La fatigue n'explique pas à elle seule la défaite du onze national. C'est sa combinaison avec l'approche tactique des Japonais qui a abouti au résultat final (2-0). Les hommes de Vahid Halilhodzic ont opté pour un bloc médian de sept joueurs néophytes, alors que les Tunisiens auraient pu enchaîner les passes dans leur moitié de terrain et étirer le bloc adverse grâce à leurs latéraux (Hanachi et Maâloul). Comme ils avaient pu le faire à la dernière CAN. En prenant le risque d'aller chercher les Tunisiens très haut, les Japonais ont empêché les camarades de Abdennour d'imprimer un rythme à la rencontre. Un risque payant et qui a entraîné tout le reste : le déchet dans la circulation de la balle dans le camp tunisien et des attaquants isolés (Akaïchi puis Saber Khlifa) sevrés de ballon (huit passes dans le camp adverse à eux deux), et finalement la possession en faveur des camarades de Honda. Restait alors à profiter de cette dernière, chose qu'ils ont su faire grâce à un milieu de terrain très inspiré et des attaquants expérimentés (Honda, Oka Zaki), très dangereux dans leurs appels et déplacements sur le terrain. Le catenaccio tunisien Encore une fois, Leekens n'a pas voulu comprendre que le principe des matchs est d'honorer son engagement vis-à-vis de l'adversaire et surtout de présenter un football plaisant. Rien n'y fit, Leekens nous rappelle Helenio Herrera des années 60. Encore une fois, l'équipe de Tunisie a déçu en optant pour une défense regroupée tout au long du match. Leekens doit respecter les Tunisiens et le football tunisien. Toute la stratégie défensive du sélectionneur national est tombée à l'eau puisque le onze tunisien a été finalement battu. Le score aurait pu être lourd n'eussent été le poteau (2 fois) et deux parades de Ben Chrifia. Après une mi-temps catastrophique de la part des Tunisiens, les choses se sont compliquées en deuxième mi-temps en raison d'une réorganisation de l'équipe japonaise qui a fait entrer ses cadres tels que Kawazaki et Honda. Ce duo a fait un show en ridiculisant nos défenseurs. Au fil des minutes et en dépit des entrées de Waël Larbi (Ajaccio) et Gouida (Hambourg), les Tunisiens ont commencé à souffrir physiquement. Et en 5', le Japon a marqué deux buts, malgré la présence de Abdennour. Nous espérons que Leekens rectifiera le tir face à la Chine.