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Un monde d'opportunités, des marchés pionniers
Sommet Etats-Unis - Afrique
Publié dans La Presse de Tunisie le 07 - 08 - 2014

La croissance de l'économie africaine a augmenté de 5% par an ces dernières années, soit à un niveau constamment supérieur aux tendances mondiales
A l'occasion de la tenue du Sommet Etats-Unis- Afrique a Washington, du 4 au 6 août 2014, la commission économique pour l'Afrique et celle de l'Union africaine ainsi que la BAD, ont établi une note qui recense les opportunités d'investissement en Afrique, rectifie les perceptions erronées quant à l'environnement des affaires sur le continent et suggère les domaines généraux que les partenariats futurs entre l'Afrique et les Etats-Unis devraient cibler en priorité.
Depuis le début du XXIe siècle, les résultats économiques de l'Afrique ont été remarquables, et même depuis la crise financière et économique mondiale de 2008. L'économie a augmenté de 5% par an ces dernières années, soit à un niveau constamment supérieur aux tendances mondiales.
« Démentant l'idée que la croissance africaine serait due à une explosion de la demande mondiale de ressources naturelles, le secteur des ressources n'a contribué que pour un quart environ à l'impressionnante expansion économique observée après 2000. Les trois quarts de la croissance restants sont la conséquence d'une meilleure gouvernance et d'une meilleure gestion macroéconomique, d'une urbanisation rapide, d'une demande intérieure en hausse, investissements croissants et de biens commerciaux plus étroits avec des partenaires traditionnels et nouveaux, de marchés régionaux en expansion et d'une diversification régulière, bien que lente, de la production et des exportations, ce qui a dynamiser la croissance de certains secteurs (commerce de gros et de détail, transport, télécommunications, secteur manufacturier et des services) » .
Cette croissance s'est développée suite à la résorption des inégalités dans plusieurs pays, favorisant toutefois l'essor d'une classe moyenne, l'accroissement de la main-d'œuvre jeune et l'amélioration des principaux indicateurs sociaux. Les classes moyennes émergent en Afrique et comptent aujourd'hui environ 350 millions de personnes, soit 34% de la population, chiffre qui devrait atteindre 1.1 milliard en 2040 (soit 42% de la population) selon les projections. Le taux annuel d'urbanisation, qui se situe actuellement à 3,1%, le taux le plus élevé du monde, fait naître un marché de consommateurs accessible.
La réduction des inégalités, l'essor de la classe moyenne et la croissance urbaine ont contribué au dynamisme du marché de consommation et suscité une demande vigoureuse de produits modernes (TIC, habillement, automobiles...). Selon les indicateurs, les dépenses des ménages en Afrique en 2013 ont atteint 680 milliards de dollars, un chiffre qui devrait grimper pour atteindre 1.000 milliards en 2020 et 1.200 milliards en 2030. « Tous ces facteurs ont permis d'élargir la marge de manœuvre budgétaire et politique dont dispose l'Afrique pour transformer ses économies et partant, améliorer les niveaux de vie de ses populations ».
C'est aux dirigeants qu'incombe la tâche de faire du programme de transformation de l'Afrique une réussite, en renforçant la coopération avec les partenaires de développement en ce qui concerne les IDE et le commerce. « Malgré les réalisations évoquées, les idées négatives sur le continent, perçu comme un marché à haut risque, ont dissimulé les possibilités qu'il peut offrir aux investisseurs ».
Un tableau positif, mais...
Le tableau positif, peint sur l'Afrique depuis quelque temps, décrit que ce continent est en plein essor suite aux rapides changements socioéconomiques observés et les améliorations apportées à la gouvernance. « Cependant, il est surtout révélateur du fossé existant entre les informations limitées et les fausses impressions qui ont longtemps circulé au sujet de l'Afrique et la réalité », notamment ce qu'on ne dit pas sur la paix et la sécurité en Afrique, les flux financiers illicites qui sont en deçà de la réalité et l'aspect ignoré de la corruption... En effet, une étude de la commission économique africaine (CEA) estimait que les flux sortant illicitement du continent par le biais de la seule manipulation des prix de transfert étaient proches de 60 milliards de dollars.
Ces flux ont augmenté à un taux de 32,5% entre 2000 et 2009, bien davantage que les flux sortant des autres régions en développement (CEA 2014). Durant cette période, les flux financiers illicites se sont concentrés sur un petit nombre de secteurs en Afrique (industries extractives et minières dont plus de la moitié provenant du pétrole, des matériaux précieux et minéraux, des minerais, du fer, de l'acier et du cuivre). L'essentiel de ces fonds sont détournés vers les pays développés. Le montant total des flux sortant sur la période a représenté l'équivalent de près de l'ensemble de l'aide publique au développement reçue par l'Afrique.
« La nécessité de s'attaquer au problème des flux financiers illicites a été intégrée à la position africaine commune sur les objectifs du programme de développement pour l'après-2015. Il importe donc de reconnaître que les flux financiers illicites sont un problème grave en Afrique, qui exige une solution mondiale et essentiellement politique ».
Pour ce qui est de l'intégration régionale, les principaux obstacles au commerce intra-africain sont actuellement l'insuffisance des infrastructures et les restrictions à la mobilité des personnes et des biens. Le besoin de financement en matière d'infrastructure est estimé à quelque 100 milliards de dollars par an pour le continent, « dont une partie devrait provenir de sources intérieures, telles que les pouvoirs publics, les usagers des infrastructures, le secteur privé et le financement non-concessionnel ».
Partenariats futurs
Le potentiel de croissance des relations économiques et commerciales entre les Etats-Unis et l'Afrique est loin d'être réalisé. Les niveaux actuels des flux commerciaux et d'investissements entre les deux parties ne reflètent pas la place des Etats-Unis comme première économie et principal importateur du monde, et comme source majeure de l'IDE mondial. Ils ne reflètent pas non plus l'importance croissante de l'Afrique en tant que prochaine frontière de la croissance économique mondiale, « une région qui offre des taux de retour sur investissement parmi les plus élevés et où l'on trouve la majorité des dix économies ayant la plus forte croissance au monde. L'Afrique ne représente que 1% environ de l'IDE des Etats Unis ».
Conformément à l'Agenda 2063 de l'Union Africaine, la stratégie des Etats-Unis envers l'Afrique subsaharienne, « vise à faire fond sur les initiatives passées et à renforcer les futurs partenariats entre les Etats-Unis. L'Afrique afin d'atteindre plusieurs objectifs : stimuler la croissance, le commerce et l'investissement, favoriser les opportunités et le développement... ».
Cette stratégie émane de la conviction des Etats-Unis que l'Afrique est une région prometteuse et dotée de possibilités de croissance, et traduit par là même sa volonté d'instaurer entre les deux parties des partenariats plus solides et susceptibles d'éliminer les obstacles au commerce et à l'investissement , de surmonter le déficit de capacité productive et d'infrastructure, d'ajouter de la valeur aux produits africains et de permettre ainsi de réaliser les objectifs stratégiques communs.
Le Sommet Etats-Unis-Afrique sera une opportunité pour la recherche d'un nouvel accord économique et commercial en adoptant une nouvelle politique commerciale et de développement envers l'Afrique.
Par ailleurs, les investissements dans l'intégration régionale en Afrique créeraient des plateformes de marché favorisant assez d'économie d'échelle pour attirer des investisseurs américains et africains. La mise en place d'une zone de libre-échange continentale offrirait des opportunités au commerce de services d'infrastructure, tels que des pools de réseaux électriques, qui à leur tour, assureraient la sécurité et l'approvisionnement en énergie, ceci devrait considérablement élargir le marché de consommation en faveur des investissements d'infrastructure à grande échelle pour les opérateurs économiques américains et africains.


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