Il est évident qu'un nouvel ordre s'impose pour l'équipe de Tunisie en 2015. Ne serait-ce que pour retrouver une lisibilité tant recherchée. Par où commencer pour évoquer les priorités de l'équipe nationale pour l'année 2015? L'on n'hésite pas, encore et toujours, à penser que l'urgence réside dans la nécessité de miser sur les personnes capables de trouver la bonne alchimie face aux exigences de haut niveau. La sélection, qui aura à relever le défi de la phase finale de la Coupe d'Afrique des nations et les éliminatoires de la Coupe du monde, ne saurait entreprendre sa reconstruction tant que les plaies du passé sont encore ouvertes. L'histoire nous a souvent offert de bien édifiants exemples d'hommes qui se sont engagés au service de la sélection. On doit justement savoir aujourd'hui que la responsabilité sportive n'est pas un métier. Elle est d'abord don de soi pour l'intérêt du football tunisien. Les possibilités et les limites de la sélection sont en elle. Comme toujours, elles tiennent dans l'adaptation aux contingences et dans l'aptitude à les exploiter à bon escient. Il y a aujourd'hui un impératif qui pointe à l'horizon de l'équipe de Tunisie. Il concerne notamment l'aptitude à s'imposer au plus haut niveau. On se fait désormais le crédit de penser que l'Afrique avec ses exigences à la fois sportives et structurelles, avec tout ce qui devait s'y concevoir, devient de plus en plus accessible à un ensemble dont le profil et la vocation semblent de plus en plus s'y adapter. Le parcours de la sélection lors des éliminatoires de la Coupe d'Afrique prouve qu'elle a les moyens et les hommes capables de faire la différence. Les résultats et les prestations fournies reflètent la manière avec laquelle elle gère les matches de haut niveau. Ils sont d'autant plus intéressants pour les réactions qu'ils suscitent que pour les raisons qui les déclenchent. Raisons témoignant de l'affirmation de certaines approches et stratégies articulées, entraînant la quasi-totalité des acteurs dans une aptitude à trouver les solutions adéquates. En dépit des insuffisances et d'un certain relâchement, il y a, et il y aura certainement toujours, chez l'équipe de Tunisie une logique de fonctionnement qui correspond non seulement aux exigences du moment, mais surtout à ce qui est de nature à prévoir l'avenir. La contrainte de l'immédiat est de nature à influencer le long terme. Voire à le conditionner. Au-delà des constats et des jugements, il devrait forcément y avoir une véritable recomposition des priorités, de la définition des rôles et exigences tactiques. En somme, tout ce qui est de nature à permettre à une équipe de s'attacher davantage au terrain. La sélection, telle qu'elle se revendique aujourd'hui, devrait pouvoir répondre aux contraintes de haut niveau. Elle peut encore aller très loin, aussi loin que pourrait lui permettre son intérêt pour le jeu, pour l'inspiration, pour la créativité. Une façon bien particulière pour se relancer, enchaîner, ne pas douter. Ici et là, il y a comme un pouvoir assez particulier de séduction. Dans une palette de toutes les couleurs. Voilà une équipe qui continuera toujours à renvoyer l'image de pouvoir et de vouloir se transcender, d'ajouter une dimension à sa valeur, en dépit de tout ce qu'elle peut rater, ou même gâcher.