Dhalamouni Habaybi est le titre d'une chanson de Oulaya, choisi pour présenter le concert annuel organisé par l'Association de la Rachidia vendredi dernier au Théâtre municipal de Tunis. Devant un public qui s'est déplacé en nombre, le concert, sous la direction du maestro Nabil Zammit, accompagné d'une chorale de jeunes chanteurs et de musiciens chevronnés, a démarré avec un «Istiftah» et un «Msader» sur le mode du «Mezmoum». La chorale, avec à sa tête l'artiste Sofiane Zaidi, a ensuite enchaîné avec une «Nouba Mezmoum», puis un «Btaihi» et une série de quatre «Barouel» (Iqoulek zman elazhar, Bda Rabiâ, Alif ya Soltani et Ya qalbi tousbar). La chanteuse Hanen Bejaoui, qui fait partie de la chorale, a interprété avec sa voix frêle deux mélodies de la diva Oulaya Dhalamouni Habaybi, paroles de Béchir Rahal et composition de Ridha Kalai et Yamoula Jenhan Etayer, paroles de Youssef Mouadhen et musique de Taoufik Khouja. Taîch wa Tfouz de Cheikh El Afrit a été interprété par le chanteur Ibrahim Riahi, fortement applaudi par l'assistance pour la qualité de son interprétation et sa présence remarquable sur scène. Puis, ce fut le tour d'Olfa Barhoumi de chanter deux refrains : Ya laymin Al azine, œuvre de Khemais Tarnane et Ya Khsartek, de Hamadi Ben Othman. La vedette tant attendue de la soirée, Noureddine Béji, a proposé d'abord une «Wasla» du grand chanteur Ali Riahi, ensuite, trois chansons du même chanteur : La choftek mara la ritek, Inajik wi Najini et Bit Cheâr. Toujours à la hauteur de sa réputation, il a su donner de la saveur à ces chansons du répertoire tunisien connues et appréciées par un grand nombre de mélomanes. L'artiste a montré son aisance dans les ornementations, prouvant encore une fois sa capacité à embrasser tous les genres de chants classiques. Pour le finish, on est revenu à la chorale qui a interprété un cocktail de chansons anciennes comme Kahlet Lahdhab, El Achaqa et Laâb Dhabi Biâqli. Jean-Marie Bellenger, luthiste et compositeur, s'est joint avec son «oud» à l'orchestre comme invité de marque qui œuvre pour un projet d'échanges culturels entre la Tunisie et la France. Sous la direction de Nabil Zammit et Sofiane Zaidi dont la complicité est manifeste, la Rachidia s'intéresse davantage à faire revivre l'âge d'or de la chanson tunisienne, représentée cette soirée-là par Oulaya et Ali Riahi