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La grandeur est éternelle
Le Brésil affole les compteurs et surclasse le Chili
Publié dans La Presse de Tunisie le 30 - 06 - 2010

67 victoires pour le Brésil en 96 matches de Coupe du monde disputés, soit un taux de succès avoisinant les 70%, qui dit mieux!
L'équipe de Dunga a fait honneur à sa carte de visite avec un autoritaire succès 3-0 contre la Roja de Marcelo Bielsa, à l'Ellis Park de Johannesburg, théâtre qui l'avait vue remporter la Coupe des Confédérations de la Fifa l'année dernière. Si elle a offert quelques éclairs de génie sur le terrain, la sélection brésilienne a surtout confirmé ses principaux atouts : sa solidité défensive et son réalisme offensif. Où était le Chili dynamique et agressif de la phase de groupes ? Pas à Johannesburg en tout cas… Comme lors de France 98, la formation andine se fait éjecter en huitièmes par le Brésil. Cette aventure se termine donc en queue de poisson pour une sélection qui rêvait de retrouver les quarts de finale pour la deuxième fois de son histoire, après les avoir disputés chez elle en 1962.
Un triumvirat en or massif
Le triumvirat du Brésil, Kakà-Fabiano-Robinho, sur lequel repose toute l'animation offensive des Auriverde, a enfin pleinement fonctionné et s'est révélé trop pointu pour le Chili. Kakà, enfin inspiré derrière ses deux attaquants, Luis Fabiano, auteur de son troisième but, et Robinho, virevoltant et qui a signé son premier but du Mondial, ce trio magique a assuré presque, à lui seul, le spectacle contre un Chili vite résigné. Le triangle a, notamment, parfaitement fonctionné sur le deuxième but brésilien, celui du K.-O. Débordement de Robinho sur l'aile gauche qui hypnotise Mauricio Isla, centre pour Kakà qui a une inspiration de Ballon d'Or : une petite passe juste dans la profondeur entre les deux centraux pour Luis Fabiano, à la limite du hors-jeu (38). Robinho a, lui, ouvert son compteur personnel en concluant un slalom de Ramires qui l'avait bien servi (59). La formule mise en place par Dunga, il y a deux ans et demi, a encore payé. Le sélectionneur brésilien avait pour la première fois choisi ce trident contre l'Uruguay, le 21 novembre 2007 au Morumbi de Sao Paulo, en qualifications pour cette Coupe du monde. Luis Fabiano, considéré comme "un cheval" par certains puristes au Brésil, prenait la place de Vagner Love ou Ronaldinho. Il avait marqué un doublé (2-1)...Depuis, Dunga, qui est du genre à rester ferme sur ses idées, a maintenu le trio chaque fois qu'il le pouvait, et l'a défendu dans les périodes les plus creuses. Avec son Ka-Fab-Ro, il a remporté la Coupe des Confédérations en juin 2009, dont Luis Fabiano a été le meilleur buteur et Kakà élu meilleur joueur. Certes, tout n'est pas encore parfait, Kakà a réussi sa passe géniale et souvent trouvé Robinho, mais a raté des frappes et surtout semblé nerveux, prenant un nouveau carton jaune (30) pour un tacle en retard sur Arturo Vidal. Il en avait déjà reçu deux contre la Côte d'Ivoire, où il fut exclu. Robinho aussi a raté quelques frappes et Luis Fabiano s'est fait chambrer par le stade sur une roulette ratée, puis une talonnade qui a rebondi sur son talon. Peut-être voulait-il faire taire les esthètes, ou oublier son double contrôle du bras sur son but tout en jongles contre la Côte d'Ivoire? Ensuite, Dunga a mis ses cadres au repos, alors que la victoire était acquise (3-0), remplaçant Luis Fabiano par Nilmar (76), Kakà par Kleberson (81), puis Robinho par Gilberto Melo (85). Ils sont prêts à se mesurer au trident néerlandais Robben-Sneijder-van Persie en quarts de finale.
L'empire brésilien contre-attaque
Lors de la phase de poules, la Seleção a dû résoudre trois fois le même problème : comment transpercer un bloc-équipe ultra reculé et peu intéressé par la possession du ballon. L'équation était d'autant plus compliquée pour Dunga qu'il a taillé son équipe pour le jeu en contre. Ce succès (3-0) sur le Chili constitue le premier match où le Brésil a enfin pu évoluer conformément à ses principes actuels, comme le démontrent les deuxième et troisième buts, œuvres de Luís Fabiano et Robinho respectivement. Pourquoi? Tout simplement parce qu'il a enfin trouvé un adversaire disposé à l'attaquer. D'ailleurs, cette marque de courage représente peut-être la principale erreur du Chili: "Le Chili a démontré que quelle que soit l'identité de son adversaire, ce qui l'intéresse, ce sont les cages adverses", a analysé Kakà au terme du match: "Cette conception du jeu nous a permis de trouver des espaces et de mettre en place nos contre-attaques, l'arme principale de notre jeu", a ajouté le 10 verdeamarelho, qui a offert un but à Luís Fabiano, signant ainsi sa troisième passe décisive en trois matches de Coupe du monde. Il s'agit pratiquement d'une copie conforme des deux derniers affrontements entre les deux équipes, survenus pour le compte des qualifications sud-américaines. A Santiago (3-0 en septembre 2008) comme au Brésil (4-2 en septembre 2009), si la Seleção s'est créé des occasions, c'est parce qu'elle a rencontré une équipe qui n'a pensé qu'à attaquer. Aujourd'hui, malgré ces deux résultats négatifs, les protégés de Marcelo Bielsa n'ont pas semblé regretter leur choix: "Jouer la défense reviendrait à renier toutes nos convictions. Or, c'est justement ce jeu offensif qui nous vaut autant de compliments", explique Gonzalo Jara. "C'est normal pour nous de jouer en avançant et on ne compte pas changer de tactique en fonction de l'adversaire", a complété le défenseur de West Bromwich Albion. Pour le gardien Claudio Bravo, la prudence est une caractéristique que l'équipe du Chili va devoir acquérir pour réagir à certaines situations. "Nous sommes une équipe jeune, l'une des plus jeunes de la Coupe du monde. Au fil des prochaines compétitions, nous allons nous améliorer sur plusieurs plans, en particulier la défense", a indiqué le portier. "Nous avons dominé la possession pendant la première demi-heure, mais le Brésil, c'est le Brésil. Ils ont marqué le premier but, puis le deuxième, et ensuite nous avons moins bien joué", a-t-il souligné. L'un des principaux artisans des contre-attaques brésiliennes est un joueur qui ne devait même pas figurer dans le onze de départ à l'Ellis Park. Lancé en lieu et place de Felipe Melo, blessé, Ramires s'est montré essentiel au succès brésilien par sa capacité à créer du lien entre les lignes. Sur le troisième but, il a démarré balle au pied et servi Robinho à l'entrée de la surface: "C'est super pour une équipe comme la nôtre de réussir à signer des buts sur contre. Mais je ne pense pas qu'il faille lui donner trop d'importance. C'est également très positif que nous ayons réussi à garder à tout moment le contrôle du jeu", signale le milieu de terrain de Benfica, avant de regretter le seul point noir de la soirée : un carton jaune synonyme d'absence pour les quarts de finale face aux Pays-Bas: "C'est fort dommage, parce que j'aurais aimé y être, mais je sais que ce groupe est costaud. Il ne me reste plus qu'à soutenir mes coéquipiers et à espérer que je puisse les rejoindre pour les demi-finales." En quarts, c'est une équipe des Pays-Bas à trois attaquants, comme le Chili, qu'il faudra tenter de maîtriser. "Il faut encore que l'on se penche sur le jeu des Néerlandais", a expliqué Kakà: "Mais en théorie, on devrait encore pouvoir conserver notre style de jeu." Une analyse qui tient plus du supporter que de l'expert, mais qu'importe, pourvu que les Brésiliens puissent démontrer que dès qu'il y a des espaces, la contre-attaque reste l'arme la plus naturelle.


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