Sous la houlette de Hizem, l'USM n'arrête pas d'accumuler les contre-performances... Diagnostic d'un passage à vide qui risque de durer... Deux nuls à domicile face à l'ASD et le SG, et une cuisante défaite devant le CSS à Sfax. L'USM, version Hizem, n'arrive plus à s'imposer même devant des équipes à sa portée, gaspillant au passage de précieux points qui auront certainement leur pesant d'or dans le décompte final. Devant le SG, dimanche dernier, les protégés de Hizem, et malgré une domination lors de la deuxième période, n'ont pas pu trouver les chemins des filets, suite à la précipitation des avants qui ont péché, il faut le dire, par un manque flagrant dans le geste final. Missaoui, Troudi et Obena renforcés après la pause par Messaïdi, Karamako n'ont pas pu déverrouiller la forteresse dressée par les Gabésiens, il faut l'avouer très appliqués derrière et dangereux sur le contre, surtout avant la sortie de Ghrab; à notre avis non justifiée. Toutefois, il ne s'agit pas de faire jouer quatre à cinq attaquants d'un seul coup pour espérer faire la différence, il faut avant tout doter l'équipe d'une assise solide et équilibrée qui tient compte à la fois de la couverture, la relance et l'animation offensive très lente devant le SG. Ce qui a empêché les camarades de Ayadi de réussir dans leurs manœuvres offensives. C'est cette ambiguïté dans les rôles assignés à chaque joueur, défaillance qui a compliqué davantage le rendement collectif du groupe qui a beaucoup perdu de sa clairvoyance et de son inspiration. Dans ce cas, et peut-être faute de temps, Hizem en tant que premier responsable, assume l'entière responsabilité, puisqu'il n'a pas su transmettre à ses joueurs la stratégie adéquate pour imposer leur jeu, et de surcroît, être plus efficaces à l'approche des buts adverses... Hué par les supporters en fin de match contre le SG, Hizem d'ailleurs très critiqué pour ses choix, a avoué que «son équipe passe par une crise de confiance qu'il faut absolument arrêter. Toutefois, je n'ai pas une baguette magique pour tout changer d'un seul coup... Il me faut du temps pour transmettre ma philosophie de jouer à mes joueurs, qui ont besoin de plus se sérénité et de quiétude pour travailler», a-t-il ajouté. Confiance renouvelée, mais... Malgré ce passage à vide qui risque de durer et malgré la pression des supporters qui réclament le changement de l'entraîneur, le comité directeur, n'a pas pris la moindre décision, maintenant Hizem à son poste. Entre-temps, ce comité doit trancher dans la situation actuelle de cet entraîneur qui a disputé, à la tête de l'USM, trois matches par dérogation et que, à partir du prochain match contre le leader, le CA, à Tunis, il devrait bénéficier d'une carte technique... Dans ce cas, la direction du club du Ribat devrait incessamment faire parvenir son contrat à la FTF, opération non effectuée jusqu'à maintenant. Dans les coulisses du club, on parle déjà d'un éventuel changement qui sera, comme le stipulent les lois de la FTF, le dernier. C'est pour cette raison d'ailleurs, que le contrat de Hizem n'a pas été déposé aux instances fédérales, le temps de permettre au comité de prendre son temps pour trouver une issue à ce problème, d'autant plus qu'on parle dans les coulisses de contacts très avancés avec le Sfaxien, H. Daou, qui pourrait débarquer à Monastir à la place de Hizem, qui n'a pas su créer le déclic malgré son application et sa motivation pour changer le visage terne de son équipe... Verra-t-on un troisième entraîneur à la tête des «Bleus» après seulement dix journées? Certainement, une telle décision sera prise par Harzallah et son comité au cours de la trêve qu'observera la Ligue 1.