Quatre points de glanés sur douze possibles lors des quatre dernières sorties. Les Clubistes ont grillé tous leurs jokers. D'un point de vue comptable, la trajectoire du leader a fortement décliné pour un CA qui comptait, il n'y a pas si longtemps, quelque sept points d'avance sur son poursuivant. Tout avait pourtant bien commencé dès les trois coups de la phase retour. Une victoire convaincante sur l'ES Métlaoui (3-0). Une domination stérile aux dépens du même adversaire en coupe de Tunisie, du côté du bassin minier (avec un nouveau succès à la clé). Puis, quatre classes au-dessus face au Stade Tunisien. Lors de ces sorties-là en championnat, et en dépit des six points empochés, le staff technique n'a pas été exempt de reproches. Car si les résultats lui ont donné raison, le CA n'était pas aussi dominateur dans le jeu. Tka, le nouveau maillon faible Ainsi, on note que Seif Tka est tout simplement en chute libre. Les fautes qu'il accumule dans l'axe sont fatales au CA. Plus haut, Belaid n'est plus que l'ombre de lui-même. Son remplacement d'entrée de jeu (lors de plus d'un match) par Hedhli sautait tout simplement aux yeux. Quant à Nater, la sentinelle, il a alterné le bon et le moins bon sans pour autant se montrer supérieur à un certain Ghandri. Car derrière, au charbon et quadrillage, l'équipe se montre frêle et même inattentive tantôt. Le pressing de zone et le marquage individuel (suivre son vis-à-vis comme son ombre) ne sont pas le fort d'un CA imprudent, laissant la plupart du temps les «détonateurs» adverses libres comme l'air avec le résultat que l'on connaît (N'djeng, Bounedjah et Hannachi à titre d'exemple sont passés par là). Bref, ce CA-là manque de vélocité et de densité. Une équipe plombée par la suffisance de certaines starlettes en baisse de régime permanente. Du point de vue caractère de groupe, si l'équipe parvient à remonter au score (comme face à l'Etoile, puis en affrontant le CSS), elle peine à forcer son destin quand elle est «aux commandes». Si l'on y regarde de plus près, l'on remarque que face aux deux équipes citées çi-haut, le CA démarre en trombe puis se fait surprendre et court derrière le résultat. Une impression de déjà-vu pour un staff technique qui ne s'est pas attelé à corriger le placement de ses arrières et de ses «ratisseurs». Le schéma a beau se reproduire plus d'une fois, le staff technique n'y trouvera rien à redire et n'y verra que du feu... Le CA élève le rythme, «grignote du terrain», se crée des occasions (animation offensive)... puis encaisse. Forcément, lors du déplacement de cet après-midi en banlieue nord, des choses sont à revoir, des joueurs doivent garder le banc (Seif Tka précisément), l'équipe doit dorénavant muscler son jeu, se montrer dense, compacte, patiente et surtout rigoureuse. Sur une aire de jeu comme celle de l'ASM, le jeu direct, les reconversions rapides et les dédoublements peuvent constituer des atouts certains. Pour peu que le onze proposé soit complémentaire et motivé. Volet équipe-type, un homme averti en vaut deux. Sanchez pourrait laisser Tka, Belaid et même Nater sur le banc. L'heure des Hedhli et autre Ghandri a peut-être sonné. Idem sur le front où Zoghlami pourrait débuter le match. La stratégie de jeu pourrait aussi changer via une variante offensive moins prévisible (attaquants extérieurs muselés la plupart du temps). Donner de la couleur au jeu, jouer un football divertissant, disposer d'une empreinte, ça se respecte. Sauf que la règle numéro un est de marquer et de ne pas encaisser. C'est ce à quoi devra s'atteler le onze proposé par Daniel Sanchez face à l'Avenir Sportif de la Marsa.