La Tunisie a réduit le nombre de ses diplomates à Tripoli et à Benghazi, tout en demandant au gouvernement libyen de renforcer leur protection Le ministre des Affaires étrangères, Mongi Hamdi, a indiqué qu'il n'y a rien de nouveau dans l'affaire des otages tunisiens en Libye, Mohamed Becheikh et Laroussi Gontassi, soulignant que cette affaire commande une certaine réserve. A l'issue de sa rencontre, hier, au Palais du Bardo, avec le président de l'Assemblée nationale constituante (ANC), Mustapha Ben Jaâfar, le ministre a précisé que le travail sur ce dossier se fait à trois niveaux : judiciaire, diplomatique à travers les contacts avec le gouvernement libyen et politique en alertant le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon. Le prestige de l'Etat écarte toutes formes de tractations ou soumission au racket des ravisseurs, a dit Hamdi ajoutant que la diplomatie tunisienne est ouverte à toute médiation susceptible d'apporter des résultats positifs dans cette affaire. La Tunisie a pris des mesures préventives pour éviter que pareils actes ne se reproduisent à l'avenir, en décidant de rappeler certains de ses diplomates et de ne laisser sur place qu'une équipe très réduite, et en demandant au gouvernement libyen de renforcer la protection sécuritaire des missions diplomatiques tunisiennes à Tripoli et à Benghazi, a-t-il fait savoir. Les ravisseurs appartiennent à un groupe extrémiste religieux dont le lien avec celui d'Ansar Echaria n'est pas prouvé, a-t-il indiqué.