Le Snjt demande au gouvernement d'agir très vite Le Syndicat national des journalistes tunisiens (Snjt) et le journal « Tarik Jadid » ont organisé, hier, au Forum social mondial, un hommage aux deux journalistes tunisiens kidnappés en Libye, Sofiance Chourabi et Nedhir Ketari. « Nous avons localisé le téléphone portable de Sofiane Chourabi à la caserne d'appui technique à Tripoli qui s'occupe des affaires relatives aux médias, et nous avons, en vain, fourni cette information aux autorités tunisiennes compétentes », a affirmé Ali Karbous, journaliste à la chaîne de télévision First tv, pour laquelle travaillent les deux journalistes kidnappés. Affirmant avoir reçu plusieurs confirmations attestant que les deux journalistes tunisiens sont encore en vie, il a affirmé que l'ambassade de Tunisie en Libye a contacté le consulat général de Tunisie à Beghazi, deux jours après la localisation du portable de Chourabi, mais ce dernier n'a pas réagi. « Nous avons, également, fourni toutes les informations dont nous disposons à la cellule de crise formée pour suivre cette affaire et au ministère des Affaires étrangères, mais sans aucun résultat », a-t-il déploré. De son côté, Neji Bghouri, président du Snjt, a mis en exergue les agressions dont les journalistes travaillant dans les zones de conflit font l'objet, affirmant que la Fédération internationale des journalistes a enregistré 135 disparitions ou meurtres de journalistes en 2014, contre 123 en 2013. « Cela fera bientôt 7 mois que nos journalistes sont kidnappés sans que l'on sache l'identité de leurs ravisseurs ou l'endroit où ils se trouvent », a-t-il indiqué, avouant que le SNJT « n'est pas satisfait des efforts fournis par les gouvernement Essid et Jomâa ». Bghouri a mis l'accent sur la nécessité d'agir très vite pour récupérer les deux journalistes étant donné que la situation sécuritaire en Libye « ne cesse de se dégrader », a-t-il dit. Salem Ketari, père de Nedhir Ketari, a appelé le gouvernement à entrer en contact direct avec toutes les parties libyennes, critiquant ouvertement Ridha Sfar, ancien ministre chargé de la sécurité, et Mongi Hamdi, ancien ministre des Affaires étrangères, les accusant « d'avoir instrumentalisé l'affaire ». Il a, également, appelé le président de la République à « tenir sa promesse de libérer les deux journalistes kidnappés ».