis aujourd'hui, du fait du voisinage de l'Italie et celui de l'Europe en général. Ceci pour ne pas parler des championnats européens qui ont investi nos écrans depuis des décennies.
Les années 60, le calcio, le championnat français, puis anglais, puis celui européen et mondial. Aujourd'hui, Barça, Real, Bayern, Liverpool, PSG et autres n'ont plus aucun secret pour les Tunisiens et nous voulons de Leekens qu'il soit dans l'esprit du temps et du football moderne tel que pratiqué et fêté partout dans le monde. Krol, Lemerre (qui a bien changé) et de jeunes entraîneurs tunisiens sont prêts à l'aider et à l'accompagner, pour peu qu'il leur tende la main et qu'il s'ouvre à eux. Tout en sachant qu'il ne trouvera pas la vérité auprès d'une direction technique des équipes nationales rétrograde et dépassée, et encore moins auprès de quelque conseiller du président de la FTF. Tout en sachant que ces parties feront tout pour marcher sur ses plates-bandes.
Du courage, de l'imagination et de l'honnêteté intellectuelle. Voilà ce que nous attendons de Georges Leekens. Mais autant le prévenir : il n'aura pas les coudées franches et la tâche facile!


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