Il est probable d'aboutir, sinon à un accord en bonne et due forme, du moins à un compromis entre le ministère et le syndicat général de l'enseignement de base. Exactement comme l'année dernière, les enseignants du primaire sont en train d'appliquer la même tactique. Le 24 avril 2013, le syndicat général de l'enseignement de base programmait une grève dans le secteur et en prévoyait une autre les 15 et 16 mai. Une année plus tard, c'est le retour à la case départ. Une fois la grève du 24 avril 2014 achevée, les enseignants se dirigent vers une autre les 14 et 15 mai. Une escalade est, également, envisagée dans le cas où il n'y aurait pas de résultats concrets avec un boycott administratif. Durant les quelques jours qui restent, des négociations de dernière minute pourraient aboutir à un accord plus ou moins satisfaisant pour les uns et pour les autres. Car il est vrai que l'on sent une certaine surenchère et une pression en vue de faire monter les revendications au plus haut pour obtenir gain de cause et parvenir à réaliser le strict nécessaire. Cela fait partie des techniques syndicales. Les parties en confrontation soulignent, chacune pour sa part, leur souci de ne pas nuire au bon déroulement des négociations en cours ou du forcing possible de dernière minute. Car il est probable d'aboutir sinon à un accord en bonne et due forme du moins à un compromis entre le ministère et le syndicat général de l'enseignement de base. Le ministère de l'Education se déclare ouvert et n'attend que la partie syndicale pour désamorcer la crise sans porter préjudice à la bonne marche de l'année scolaire. Un certain optimisme est, donc, affiché officiellement. Alors que de l'autre côté, le syndicat se dit déterminé à tenir jusqu'au bout pour satisfaire les revendications de ses adhérents. Faut-il le rappeler, ces revendications peuvent se résumer en une dizaine de points comme mentionné dans une motion professionnelle du syndicat. On peut en citer, entre autres, l'achèvement des négociations en ce qui concerne la pénibilité de la tâche, l'homologation et la régularisation de la situation de certaines catégories d'enseignants, la suppression du concours de recrutement sous sa nouvelle forme, la réduction des heures de travail, la comptabilisation des périodes de travail contractuel dans la retraite ainsi que d'autres points liés à l'augmentation des primes de ruralité ou de déplacement, etc. En réalité, on sent que les deux parties en face ne veulent pas endosser la responsabilité d'un éventuel échec. La période choisie pour déclencher ce mouvement est très délicate puisque c'est l'approche de la préparation des examens. Chacun, sommes-nous tentés de croire, est conscient de la gravité de l'étape. Ainsi une issue favorable est-elle à espérer. Les parents n'en seraient que plus heureux.