Ruée, hier, sur le siège de l'Isie pour les retardataires avant que n'expire le délai Bacheur Sakli, professeur de l'enseignement secondaire, a déposé, hier, sa candidature à la présidentielle de 2014. Dans une brève déclaration aux médias, Sakli a indiqué que l'Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie) l'avait informé que son dossier de candidature était incomplet et qu'il ne remplissait pas les conditions requises. Il a estimé, cependant, que ses chances de gagner restaient «élevées» grâce au soutien de la société civile, a-t-il ajouté. D'autre part, l'ancien batonnier Abderrazak Kilani a présenté, hier, à l'Isie, sa candidature à l'élection présidentielle. «J'ai présenté ma candidature à l'élection présidentielle comme personnalité indépendante. Je l'ai fait parce que je suis persuadé qu'en cette étape cruciale le pays est confronté à de grands défis sociaux et sécuritaires, en plus des défis inhérents à la mise en place des institutions pour l'édification de l'Etat démocratique», a-t-il dit dans une déclaration de presse. Pour toutes ces raisons, le président de la République doit être une personnalité indépendante, au-dessus des contingences partisanes. Il doit avoir participé à la Révolution et répondu à l'appel du peuple descendu dans la rue en 2011 pour déchoir le régime, a-t-il ajouté. Kilani a indiqué avoir récolté 11 parrainages de députés, avocats pour la plupart (indépendants et élus d'Ennahdha). Abderrazak Kilani est né le 25 juin 1954 à Tunis. Il fut ministre délégué auprès du chef du gouvernement chargé des relations avec l'Assemblée nationale constituante dans le gouvernement de Hamadi Jebali. L'ANC a perdu sa légitimité Par ailleurs, le président du parti «Tunisie Libre», Néjib Belguith, a déposé, hier, à l'Isie, son dossier de candidature à l'élection présidentielle de 2014. Dans une déclaration aux médias, il a indiqué que sa candidature est dictée par la volonté de lutter contre la propagation de la corruption, de l'argent politique et du désordre sur la scène politique. Belguith a affirmé avoir collecté des signatures mais il ne les a pas incluses dans son dossier de candidature car il considère que la loi électorale est illégitime. Il a rappelé que son parti a déposé une plainte en octobre 2013 contre l'Assemblée nationale constituante, estimant que l'ANC a perdu sa légitimé. De son côté, Mounir Mejri, citoyen tunisien originaire d'Ezzahra, a déposé, hier, à l'Isie, son dossier de candidature à l'élection présidentielle de 2014, en tant qu'indépendant. Dans une déclaration aux médias, Mejri a indiqué avoir collecté 700 signatures, ajoutant que son dossier demeure incomplet car il n'a pas fourni la garantie financière à laquelle est soumis tout candidat, fixée à 10 mille dinars. Il a affirmé avoir demandé auprès de l'Instance indépendante supérieure pour les élections (Isie) de proroger de 20 jours les délais de présentation des candidatures à la présidentielle. Un homme d'affaires, Yassine Chanoufi, a remis également à l'Isie son dossier de candidature à l'élection présidentielle. Indiquant avoir rassemblé 18 mille parrainages d'électeurs, il a déclaré se sentir «pleinement confiant» en sa «capacité d'apporter un plus au vu de son expérience dans le monde des affaires». Ce candidat est né en 1970. La lutte contre le terrorisme, en premier lieu Samir Abdelli, avocat, a déposé, hier, sa candidature à la présidentielle 2014. Samir Abdelli a déclaré avoir recueilli plus de 20 mille parrainages d'électeurs et 10 parrainages de députés de l'Assemblée nationale constituante. «J'ai élaboré un programme basé sur la réconciliation nationale et axé sur la lutte contre le terrorisme», a-t-il souligné dans une déclaration aux médias. Quant à Sofiène Ben Naceur, il a déposé, hier, à l'Isie, sa candidature à l'élection présidentielle 2014. Il a déclaré avoir collecté 14 mille parrainages. Pour lui, la présidence est la fonction la plus difficile à exercer dans l'exécutif et doit être occupée par une personnalité indépendante, estimant avoir toutes les chances de réussir. Né le 20 juillet 1961 à Ezzahra, Sofiène Ben Naceur est un homme d'affaires expatrié, mais qui, en même temps, investit en Tunisie. Dans le même ordre d'idées, Mohamed Majdoub a déposé, hier, sa candidature à la présidentielle de 2014 en tant qu'indépendant. Mohamed Majdoub a déclaré avoir collecté des parrainages de France et dans plusieurs autres circonscriptions, mais sans les inclure dans son dossier de peur d'«éventuelles falsifications des parrainages». J'intenterai un recours contre l'Instance supérieure indépendante pour les élections, puisqu'elle n'est pas en mesure de prouver l'authenticité des signatures, a-t-il déclaré. Il a, dans ce sens, ajouté qu'il s'opposera à la condition de dépôt d'une garantie financière de 10 mille dinars, estimant que cette condition est un moyen de limiter les candidatures aux hommes d'affaires. Une avenir meilleur pour tous Lotfi Ben Zekri, expert-comptable, a déposé, hier, à l'Isie, sa candidature à l'élection présidentielle de 2014. Candidat indépendant, Ben Zekri n'a pas dévoilé de détails sur le nombre de parrainages collectés. L'ancien ministre du régime de Ben Ali, Mondher Zenaïdi, a déposé, hier, sa candidature à la présidentielle de 2014 en tant qu'indépendant. Dans une déclaration aux médias, Zenaïdi a indiqué que sa décision de se présenter à la présidentielle intervient «après une longue réflexion» et «une analyse de la situation», et «à la suite de consultations massives avec la société civile à travers toutes les régions du pays». Mon objectif, en me présentant, est de redonner espoir, croire à un avenir meilleur pour la Tunisie et regagner la confiance des Tunisiens en œuvrant de concert sur la voie de l'essor, a-t-il déclaré. Zenaïdi a indiqué qu'il a recueilli pas moins de 50 mille parrainages, soulignant que les chances de gagner l'élection sont égales pour tous les candidats qui seront départagés par le peuple tunisien. Mondher Zenaïdi avait quitté le pays pour Paris au lendemain de la révolution du 14 janvier 2011 pour y revenir le 14 septembre. Né le 24 octobre 1950, Zenaïdi a poursuivi ses études supérieures à l'Ecole centrale de Paris. Il est détenteur d'un diplôme de l'Ecole nationale d'administration (ENA) à Paris. Ridha Ben Tili a présenté, à l'Isie, son dossier de candidature à l'élection présidentielle 2014. Ben Tili a affirmé à la presse qu'il était un candidat indépendant et que son dossier comportait 8 mille parrainages d'électeurs. Il essayera, a-t-il dit, de faire parvenir le reste des parrainages avant la fin du délai de présentation des candidatures fixé au lundi 22 septembre, à 18h00. Ben Tili se présente comme étant président du parti de la Jeunesse et de la liberté, une formation qui ne figure pas sur la liste des partis autorisés. Des parrainages falsifiés Le président du Parti de l'ouverture et de la loyauté, Bahri Jelassi, a remis hier à l'Isie son dossier de candidature à l'élection présidentielle. «J'attends du peuple de choisir celui qui le sauvera des crises dans lesquelles l'avaient mis les gouvernements successifs, en particulier la Troïka », a-t-il dit dans une déclaration à la presse. Jelassi a indiqué avoir recueilli 25 mille parrainages d'électeurs, collectés dans 11 circonscriptions, précisant «ne pas reconnaître» les parrainages de députés de l'Assemblée constituante. Il est allé jusqu'à accuser les députés de «vendre leur conscience». Bahri Jelassi a qualifié de «falsifiés et nuls» les parrainages rassemblés par les autres candidats à l'élection présidentielle. Mehrez Boussayene a présenté, hier soir, à l'Isie son dossier de candidature à l'élection présidentielle comme candidat indépendant. Dans une brève déclaration de presse, Boussayene a indiqué qu'il se présente en tant qu'indépendant tout en étant soutenu par le Parti de la jeunesse libre. Il a précisé avoir recueilli 10 mille parrainages d'électeurs et versé une caution financière. Boussayene est président du Comité national olympique tunisien (Cnot). Avant de rejoindre le barreau, il était rapporteur au Tribunal immobilier de Tunis et juge d'instruction au Tribunal de première instance de Tunis. Mohamed Ghazi Ben Tounes, ancien banquier et chef d'entreprise, a également déposé sa candidature à l'élection présidentielle. Il a déclaré aux médias avoir recueilli seulement 6 mille parrainages d'électeurs, précisant qu'il ne pouvait s'acquitter de la caution financière fixée à 10 mille dinars mais qu'il tenait à se présenter à l'élection présidentielle. Un autre candidat indépendant, Mohamed Wajih Dahleb, a déposé sa candidature à la présidentielle. Il a déclaré qu'il n'a recueilli ni le parrainage d'électeurs ni celui de députés. Dahleb (37 ans) était tête de liste indépendante aux législatives dans la circonscription de Kairouan qui n'a pas été validée par l'Isie. Moufida Amdouni a déposé aussi sa candidature à l'élection présidentielle, déclarant qu'elle n'avait aucune idée des conditions à remplir pour présenter son dossier de candidature. Un espace qui rassemble tous les Tunisiens Le président du parti Al-Aman, Lazhar Bali, a remis hier à l'Isie son dossier de candidature à l'élection présidentielle 2014. Dans une déclaration aux médias, Bali a indiqué avoir recueilli 20 mille parrainages d'électeurs, estimant qu'«il faut barrer la route à tous ceux qui veulent accéder à la présidence de la République pour accomplir un rêve personnel». «La présidence de la République doit être un espace qui rassemble tous les Tunisiens», a-t-il encore plaidé. Bali est né à Sfax le 14 novembre 1959. Il est titulaire d'un diplôme de troisième cycle en architecture et urbanisme à Tunis (1985). Entre 1991 et 2011, Bali était homme d'affaires, promoteur immobilier et gérant de sociétés. L'ancien ministre, Hammouda Ben Slama, a présenté, hier après-midi, à l'Isie, le dossier de sa candidature à l'élection présidentielle 2014. Dans une déclaration de presse, Ben Slama, s'est défini comme «candidat indépendant», ajoutant avoir obtenu le parrainage de 13 députés, la plupart des élus d'Ennahdha. Il a précisé ne bénéficier, pour l'instant, du soutien d'aucun parti, ajoutant qu'il ne trouve pas d'inconvénient à ce qu'une formation le fasse. Ben Slama considère qu'il répond aux critères de candidature à la présidence de la République indiquant que le président doit être doté de sagesse, «valeur commune à plusieurs Tunisiens», selon lui. Octogénaire, Hammouda Ben Slama, est né à Tunis. Il est l'un des principaux fondateurs de la Ligue tunisienne des droits de l'Homme et du Mouvement des démocrates socialistes en 1977. Il avait occupé les postes de secrétaire d'Etat à la Santé et de ministre de la Jeunesse et des Sports, dans les premières années de l'ancien régime.