Après avoir assisté à la victoire plutôt tranquille de ses joueurs face au Chili (3-0), en huitièmes de finale de la Coupe du monde, Dunga s'est projeté vers les Pays-Bas. Un prochain adversaire redouté par le sélectionneur brésilien et dont le style lui rappelle celui des formations sud-américaines. Dunga s'est dit également préoccupé par Kaka Est-ce votre meilleur match dans cette coupe du monde ? Disons que nous avons montré pas mal de choses intéressantes. C'était un bon match de notre part, les joueurs ont trouvé de bonnes situations, il faut dire que le jeu du Chili, en mouvement, n'était pas pour nous déplaire. On en a profité. Je suis satisfait aussi de l'équilibre de l'équipe, on a contrôlé la plupart du temps le ballon et on s'est créé pas mal d'occasions même si les Chiliens ont bien joué. Que pensez-vous des Pays-Bas, votre prochain adversaire ? Justement, nous devrons élever notre jeu dans tous les secteurs. Ils sont, dans la tradition du football néerlandais, des joueurs physiques, rudes dans les duels, et peuvent aller très vite. Techniquement, ils sont aussi extrêmement forts et ils ressemblent aussi aux joueurs sud-américains. Ce sera une partie très difficile et nous devrons être bien préparés. Vous avez titularisé Ramires qui était sous la menace d'une suspension en cas de carton. N'avez-vous pas pris un risque ? Il y avait en face une équipe avec des joueurs rapides et on devait avoir de notre côté des joueurs agressifs, entre autres, au milieu. Je n'ai pas calculé l'avenir. J'ai fait en sorte, comme à chaque fois, d'aligner la meilleure équipe. Le risque c'était de rentrer à l'hôtel et de faire les valises. Je voulais faire du mieux possible pour ce match. Je n'étais concentré que sur ça. Kaka a reçu son troisième carton jaune. Est-il nerveux et cela pose-t-il un problème ? Oui, c'est un problème, je ne veux pas que Kaka soit suspendu. Les joueurs techniques sont punis et pas ceux qui commettent les fautes. On va discuter avec Kaka de cette situation. Le Brésil est favori de la Coupe du monde, pensez-vous y parvenir ? C'est la même histoire. Il y a toujours cette attente très forte de voir le Brésil remporter la Coupe du monde. Mais être favori ne suffit pas pour soulever la coupe. Les gens doutaient que nous pouvions être compétitifs mais tant que nous garderons cette confiance et qu'elle augmentera match après match, on pourra envisager d'aller en finale.