Vaincre et convaincre, telle devrait être la devise du groupe à Marchand afin de confirmer le coup d'éclat de Khartoum... L'équipe de Tunisie entamera demain soir un nouveau cycle, en affrontant le Botswana pour le compte de la première journée des éliminatoires de la CAN 2012. Un nouveau départ que tous les observateurs et inconditionnels supporters des "Aigles de Carthage" souhaitent être le bon. La débâcle du Mondial, suivie d'une piètre prestation à la dernière CAN, a installé un climat de scepticisme à même de déclencher le débat sur l'avenir du football tunisien. La succession des événements a par la suite fait souffler un vent de renouveau à la tête de la FTF et par ricochet sur l'équipe nationale. Bertrand Marchand est désormais le nouveau patron des "Aigles de Carthage". On reproche au Français son manque d'expérience, puisqu'il n'a jamais entraîné une sélection nationale. Ce soir, il devra confirmer qu'il est à la hauteur de la fonction. Certes, la large victoire remportée au détriment du Soudan constitue une bonne entrée en matière. Mais le vrai départ, c'est ce soir face au Botswana. Un changement dans la continuité L'expérience a démontré qu'un changement brusque et même brutal n'est pas le bon remède pour redresser la barre. Le duo Marchand-Trabelsi incarne un certain changement dans la continuité. Un choix qui paraît judicieux dans la mesure où la matière ne manque pas mais ce sont les mauvais choix, sur un match, en l'occurrence face au Mozambique, qui ont basculé la vie du "Club Tunisie", du rêve au cauchemar. En optant pour Sami Trabelsi, c'est le choix de la continuité qui a prévalu. Le bonhomme connaît bien les rouages de la sélection, puisque faisant partie du staff qui a conduit l'aventure africaine. Sami Trabelsi a connu du succès lorsqu'il a assuré conjointement l'intérim à la tête de la sélection A et celle des joueurs locaux. Une belle prestation en amical face à l'équipe de France, suivie d'une qualification à la CHAN 2011, ont suffi pour redonner le sourire au football tunisien. C'est aussi une lueur d'espoir à exploiter à bon escient. Chikhaoui : retour aux sources Dans la vie d'une sélection nationale, il y a ces moments magiques, dont on se souviendra à jamais : Yassine Chikhaoui a atteint des sommets à l'applaudimètre, au moment où il s'apprêtait à faire son entrée en cours de jeu d'un certain Tunisie-France, le 30 mai 2010, voilà un moment inoubliable. Le retour à la sélection de Yassine Chikhaoui, mais aussi de Amine Chermiti, c'est en quelque sorte, un retour aux sources. L'équipe de Tunisie, aujourd'hui à la croisée des chemins, a besoin de la présence de ses cadres qui ont fait ses beaux jours. Des cadres qui ont encore beaucoup à apporter et dont le rôle d'encadrement des jeunes est primordial, pour assurer la bonne transition, celle dans la réussite. Le coup est jouable Réussir le départ dans cette nouvelle campagne africaine est dans les cordes de notre sélection. L'effectif retenu par Bertrand Marchand et Sami Trabelsi regorge de joueurs expérimentés, qui connaissent très bien les rouages du football africain. Que ce soit les professionnels évoluant à l'étranger, à l'instar de Chikhaoui, Jemaâ (annoncé rétabli de sa blessure), Mikari, Allagui, Ben Achour, pour ne citer qu'eux, ou encore les joueurs locaux qui connaissent doublement l'Afrique, en sélection et avec leurs clubs, à l'image de Korbi, Dhaouadi et Felhi, le football africain n'a pas de secrets pour eux. Le Botswana est un adversaire certes respectable, mais dans nos cordes, d'autant que la manche aller se jouera chez nous. Que les "Aigles de Carthage" planent très haut demain soir à El Menzah, est le vœu le plus cher de tous les Tunisiens. Assurer le bon décollage face au Botswana est dans les cordes des "Aigles".