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Transformation des tomates de saison en conserves : 2010, année record
Campagne de transformation agricole : une industrie bien adaptée
Publié dans La Presse de Tunisie le 28 - 06 - 2010

• On prévoit une production de l'ordre de 150.000 t
• Projet pilote de valorisation des écorces de tomate pour extraire quelque 18 tonnes de licopène
• L'harissa : bientôt un label de qualité
Cette année, la campagne de transformation des tomates de saison en conserves s'annonce sous de bons auspices, et ce, pour de multiples raisons. Démarrée précocement en raison de l'indispensable repiquage des mottes, les agriculteurs ont également été incités à la culture des tomates suite notamment à l'annonce en début de l'année, par le Groupement des industries de conserves alimentaires ( Giga), de l'augmentation du prix qui sera payé par l'industriel et qui est passé de 105 millimes à 115 millimes.
Motivés par cette augmentation significative, les agriculteurs se sont adonnés à la tâche et ont même opté pour l'extension des surfaces emblavées, destinées désormais à la production des tomates de saison. Jusque-là, la production de ce fruit succulent ne couvrait pas plus de 20.000 ha. Cette année, la tomate s'étale sur plus de 26.000 ha, une superficie record jamais égalée. «Notre pays compte parmi les 10 premiers producteurs de tomates. Nous sommes les premiers consommateurs de tomates concentrées dans le monde. En 2009, notre production de tomates concentrées était de 119.000‑t. Cette année, et conséquemment à l'extension des surfaces emblavées, nous estimons atteindre une production record de l'ordre de 150.000 t», indique M Abdellatif Bchir, directeur général du Giga.
Bonne nouvelle, donc, pour une filière agronomique de grande importance, et dont la dynamique est assurée par 28 entreprises d'une capacité de transformation journalière de 36.000 t. La tomate concentrée constitue, en effet, une denrée basique de notre répertoire culinaire. C'est pourquoi, les agriculteurs s'appliquent chaque saison à la culture des tomates dans le but d'assurer une production suffisamment satisfaisante pour répondre aux besoins du marché local et des marchés internationaux. «Nos exportations régulières et ininterrompues en tomates concentrées remontent à plus de 24 ans. Selon les chiffres de l'année 2009, les exportations tunisiennes en tomates concentrées sont de l'ordre de 30 mille tonnes. La Libye représente le premier marché international en la matière, suivie de l'Algérie», indique M. Bchir. Et d'ajouter que l'export vers les marchés européens demeure timide, car limité au seul besoin de la délégation tunisienne à l'étranger. Le consommateur européen n'étant pas vraiment tenté par le double concentré de tomates. Il préfère plutôt les sauces et les coulis.
Remplissage ascétique : la méthode des pros
Pour séduire de nouveaux marchés et présenter au consommateur tunisien des produits plus variés qui facilitent à la femme tunisienne moderne les tâches culinaires, le Groupement des industries des conserves alimentaires s'est lancé, depuis quelques années, dans l'enrichissement de l'offre, et ce, par le biais de l'introduction des conserves de tomates pelées et concassées. A cet effet, une technique de conservation et de stockage dite «remplissage ascétique» s'avère la plus appropriée. Elle consiste en le stockage des tomates en flux de 200 kilos au lieu de boîtes de conserves finies. Cette méthode permet aux industriels de conserver les tomates traitées et de les utiliser, à l'instant T, en fonction des besoins du marché. «Aujourd'hui, de plus en plus d'unités de production focalisent sur le remplissage ascétique», affirme le responsable.
Certes, cette filière a toujours prouvé son efficacité en matière d'alimentation du marché local. Cependant, les perspectives s'avèrent plus grandes et plus rentables pour une panoplie de produits qui connaissent une demande nationale et internationale à la hausse. Partant de cette conviction, le Giga envisage désormais l'extension du volume de la production à partir de la même surface emblavée. «Nous avons un potentiel considérable, favorable à la réalisation de cet objectif. D'ailleurs, un travail de recherche et d'innovation est actuellement axé sur cette optique», souligne le responsable du Giga. L'objectif étant d'atteindre une production de l'ordre de 1,3 million de tonnes de tomates de saison à l'horizon 2016.
Rentabiliser au maximum les surfaces emblavées n'empêche aucunement l'Etat d'encourager à la production des tomates dans les régions jugées appropriées, telles que Kairouan, Sidi Bouzid ou encore les régions du Nord-Ouest. «La production de la région de Kairouan, note M. Bchir, s'étalait, il y a quelques années, sur à peine 600 ha. Aujourd'hui, la production des tomates couvre 4.000 ha dans la capitale des Aghlabides», renchérit M. Bchir.
Autre point important et déterminant dans l'amélioration de la production des tomates : la réduction de la consommation en eau dans le domaine de la tomate d'industrie. «Cette filière se définit, en outre, comme étant une grande consommatrice d'eau. L'idée étant de garantir une meilleure organisation de la filière qui fait, déjà, l'objet d'efforts colossaux au niveau de suivi des étapes de la production», renchérit le responsable.
La licopène: une substance à ne plus jeter
Mais les vertus de la tomate ne sont pas restreintes à la seule comestibilité. Elles dépassent ce domaine pour s'avérer innombrables, touchant à la fois au domaine pharmaceutique et cosmétique. Partant de cette réalité, le Giga entame une nouvelle expérience qui consiste en la valorisation des déchets de la tomate traitée, et plus précisément de l'écorce des tomates. «L'écorce des tomates est très riche en une substance anti-cancérigène appelée «licopène». Nous nous appliquerons, donc, à valoriser les déchets pour extraire cette substance et l'exploiter comme il se doit tout en veillant à ce que l'action n'atténue point la composition naturelle de cette substance», explique M. Bchir. Une fois menée à bien, cette action intelligente permet de gagner 18 tonnes de licopène. Si cette quantité paraît insignifiante en comparaison au volume de la production, elle s'avère , en revanche, fort intéressante vu la cherté de la licopène sur le marché mondial. Fort demandée dans le domaine pharmaceutique, elle joue le rôle d'un anti-oxydant. Elle est également idéale dans la fabrication des produits cosmétiques et dans les colorants alimentaires.
Valorisation des déchets, mais aussi promotion de la production et de l'exportation de la pâte de piments «harissa» et des sardines en conserves. Selon M. Bchir, le Giga travaille actuellement sur l'instauration d'un label de qualité propre aux conserves d' «harissa». Actuellement, quatre unités de production ont adhéré au programme. Le consommateur local soit-il ou étranger bénéficiera, à partir de la prochaine campagne d'un produit de haute qualité, certifié conforme aux normes les plus strictes. Notons que les principaux marchés de l'«harissa» tunisienne sont la Libye, l'Algérie et l'Europe. Le volume des exportations de cette denrée est de l'ordre de 12.000 t par an.
Quant aux sardines, il y a lieu de noter que ce produit s'exporte de plus en plus à travers le monde et plus précisément en Algérie, en Syrie, en Europe, en Afrique, mais aussi au Japon.
Désormais, il convient de promouvoir, en outre, une filière qui promet une grande rentabilité, à savoir celle des tomates séchées.
Banque de données au profit de 5.000 agriculteurs
La coordination entre le Giga et les professionnels concernés par la filière des tomates est fondée sur une gestion bien pointue. Il faut dire que le Giga se charge entièrement de la gestion de cette filière de par l'orientation et le suivi même des étapes de la production. Pour renforcer ce contrat de confiance, le Giga œuvre pour la mise en place d'une banque de données à même d'aider les agriculteurs dans leur mission de production. Ladite banque de données permettrait ainsi la création de 5.000 agriculteurs qui bénéficieraient d'une information quasi quotidienne portant sur les instructions à suivre pour garantir une production qu'on veut la plus irréprochable possible. «Il est désormais fondamental que les agriculteurs soient au courant, au bon moment, de tout ce qui touche à leur activité et qui contribue à l'amélioration de la production des tomates de saison. Une information à pic les aiderait sûrement à mieux maîtriser leur domaine», fait remarquer M. Bchir. Aussi, a-t-il été procédé à la sensibilisation des agriculteurs dans toutes les régions quant à l'indispensable exploitation de cette base de données. Pour ce qui est du Giga, il se chargera de communiquer les informations même via SMS.


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