La coordination entre le dispositif de la recherche et le secteur industriel a toujours été faible, ce qui n'a pas permis de réaliser les objectifs qualitatifs escomptés. Le 2e congrès international sur l'industrie et la recherche va aborder ce problème, qui concerne plusieurs pays arabes. Le Caire abritera le 2e congrès international sur l'industrie et la recherche scientifique du 7 au 9 avril 2015 avec une forte participation tunisienne comprenant des représentants des ministères de l'Industrie et des technologies de la communication, ainsi que des universités égyptiennes et des centres de recherche et d'autres experts tunisiens chargés de la recherche scientifique destinée aux activités industrielles. Il est prévu, de même, la présence de représentants de plusieurs établissements universitaires arabes dont ceux d'Arabie Saoudite, du Maroc et de Jordanie. La Tunisie sera représentée au congrès par les universités de Tunis et de Sfax. Ces congrès permettent d'exposer les dernières nouveautés en matière de recherche, dans le cadre de conférences qui seront données par d'éminents experts et professeurs venant de différents pays. L'objectif est de faciliter l'intégration des résultats de la recherche qui nécessitent des sommes faramineuses dans certains projets industriels afin d'améliorer la qualité des produits et de renforcer la valeur ajoutée. Des produits innovants et pratiques ont plus de chances d'être commercialisés sur le marché international, caractérisé par une concurrence de plus en plus rude. Des solutions adaptées à l'industrie Mais cette concurrence entre les différents pays dans le secteur industriel ne les empêche pas de collaborer ensemble et de trouver des solutions pertinentes adaptées à l'industrie nationale. D'ailleurs, les responsables de l'Académie de la recherche scientifique et du Fonds des sciences et du développement économique ont promis d'être au rendez-vous de cette grande manifestation qui sera soutenue par d'autres organismes, dont l'Unesco. Les objectifs majeurs du congrès ont été déjà définis par les organisateurs. Il s'agit, en premier lieu, de développer la coopération entre l'industrie et le dispositif de la recherche scientifique qui est représenté notamment par les universités et les centres de recherche. Cette corrélation entre les deux secteurs devrait aboutir à une relance économique qui se base sur les sciences et la technologie moderne. En outre, les recherches seraient orientées vers les vrais problèmes auxquels font face les entreprises pour trouver des solutions répondant aux exigences des industriels. Le programme du congrès comporte plusieurs sessions et ateliers de travail qui vont discuter des thèmes d'actualité, y compris les législations réglementant la recherche et l'industrie, les mécanismes et les programmes à activer ou à mettre en place pour assurer une meilleure coordination entre les deux secteurs. Pour pouvoir bien se positionner sur le marché international, les entreprises ont besoin d'améliorer leurs produits et de suivre les tendances internationales en recourant aux technologies de pointe. Or, il s'est avéré que plusieurs travaux d'un grand intérêt, effectués dans le cadre des universités ou des centres de recherche, ne sont pas exploités par les industriels à cause d'un manque, voire d'une absence de coordination entre les deux parties. La rencontre entre les chercheurs et les industriels permet, dans un premier temps, de sonder les besoins et d'échanger les points de vue au sujet des problèmes rencontrés par l'industrie. Munis des données précises dont ils ont besoin, les chercheurs peuvent mettre à profit leurs connaissances académiques, leur expérience et leurs relations avec les réseaux des centres de recherche internationaux en vue de réaliser des projets de haut niveau en mesure d'être exploités par les industriels qui sont toujours soucieux de compétitivité. Les chercheurs doivent être encouragés matériellement et disposer des équipements de travail nécessaires pour qu'ils puissent se consacrer à l'innovation et à la créativité. Le développement du tissu industriel et sa modernisation dépendent aussi et dans une large mesure de l'apport du chef d'entreprise et de tout l'effectif en exercice qui doit bénéficier régulièrement de sessions de formation continue. C'est ainsi que les travailleurs peuvent améliorer leurs connaissances et se familiariser avec les nouveaux procédés innovants de fabrication. Tous les intervenants dans le secteur industriel, à savoir l'administration publique, les chefs d'entreprise, les chercheurs et les travailleurs, sont appelés à travailler en réseau et en étroite collaboration pour pouvoir réussir le défi de l'innovation industrielle en Tunisie.