Certains maîtrisent parfaitement l'art de la communication et de la manipulation. Et se prennent pour ce qu'ils ne sont pas De Maâloul à... «Si vous demandez quelque chose à Dieu, demandez-lui la chance...». La chance et le... bagout... Nabil Maâloul a encore frappé. Pas un grand coup (sinon financier), car le Koweït n'est plus ce qu'il était footballistiquement. Mais l'homme a, comme à son habitude, présenté cela comme l'un des plus grands coups réalisés par un technicien tunisien. Celui qui a fait couler l'OKef et le CAB, qui s'est fait jeter à la porte par le Club Africain. Mais qui a bénéficié des milliards de Hamdi Meddeb pour remporter un triplé historique et de Lemerre pour se voir inscrire une CAN à son palmarès, est en revanche le roi de la communication. Il a «ses» journalistes, ses fidèles qui ne jurent que par lui et qu'il manipule comme des marionnettes. Tels des entraîneurs au chômage qu'il place dans des clubs ou alors des «fidèles» qu'il lâche pour pourrir la vie à des sélectionneurs (demandez à Sami Trabelsi) ou alors — surtout — à des entraîneurs de l'Espérance (allez demander à Kanzari et aujourd'hui à Khaled Ben Yahia). A Al Jaïech qatari, il n'a fait que des promesses et de grandes déclarations, mais voilà qu'il quitte ce club pour le Koweït à qui il promet de renouer avec un passé glorieux. Toujours des mots, encore des mots, rien que des mots, comme chantaient si bien ensemble Alain Delon et Dalida. Celui qui s'est mis tout le monde sur le dos en Equipe nationale, à l'Espérance, au Club Africain, à Bizerte et au Kef continue la vadrouille lucrative. A défaut d'un véritable palmarès d'un technicien... ... Abdelwahab Lahmar Le contraste est frappant avec d'autres grands personnages de notre football. Tels Diwa, Agrebi ou encore Abdelwahab Lahmar. Lu pour vous sur le magazine de La Presse l'interview de celui qui était l'un des plus grands joueurs de son époque et sans doute de tous les temps en Tunisie. Il fut l'idole du Bardo et du Stade Tunisien, même s'il a arrêté sa carrière à 25 ans. Celui qui eut droit aux compliments du plus grand Pelé a, depuis, disparu de la circulation et n'a plus voulu des lumières et des interviews... Contrairement à d'autres qui se sont inventé une grande carrière de joueur ou alors d'entraîneur. Abdelwaheb Lahmar a été et demeure aujourd'hui mon idole et l'idole d'autres générations. On aimerait dire aux jeunes qu'il a été un grand, un vrai et un artiste !