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« Vers une croissance forte, durable et équilibrée» Suite aux deux Sommets du G-8 et du G-20 — Conférence de presse de l'ambassadeur du Canada en Tunisie
Le Canada vient d'accueillir du 25 au 27 juin 2010 deux sommets internationaux : le Sommet du G-8 (25-26 juin) à Huntsville-Muskoka suivi du Sommet G-20 (26-27 juin) à Toronto auxquels ont participé plusieurs Chefs d'Etat et de gouvernement, ainsi que des dirigeants d'organisations internationales, afin de discuter d'enjeux économiques, politiques et sociaux d'une importance cruciale sur le plan international. De ce fait, M. Ariel Delouya, ambassadeur du Canada en Tunisie, a donné, hier, une conférence de presse à l'ambassade du Canada, en présence de plusieurs journalistes tunisiens. Dans son allocution, M. Ariel Delouya a rappelé que cette conférence sera suivie de rencontres avec les 18 pays du G-20 qui ont une mission en Tunisie. Il a rappelé que plusieurs Chefs d'Etat et de gouvernement de pays africains et sud-américains ont été invités pour participer au sommet du G-20. 5 milliards de dollars au service du développement Concernant le G-8, M. Ariel Delouya est revenu sur les différents thèmes débattus par les 8 pays formant ce groupe. Parmi les points phares qui ont meublé la déclaration du G-8, la crise économique qui a frappé de plein fouet l'économie mondiale, a été d'actualité. Il a rappelé que les pays ont compris qu'ils étaient interdépendants les uns aux autres. Ainsi la majorité des pays du G-8 se sont focalisés sur le volet du développement. Il a rappelé que les membres du G-8 apportent déjà une contribution de plus de 4,1 milliards de dollars par année sous forme d'aide au développement à l'appui de la santé des mères, des nouveau-nés et des enfants de moins de cinq ans. Pour améliorer la santé maternelle (chaque année entre cinq cent mille et six cent mille femmes meurent avant et pendant l'accouchement) et réduire la mortalité infantile dans le monde (à peu près neuf millions d'enfants meurent chaque année), le G-8 s'engage à mobiliser à compter d'aujourd'hui un financement additionnel de 5 milliards de dollars qui vont être déboursés au cours des cinq prochaines années. Concernant le continent africain, les dirigeants du G8 ont salué la prise en charge de plus en plus marquée de l'Afrique concernant son processus de développement…Ils ont également réaffirmé leur volonté commune de poursuivre la collaboration entre le G-8 et ses partenaires africains, à l'appui des efforts menés par les Africains eux-mêmes pour rendre leur continent plus stable, plus démocratique et plus prospère, pour favoriser le développement économique et social, ainsi que pour promouvoir la primauté du droit. Concernant le volet paix et sécurité internationales, les membres du G-8 demeurent profondément préoccupés par de graves menaces pour la paix et la sécurité internationales qui se résument dans la prolifération des armes de destruction massive, le terrorisme, la criminalité internationale organisée (y compris le trafic de drogue) et la piraterie, ainsi que par les conflits politiques et ethniques tels que ceux en République kirghize, le conflit au Darfour, l'aide à Haïti où M. Delouya a rappelé que le Canada a annulé la dette de ce pays. Concernant le conflit israélo-palestinien, les membres du G-8 ont salué l'ouverture des pourparlers de proximité entre les deux peuples et exhorté à créer des conditions propices à des pourparlers directs, avec pour objet la création d'un Etat de Palestine indépendant, contigu et viable, vivant côte à côte dans la paix et la sécurité, l'un avec l'autre et avec les voisins. Pour des IFI plus crédibles et plus efficaces Concernant le G-20, M. Ariel Delouya a rappelé que le groupe des vingt reste par excellence le forum de l'économie internationale, alors que le G-8 converge plus vers les dossiers sociopolitiques. Parmi les décisions prises dans le volet économique, les membres du G-20 ont axé leur priorité sur le renforcement et la protection de la reprise en prônant pour une relance qui leur permet d'obtenir une croissance forte, durable et équilibrée. La déclaration du Sommet du G-20 a appelé à la réforme du secteur financier à travers un système financier plus résiliant qui réponde aux besoins de nos économies, réduise l'aléa moral, freine la montée du risque systématique et soutienne une croissance solide et stable de l'économie. Ils se sont convenus aussi de renforcer l'infrastructure des marchés financiers, l'instauration de nouvelles règles plus rigoureuses pour une supervision efficace et le règlement de la question des institutions d'importance systémique. Il a rappelé aussi que les pays membres du G-20 se sont engagés à améliorer la légitimité, la crédibilité et l'efficacité des institutions financières internationales (IFI) afin qu'elles deviennent pour eux des partenaires encore plus solides. En réponse à une question concernant la polémique autour du budget alloué pour l'organisation de ces deux sommets (1,2 milliard de dollars canadiens, soit 940 millions d'euros, le tout aux frais du contribuable canadien), alors qu'en 2009, le sommet de Londres (avril 2009) a coûté 24 millions d'euros et que le pays traverse une crise budgétaire avec un déficit dépassant les 53 milliards de dollars canadiens, M. Delouya a expliqué cette somme du fait qu'il s'agissait cette fois-ci d'une organisation double (G-20 et G-8). Il a ajouté : «C'est la première fois qu'un pays, lors d'un sommet du G-20, accueille 30 chefs d'Etats et de gouvernements. Ainsi pour la sécurité, on a eu à faire côte à côte avec un appareil sécuritaire bien renforcé. Quand on organise un sommet dans une ville comme Toronto, il faut toujours trouver un certain équilibre. Ainsi, les coûts sont à l'image de la réalité à laquelle a fait face l'organisation».