Oum, de son vrai nom Oum el Ghaït, a joué avec les mots, avec les sens et les émotions dans des sonorités de style africain, sahraoui, jazzy et gnaoua Entourée par cinq musiciens, un luthiste, un bassiste, un contrebassiste, un flûtiste et un percussionniste, la chanteuse, native de Casablanca a fait son entrée sur scène. Habillée comme une déesse africaine : chèche sur la tête, une robe évasée en bleu azur, accessoirisée, Oum, de son vrai nom Oum el Ghaït, a joué avec les mots, avec les sens et les émotions dans des sonorités de style africain, sahraoui, jazzy et gnaoua. Des titres puisés dans son répertoire personnel, des castagnettes à la main, elle dansait et ondulait son corps aux rythmes déchaînés des instruments à cordes et des cuivres. Elle était bohème et très décontractée, Cirotant de temps à autre une tasse de thé vert, elle était si ensorcelante et sensuelle, avec une voix bien colorée tantôt grave, tantôt aiguë. Oum a proposé à ses fans des titres qui racontent l'amour, la paix et les sentiments. Whouwa (Lui), chanté avec beaucoup de sensibilité, a dévoilé les grandes qualités vocales de l'artiste. Elle enchaîne les titres les uns après les autres et à chaque fois elle émerveille de plus en plus un auditoire enchanté et attentif. Les influences sahraouies, accompagnées par les notes du luth, les percussions, la flûte et la guitare épousaient ses formes musicales nouvelles et originales; un véritable brassage de styles musical et culturel. L'ambiance commence de plus en plus à s'échauffer avec des rythmes vibrants, un timbre de voix très fort, accompagné d'applaudissements et d'encouragements d'une assistance ensorcelée. Avec Oum, on découvre aussi des musiciens hors pair: Alain Debiossat à la flûte et à la trompette, Patrick Magdelaine à la guitare, Damien Nueva-cortes à la contrebasse, Patrick Goraguer aux percussions et à la batterie, Yacir Rami au luth et, à la darbouka, Adil Mirghani qui se sont adonnés à des solos délirants mettant en valeur une belle virtuosité. Dans une rythmique de plus en plus déchaînée, Oum a continué à enflammer la scène, avec Traragalte, Aji, des titres engagés qui parlent d'amour de son prochain, de paix et d'humanisme. «On est, enfin, sur la scène de ce somptueux palais d'Ennejma Ezzahra et on est très heureux d'être parmi vous ce soir pour partager avec vous ces agréables moments de bonheur», dit-elle en s'adressant à ses fans qui l'applaudissaient fort. Tout en finesse, elle offre à son public un mouachah arabo-andalou Lamma bada yatathanna avant de reprendre pour la deuxième fois Aji et quitter la scène sous un tonnerre d'applaudissements. Le concert de Oum est un pur mélange de couleurs et de styles, sa musique constitue un vrai retour aux sources et aux origines. La Marocaine a imposé son style et la magie a bien opéré.