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Rétablir les équilibres financiers de l'Etat et relancer l'investissement
Les dossiers chauds de la période à venir
Publié dans La Presse de Tunisie le 24 - 10 - 2014

Le déficit de la balance courante a atteint 5.470 MDT au cours des huit premiers mois de l'année 2014, ce qui représente 6,6% du PIB contre 5,3% pour la même période de 2013
La conjoncture économique de la Tunisie s'est caractérisée depuis le premier gouvernement post-révolution par une situation critique qui s'est aggravée au fil des ans, malgré les projets et les programmes lancés par les autorités publiques en vue de fournir de l'emploi pour la grande majorité des jeunes et notamment ceux qui sont diplômés de l'enseignement supérieur. L'objectif était également de réduire, un tant soit peu, le déséquilibre régional pour répartir, de la façon la plus judicieuse possible, les fruits de la croissance et en faire bénéficier toutes les couches sociales et particulièrement celles qui sont classées dans la catégorie des personnes pauvres ou à faible revenu.
Des sommes faramineuses ont été allouées — dans les différents budgets annuels — pour réaliser ces programme en optant pour une nouvelle vision de l'économie et une bonne gouvernance basée sur la transparence, la lutte contre la corruption sous toutes ses formes. Or, malgré cette bonne volonté manifestée par les autorités publiques, les résultats obtenus sont loin d'être satisfaisants pour les particuliers et les chefs d'entreprise opérant dans tous les secteurs et particulièrement ceux du tourisme, de l'agriculture et même de l'industrie et des services. Le problème de l'emploi n'a pas encore trouvé une issue favorable et le nombre de chômeurs ne cesse de croître dans toutes les régions.
Un nombre insuffisant de soumissionnaires
Plusieurs investissements tunisiens ou étrangers n'ont pas pu être réalisés par les promoteurs, faute de stabilité économique et de manque de vision claire pour l'avenir. Les promoteurs attendent, en effet, les échéances électorales — à savoir les élections législatives et présidentielle — pour savoir dans quelle direction l'économie tunisienne sera orientée. Les investissements privés accaparent une part importante dans la création d'emplois en Tunisie. Même les projets publics n'ont pas pu être réalisés dans les délais impartis. En effet, le taux de réalisation de ces projets est variable d'une région à une autre. Certaines entreprises, qui ont connu des problèmes d'ordre financier, n'ont pas pu poursuivre leur travail. En outre, certains appels d'offres ont dû être lancés à plusieurs reprises, faute d'un nombre suffisant de soumissionnaires.
Certains de ces soumissionnaires retenus renoncent à leur engagement. Cela est à l'origine du retard constaté dans plusieurs projets. Il y a aussi les problèmes d'ordre foncier qui sont à l'origine de l'arrêt des travaux. Plusieurs propriétaires de terrains — pourtant expropriés selon la réglementation en vigueur — veulent que l'Etat leur restitue leurs biens remettant en cause la valeur des périmètres fonciers proposée par l'expert désigné...
Une délocalisation totale ou partielle
Du travail reste à faire donc pour relancer les investissements locaux et étrangers sur la base d'un Code d'investissement qui met en valeur les avantages comparatifs de la Tunisie. Il s'agit d'attirer un grand nombre d'hommes d'affaires étrangers afin qu'ils installent leurs unités de production dans notre pays dans le cadre d'une délocalisation totale ou partielle de leur activité en Europe. Les hommes d'affaires arabes peuvent, eux aussi, contribuer à la stimulation de l'investissement par la création de nouveaux projets dans des secteurs prometteurs comme ceux des services à haute valeur ajoutée, des technologies de l'information et de la communication, du transport... Parmi les critères à privilégier dans le domaine de l'investissement, le transfert de la technologie dans le cadre d'une coopération ou d'un partenariat entre les promoteurs étrangers et les chefs d'entreprises tunisiens ou les centres de recherche.
Par ailleurs, l'Etat sera appelé à résoudre les problèmes financiers de plusieurs entreprises dont certaines risquent de fermer leurs portes. C'est le cas, à titre d'exemple, de certaines unités hôtelières qui ne sont pas parvenues encore à régler leurs dettes envers les banques. Les hôteliers veulent poursuivre leurs activités dans leurs unités et promettent de rembourser les crédits contractés à condition de rééchelonner les périodes de remboursement. Même si une amélioration des recettes du secteur touristique a été enregistrée au cours des mois d'août et de septembre 2014, la situation demeure encore difficile.
Dans le secteur agricole, le problème financier se pose avec acuité dans nombre de parcelles. Confrontés aux aléas climatiques, plusieurs agriculteurs se trouvent dans une situation embarrassante — même s'ils ont souscrit une assurance — et ne parviennent pas à poursuivre leur travail dans des conditions favorables sans l'intervention de l'Etat. Rappelons, cependant, que des résultats probants sont attendus au cours de cette année pour certaines activités agricoles comme celle de l'oléiculture dont les résultats seraient satisfaisants. On a enregistré, de même, une bonne campagne céréalière avec une augmentation de la récolte de 80%. La contraction de la production industrielle qui s'est poursuivie au cours du premier semestre de l'année en cours est due notamment à la chute de la production dans les industries non manufacturières, et en particulier dans le secteur de l'énergie.
La cherté de la vie a rendu la situation encore plus grave. Le pouvoir d'achat des salariés à revenu moyen s'est rétréci au cours des dernières années. Il est impossible pour cette catégorie de la population de prévoir de grands projets ou de satisfaire toutes les demandes pourtant essentielles. Une certaine détente de l'évolution des prix a été certes notée, au mois d'août 2014, où le taux d'inflation a atteint 5,8% en glissement annuel contre 6% le mois précédent. Mais les consommateurs constatent toujours des prix inabordables dans les marchés et les grandes surfaces et appellent les pouvoirs publics à intervenir pour augmenter les apports en produits agricoles frais et autres afin d'atténuer cette évolution des prix qui persiste.


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