D'un côté comme de l'autre, l'heure est à l'apaisement. Se dirigerait-on vers une solution ? Annoncée depuis plusieurs semaines, la grève administrative des instituteurs a été mise en application par le syndicat général de l'enseignement de base. Dans les faits, il s'agit pour les enseignants de se retenir de remettre les notes des élèves à l'administration. Certes, le syndicat affirme que les examens de fin d'année se dérouleront normalement pour les élèves. Mais cela n'empêche que certains parents aient quelques soucis à propos d'éventuelles retombées de cette situation sur l'ensemble des cadres administratifs ou de possibles conflits. Rappelons que les examens de fin d'année ont commencé à partir du 2 juin dans toutes les écoles primaires. Si les désaccords continuent et que la partie syndicale s'en tient à ses menaces, il y a des risques que les conseils de classes ne se tiennent pas du tout ou ne se tiennent pas dans les délais. Cela se traduirait pour les parents par la non-remise des carnets scolaires et par l'ignorance des décisions des conseils. De telles perturbations ne sont nullement souhaitables. Dans ce climat de tension qui règne entre les deux parties représentées par le ministère de l'Education, d'un côté, et le syndicat général de l'enseignement de base, de l'autre, chacun rejette sur l'autre partie la responsabilité de l'échec des pourparlers. Le débat, d'ailleurs, ne s'est pas déroulé dans de bonnes conditions. Le syndicat général de l'enseignement de base accusant le ministère de ne pas avoir présenté le minimum requis. Eviter la surenchère Or, le ministère insiste sur sa volonté de chercher à trouver une issue satisfaisante et nie vouloir se dérober à ses engagements. Tous les accords convenus avec les 9 syndicats du secteur auraient été honorés malgré toutes les difficultés rencontrées par le pays. Devant cette situation de blocage, le dossier des négociations a, alors, été transféré devant le chef du gouvernement. On affirme de part et d'autre que, cette fois-ci, il serait possible d'aboutir à un règlement de ce conflit au plus vite. Il est temps de mettre un terme à cette tension qui n'a que trop duré. Dans sa conférence de presse du lundi 2 juin dernier, Mr. Fethi Jarray avait déclaré que son ministère restait ouvert à toutes les propositions et que les portes des négociations n'étaient pas closes. Le fait que le dossier soit entre les mains du chef du gouvernement signifie que des progrès pourraient être enregistrés. Pour lui, l'escalade prônée par le syndicat général de l'enseignement de base entre dans le cadre de la surenchère visant à obtenir le maximum. On comprend, donc, qu'une sortie de crise est envisageable. L'espoir serait permis d'autant que M. Bouali Mbarki, secrétaire général adjoint à l'Ugtt, aurait déclaré à une chaîne radio qu'il était possible de parvenir à des résultats positifs dans ce bras de fer qui oppose depuis longtemps un ministère aussi important et un syndicat aussi déterminé.