Les agriculteurs et les paysans kairouanais ne cessent d'appréhender les nombreux sangliers qui envahissent quotidiennement les vergers et les champs de céréales, et ce, malgré l'utilisation de tous les moyens pour effrayer ces bêtes dévastatrices, apparemment satisfaites de la nourriture dans les parcelles agricoles. «Ils n'ont laissé aucun pied de blé debout», nous confie Ali Chérif, un jeune agriculteur de la vallée de Marguellil, dans la délégation de Kairouan-Sud. Mokhtar Khammari renchérit : «La récolte de pêches et de pommes a été sérieusement affectée dans mon verger de Aïn Jloula...». Et puis, les habitants de Hajeb El Ayoun ont eu la désagréable surprise, fin juin, de croiser des sangliers au sein de l'immense jardin public, d'où la peur des enfants et de leurs parents qui ont préféré s'enfuir.