Les études de l'autoroute Ennfidha-Kairouan-Kasserine-Sidi Bouzid-Gafsa se poursuivent avant de passer concrètement aux travaux sur le terrain La dégradation du climat des affaires au cours des derniers mois a amené plusieurs investisseurs étrangers à geler leurs investissements en attendant que la situation s'améliore sur les plans politique, économique et social. En effet, le manque de visibilité, quant à l'agenda du gouvernement pour les prochains mois, a rendu perplexe plus d'un investisseur. La stabilité politique, la sécurité et la paix sociale sont également des éléments de base pris en compte dans la décision d'investir. Du chemin reste donc à parcourir pour améliorer le climat des affaires et pour inciter les investisseurs étrangers à venir chez nous dans le cadre d'opérations de délocalisation partielle ou totale. Le pire est que certaines unités étrangères et même tunisiennes ont jugé utile et opportun de délocaliser leurs unités de Tunisie vers d'autres pays voisins plus stables . Aussi, l'Etat compte renforcer, à partir de cette année, les structures chargées de l'investissement intérieur et extérieur et de la coopération technique. Ces structures doivent être dotées de compétences nationales pour écouter, orienter et accompagner tout investisseur voulant créer son projet dans notre pays. D'autant plus que les investissements étrangers sont créateurs de postes d'emploi et de transfert des technologies de pointe. Marchés à grandes potentialités La coopération internationale permet aussi d'identifier des opportunités d'emploi, mais aussi les nouvelles sources de financement de l'économie. L'Union européenne a toujours été notre principal partenaire dans tous les domaines économiques (investissements, exportations, importations...), et ce, pour des raisons historiques et culturelles. L'orientation consiste désormais à diversifier cette coopération en ciblant d'autres marchés: les pays du Golfe, du Maghreb et d'Afrique. Ces pays disposent de plusieurs potentialiés, mais n'ont pas été, malheureusement, exploitées de façon optimale. Le but étant de mobiliser le maximum des investissements extérieurs directs tout en relançant les activités du secteur privé. Une nouvelle image de la Tunisie — en tant que site d'investissements d'excellence — reste, cependant, à construire à la faveur des actions promotionnelles à organiser dans les pays ciblés aux potentialités énormes. Pour pouvoir baliser le terrain aux nouveaux investisseurs étrangers et tenter de les convaincre, un certain nombre d'actions sont programmées dont la consolidation de l'infrastructure de base dans les régions intérieures pour permettre aux investisseurs de trouver un environnement de travail adéquat. Une fois installées dans les régions intérieures, ces entreprises sont en mesure d'avoir un large rayonnement économique et social en faisant travailler les habitants de la région. Certains projets, qui n'ont pu être réalisés dans les délais en 2012, seront concrétisés cette année. La modernisation des routes et des pistes constitue ainsi l'un des objectifs primordiaux au niveau régional. La réalisation du programme des autoroutes — qui va relier les régions intérieures à celles du littoral — sera également exécutée. D'ailleurs, 1 144,6 MD ont été prévus en tant que fonds de dépenses pour poursuivre les travaux des projets en cours et nouveaux. Ainsi, la route nationale n°5 au niveau des gouvernorats du Kef et de Siliana fera l'objet d'une modernisation, alors que la route n°3 entre Djebel El Oust et El Fahs sera doublée. Une bretelle reliera Borj Cédria à l'autoroute 1. Les points noirs identifiés sur les réseaux routiers — souvent sources d'accidents — seront traités. En plus, le ministère de tutelle compte aménager 325 km de routes numérotées réparties sur treize gouvernorats. En parallèle, 141 km de routes du même type se trouvant dans six gouvernorats seront modernisés. Au programme de cette année également, la construction de 11 ponts répartis sur dix gouvernorats, l'aménagement de 759 km de pistes rurales dans 23 gouvernorats...Pour ce qui est des autoroutes, les travaux concernent la réalisation du tronçon Sfax-Gabès-Ras Jédir et celle de Oued Zarga-Bousalem. Les études de l'autoroute Ennfidha-Kairouan-Kasserine-Sidi Bouzid-Gafsa se poursuivent avant de passer concrètement aux travaux sur le terrain. Autant de projets visant la consolidation et la modernisation de l'infrastructure routière qui constitue un élément essentiel dans le choix du pays où le promoteur compte investir.