La crise éclabousse toutes les sections. A la base, la gestion d'un comité peut-être saturé Trois, quatre, cinq millions de dinars : on ne sait plus exactement quel est le budget du club nordiste. Chacun des responsables ou des proches de la famille cabiste se hasarde à annoncer la somme qui sied à ses intérêts. Mais ce que l'on sait, c'est que cet argent est très mal géré si l'on se réfère aux résultats du CAB, toutes disciplines confondues. L'équipe de handball est bien partie pour être rétrogradée en division d'honneur, l'équivalent de la 3e division, et celle de basket fait ce qu'elle peut pour sauver sa place parmi l'élite. De prime abord, on peut penser qu'il peut s'agir d'un choix fait par le comité directeur pour mieux s'occuper des seniors de football, discipline collective la plus populaire et donc mettant en relief ses dirigeants qui croient s'ouvrir plein d'horizons de toutes natures (sociale, politique...) et où l'on gagne en popularité. Un peu légitime, surtout quand on apporte ses propres capitaux. Seulement, on oublie ainsi que le CAB est une association omnisports qui appartient à tous les Bizertins. Il est difficile de le gérer comme une société privée. Le but n'est pas essentiellement de générer des bénéfices en fin d'exercice ou de faire des spéculations. Le public a besoin de sensations, quitte à ce qu'on y laisse des plumes. Et c'est le cas le plus souvent ! N'est-ce pas Ahmed Karoui ? La situation de l'équipe nordiste n'est pas enviable du tout. Le CAB est à la traîne ! Classé 7e, avec l'ASM, et devancé par l'ESZ et le ST, il n'a pas fini de souffler le chaud et le froid. La phase retour n'est pas achevée, et on compte déjà 5 défaites lors des huit derniers matches (EST, ESZ, ESM, ESS, SG), dont deux à Bizerte. Ce qui est en train de se passer n'est pas au fond surprenant, c'était même prévisible. Nous n'avions cessé de rappeler que les joueurs manquaient d'encadrement et qu'ils se sentaient abandonnés à leur sort. Sur le plan purement sportif, le nouvel entraîneur Chiheb Ellili (quatre matches et déjà deux défaites à son actif) vient de constater que l'effectif «jaune et noir» est très réduit et qu'il éprouve de la peine à remplacer un joueur par un autre. Bonjour les dégâts ! Autrement dit, le mal ne vient pas du staff technique, mais plutôt de l'entêtement des responsables à ne pas vouloir recruter (ni en basket-ball, ni en handball, ni en football). Si la direction du club nordiste est saturée, il vaudrait mieux céder la place...