Lancement de la CIN et le passeport biométriques en 2025    Réunion tripartite de Tunis : Sécurisation des frontières et lutte contre la migration irrégulière    SOCIETE TUNISIENNE DE VERRERIES-SOTUVER : INDICATEURS D'ACTIVITE TRIMESTRIELS    Un pôle d'équilibre nécessaire    Ons Jabeur coachée par Verdasco à Madrid : Dur, dur, mais...    EGSG ramène une qualification aux huitièmes de finale de la coupe – Skander Kasri : «Le groupe est sur une courbe croissante...»    Coupe de Tunisie – L'ASM élimine le CSS et composte son billet pour les Huitièmes : Formidable pour le moral !    Les œufs de contrebande algériens menacent la sécurité alimentaire en Tunisie    Non, le patron de Pfizer n'a pas été arrêté    Abdelkader Nasri : pas de prélèvements inexpliqués au niveau des pensions de retraite    Marché de Grombalia: Baisse des prix des légumes par rapport aux semaines précédentes [Vidéo]    Malek Zahi: Ouverture à cette date du Centre de distribution de médicaments spécifiques à Kasserine    Dans un périple exploratoire et promotionnel pour les Chefs de Missions Diplomatiques accrédités en Tunisie : Les diplomates et leurs épouses découvrent le potentiel historique, civilisationnel, écologique et économique du Nord-Ouest tunisien    Chute de mur à Kairouan : Le tribunal rend son jugement    Météo : Pluies éparses sur les régions ouest du centre et du nord l'après-midi    Tunisie: Vers un vieillissement de la société ?    Guido Grosetto, ministre italien de la Défense, attendu à Tunis    Ghalia Letaïef : Kamel Letaïef n'a pas de nièce du nom de Najla et n'a jamais mis les pieds au Luxembourg    Chute du cours de Tesla après une réduction drastique des prix    Etats-Unis – Projet Canary : l'outil de surveillance ciblant les activistes pro-palestiniens    Le président allemand en visite délicate de 3 jours en Turquie    Royaume-Uni : Un projet de loi controversé pour l'expulsion de migrants vers le Rwanda adopté par le Parlement    Octroi et renouvellement des passeports : Nouvelles mesures au profit des Tunisiens à l'étranger    Finances publiques : Une dette en hausse et un déficit en régression    Météo Tunisie : pluies et baisse des températures durant les deux prochains jours    En photos Réunion consultative entre Saïed, Tebboune et El Menfi    USA – Tensions à l'Université Columbia : Manifestations de soutien à Gaza et accusations d'antisémitisme    Abdelmajid Tebboune et Mohamed Al Manfi accueillis par Kais Saïed [Photos]    Hommage à Bayrem Ettounsi dans le cadre de la Foire Internationale du livre de Tunis 2024    La galerie A.Gorgi propose une nouvelle exposition collective intitulée "Moving Figures"    Top 5 des pays arabes producteurs de riz en 2023/2024    Olivier Poivre d'Arvor présente à Al Kitab son dernier ouvrage « Deux étés par an »    Les conditions financières mondiales devraient rester tendues à moyen terme    Le fondateur de Tunisie Booking, Khaled Rojbi décédé    La Tunisie réitère son soutien permanent et inconditionnel au peuple palestinien    Récolte céréalière 2024: Les pronostics en disent long !    Top10 des pays africains par nombre de millionnaires en 2024    Béja: 1200 participants au semi-marathon "Vaga Run" [Photos+Vidéo]    Carrière: Oubliez le QI et développez votre QE    ECHOS De la FILT | Au pavillon de l'Italie, hier: Maria Borio et Abdelaziz Kacem    Dhafer Abidine, acteur et réalisateur de Ila Ibni (A mon fils), à La Presse: «Je raconte une histoire humaine et universelle»    Ali Zeramdini : la menace terroriste doit être au centre du sommet entre la Tunisie, la Libye et l'Algérie    Situation de confusion : les agences d'intérim assimilées à tort aux entreprises de sous-traitance    Diplomatie économique et culturelle : La Tunisie valorise son patrimoine au Nord-Ouest devant des ambassadeurs étrangers    Au Palais d'Ennejma Ezzahra à Sidi Bou Saïd : La romancière Kénizé Mourad raconte les souffrances d'un peuple spolié de ses droits    Match EST vs Mamelodi Sundowns : Où regarder la demi-finale de la Ligue des Champions CAF du 20 Avril?    Adhésion de la Palestine à l'ONU : La Tunisie regrette le nouvel échec du Conseil de sécurité    La Juventus condamnée à payer près de 10 millions d'euros à Cristiano Ronaldo    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



La valse des couleurs
GALERIE BEL ART «THE RAIN IS GONE», EXPOSITION DE TARAK FAKHFAKH
Publié dans La Presse de Tunisie le 24 - 03 - 2015

Il a fait des études de génie civil pour faire plaisir à son père. Mais sa passion pour la peinture a pris le dessus.
A la galerie Bel Art, les murs sont habillés de couleurs vives et dynamiques, qui lui confèrent un éclat particulier... Tarak Fakhfakh y a déposé ses œuvres généreusement face aux regards les plus critiques. Une grande histoire d'amour relie notre peintre à ce monde artistique. touche à tout, aquarelle, dessins, peinture à l'huile, acrylique... Notre artiste a, pourtant, suivi des études de génie civil. «Pour faire plaisir à mon père», nous dit-il. Mais il ne rêvait que de déflorer le monde de la peinture... «C'est ma passion depuis tout jeune», rétorque le peintre... Chose rêvée, chose faite. La peinture devient sa raison d'être. D'ailleurs, il a, à son actif, une quarantaine d'expositions à partir de la fin 2004. Sophonisbe, Caliga, Espace Sadika, C.C. Ibn Khaldoun, Dar Jeld, Centre Tahar Haddad. Le peintre a le vent en poupe. Il a même exposé avec de grands maîtres tunisiens, comme Hédi Turki, Bouabana, Rafik El Kamil, etc.
Puis, Tarak Fakhfakh fait ses valises destination le Canada pour y passer quinze longues années. Là, il perfectionne sa technique et enseigne dans une école d'art. Au Canada, il compte plusieurs expositions. Il installe un atelier de peinture grand ouvert aux férus de cet univers coloré. Ainsi, il lui arrive d'organiser, des week-ends workshop, des démonstrations au profit de clubs où il réalise une œuvre du «début jusqu'à la fin face au public» tout en expliquant les techniques utilisées. «The rain is gone» est une exposition particulière car il s'agit d'une variation sur différents thèmes, dont la révolution qu'a connue la Tunisie. Une fresque, portant sur ce sujet épineux, attire le regard grand tableau, touche claire, courbe bien nette. Il met l'accent sur cette période cruciale de la Tunisie. Dans un élan onirique chargé d'une grande émotion et porté par une imagination fertile, Tarak Fakhfakh peint le chaos dans lequel a régné notre pays. Il se représente lui-même dans cette fresque veillant sur son œuvre prêt à péréniser chaque scène. Il s'agit d'un mélange de violence et d'innocence. Le drapeau de la Tunisie plane sur ces œuvres. on le voit presque bouger. Autour du drapeau, quelques personnages s'approprient à qui mieux mieux l'explosion vécue par la Tunisie... Notre créateur peint même l'immolation par laquelle se sont déclenchés les événements marquants... Les flammes sont d'un réalisme époustouflant. Puis se succèdent des visages aux regards changeants... Des portraits figuratifs. Tantôt tristes, tantôt perçants ou encore rêveurs... Là, le peintre nous balade au gré de son imaginaire à travers une Tunisie noyée dans ses traditions... «Une manière, nous dit-il de renouer avec notre culture et nos racines»... Bijoux artisanaux, homme au jasmin, chéchia...
Le tout est rythmé par des couleurs chatoyantes et une palette bien relevée...Ses couleurs tranchées sont une exaltation de la vie et des plaisirs...Un savoureux mélange de figuratif entremêlé de stries qui donnent à chaque œuvre une impression de continuité... L'on ne peut pas ne pas s'attarder devant un tableau représentant une femme corpulente qui porte un beau chapeau de paille (Mdhala) et qui fleurit bon une brise estivale... Tarak Fakhfakh nous réconcilie avec notre identité, notre Tunisie profonde... Celle qu'on aime... Grâce à son pinceau, le peintre a survolé le Grand-Tunis à la recherche du beau. Il le trouve dans chaque expression, dans chaque visage net et saillant qui capte le visiteur et le touche telle une caresse.
Les œuvres de notre créateur sont une célébration d'une Tunisie éclatante de beauté. C'est notre mémoire. Une réminiscence imbriquée dans une réalité presque magique et étincelante portée par des couleurs vives et parlantes.
Le pinceau de Tarak Fakhfakh connaît bien son chemin. Il ne se perd pas dans les dédales des ruelles. Il capte les expressions des visages et leurs moindres murmures. Le tout exprimé à travers une peinture à l'huile imposante, épaisse et bien en relief... Le pinceau de notre artiste est également d'une sensualité subtile. Ainsi, il nous emmène à la plage où un groupe de femmes, légèrement vêtues, se prélasse sous le soleil. Puis, il se lance dans un élan impressionniste post-moderne et met en valeur la nudité pudiquement, presque timidement. Il représente des femmes gracieuses qui séduisent le regard.
On peut dire que Tarak Fakhfakh rend hommage à la femme, principale actrice, qui a joué un rôle prépondérant dans le tournant qu'a pris notre pays. Puis on s'exalte face à une série d'aquarelles couleur pastel. Transparent, le pinceau devient plus fin et enfante d'œuvrer presque de cristal. L'aquarelle, nous dit notre artiste ne tolère aucune faute, c'est un travail minutieux à l'affût de chaque détail, le plus subtil. L'invisible devient visible et prépondérant. Ces aquarelles se succèdent sur un même thème : la pluie. Mais elles ne se ressemblent pas. Chacune possède son charme, son rythme. Fluide et savamment dynamique, elles bougent. En mouvance continue, ces aquarelles représentent l'eau, la pureté, la propreté. Une série de parapluies aux différentes couleurs. Vert, jaune, gris. Ils sont traités avec une grande délicatesse. Il se dégage de ces tableaux une belle chaleur dans un temps pourtant hivernal. Le pinceau baladeur de Tarak Fakhfakh nous a offert une variation sur des thèmes assez importants. Il a représenté la révolution tunisienne dans un élan impressionniste et réaliste. Il a parcouru des visages expressifs ancrés dans une Tunisie traditionnelle. Notre peintre a varié et a régné en maître grâce à un savoir-faire déconcertant.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.