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Il y a 70 ans, victoire sur le nazisme : « Stalingrad, fosse commune des fascistes allemands »
Publié dans Leaders le 13 - 05 - 2015

Les alliés d'hier de la Deuxième Guerre Mondiale- aujourd'hui bien désunis- viennent de fêter ce 8 mai 2015* la victoire sur l'Allemagne nazie du Reich hitlérien …qui devait durer mille ans, à en croire les fanfaronnades d'Adolf Hitler!
De discrètes cérémonies ont lieu dans les capitales européennes. Il y a avait comme une volonté de faire oublier…d'effacer cette page essentielle de l'histoire mondiale. Pour évacuer le rôle des Soviétiques dans la victoire sur l'hydre nazie?
La chancelière allemande Merkel a préféré éviter les imposantes célébrations de Moscou auxquelles ont cependant pris part le président grec (seul pays de l'UE à désobéir à l'injonction de Washington de ne pas se rendre à Moscou) et les représentants des BRICS et les présidents de la Chine de Cuba, du Venezuela, de l'Egypte….. Mme Merkel rencontrera néanmoins Poutine le 10 mai au Kremlin.
En Russie en effet, Poutine a organisé un important défilé militaire à l'occasion du «Jour de la Victoire» célébré ici le 9 mai. En grand nombre, les Russes se sont pressés sur la Place Rouge, certains portant les photos de leurs parents tués au cours de la lutte contre le régime hitlérien raciste…y compris le Président Poutine lui-même dont le père a combattu au sein de l'Armée Rouge lors de la guerre. L'URSS a déploré en fait plus de 25 millions de morts (civils pour la moitié soit 15% de la population alors que les Etats Unis n'ont perdu que 0,3% de la leur) pour venir à bout de l'immonde bête nazie opposée au socialisme et à la démocratie. Le peuple uni s'est courageusement opposé aux hordes allemandes pour défendre sa patrie.
La bataille de Stalingrad est emblématique à cet égard. Sa leçon inspire encore tous ceux qui sont épris de liberté et de paix. Elle illustre aussi le rôle éminent joué par les scientifiques dans la défense de leur patrie.
Le 02 février 1943, à Stalingrad (aujourd'hui Volgograd), l'Union Soviétique a infligé au fascisme allemand une défaite majeure. Les nazis perdirent 200 000 soldats et 91 000 autres (dont 27 généraux) furent faits prisonniers.
Le 22 juin 1941, l'Allemagne nazie a attaqué l'Union soviétique avec plus de 5,5 millions d'hommes- soit 201 divisions (75% de l'armée allemande), 37 divisions des pays satellites (Italie…), 3 600 chars et plus de 4 000 avions. L'Opération Barberousse démarrait Dans son livre « Mein Kampf », Adolf Hitler écrit on ne peut plus clairement : «Le bolchevisme est l'ennemi mortel du fascisme».
Mais d'autres ennemis aimeraient bien mettre fin à l'URSS, ce régime anticapitaliste honni! Le 24 juin 1941, juste après l'attaque allemande contre les Soviétiques, le futur président américain Harry Truman déclarera au New York Times: «Si nous voyons que l'Allemagne gagne, nous devons aider la Russie et, si la Russie gagne, nous devons aider l'Allemagne, de façon à les faire s'entretuer au maximum.» Français et Anglais pensaient de même (Lire Manilo Dinucci, Il Manifesto,12 mai 2015). En dépit des demandes insistantes des Soviétiques, le second front contre les Allemands ne sera ouvert par Churchill et Roosevelt qu'en juin 1944 lors du débarquement en Normandie. Cherchaient-ils à affaiblir les Soviétiques pour s'assurer une position dominante à la fin de la guerre?
La bataille de Stalingrad avait une importance stratégique mais aussi symbolique forte. Pour Hitler et sa clique raciste**, les Soviétiques sont des sous-hommes, des dégénérés qu'il faut exclure d'Europe. Les nazis leur feront subir les pires traitements : de modestes paysannes seront crucifiées sur la porte de leur étable! Le 3 mars 1941, le Führer décrète: «La guerre contre la Russie ne pourra se faire de façon chevaleresque. C'est un combat d'idéologies entre des races différentes et il va falloir le mener avec une dureté sans précédent, impitoyable et ne reculant devant rien. (…) Aux soldats allemands qui se rendront coupables de violations des lois internationales, il ne sera adressé aucun reproche.» Voilà comment les Allemands- ce peuple «civilisé» qui a élu Hitler le 30 janvier 1933- voyaient les hostilités contre les Soviétiques! La barbarie n'est l'apanage d'aucune race et d'aucune religion ou croyance! C'est là un des enseignements de la Deuxième Guerre Mondiale qui a vu les généraux fascistes de l'Empire du Soleil Levant précipiter ses avions kamikaze – pilotés par des adolescents- sur les destroyers américains.
Le 2 mai 1941, le général Erich Hoepner écrit : «La guerre contre la Russie est un chapitre important dans la lutte pour la survie de la nation allemande. C'est le vieux combat des peuples germains contre les Slaves, la défense de la culture européenne contre le raz-de-marée de Moscou et de l'Asie, la lutte pour endiguer le bolchevisme juif. L'objectif de ce combat doit être la destruction de l'actuelle Russie et il doit être mené avec une dureté encore sans précédent.» La Wehrmacht obéira scrupuleusement à ces directives inhumaines: elle empoisonnera les puits dans les campagnes russes.
Hitler pensait faire une bouchée de l'URSS. Très optimiste, il poussera la galéjade jusqu'à dire à propos de l'URSS: «Il nous suffira de frapper sur la porte et toute la structure rouge va s'effondrer d'elle-même » Les Alliés aussi pensaient que l'URSS allait tomber très vite. Les premières semaines, l'agresseur a le vent en poupe. D'importantes parties de l'Armée rouge sont encerclées. Contrairement aux attentes, ces unités isolées poursuivent le combat. Le patriotisme des Soviétiques, la mobilisation des membres et des jeunes du Parti Communiste, l'engagement des ouvriers, des paysans et des femmes vont vite amener les agresseurs à déchanter. Le 11 août, après des combats acharnés autour de Smolensk, le chef d'état-major allemand réalise enfin: «Toute la situation montre de plus en plus clairement que nous avons sous-estimé le colosse russe.» L'Armée Rouge réussit une audacieuse manœuvre d'encerclement de Stalingrad dans les ruines de laquelle se sont engouffrés les Allemands. Elle va être leur «massengrab», leur fosse commune. 300 000 fascistes sont coincés dans ce chaudron bouillant au bord de la Volga. Les ruines gênent la progression des chars allemands. Les tireurs russes ( on ne disait pas encore sniper) sur les toits interdisent la ville aux avions de la Luftwaffe. Les égouts permettent aux Soviétiques des sorties spectaculaires et inattendues contre les Allemands qui parlent de « rattengrieg » (guerre de rats). Hitler interdit au général von Paulus de décrocher. Il sera quand même contraint de se rendre au Maréchal Joukov le 2 février 1943, au grand dam d'Hitler, furieux que son chef de guerre ne se soit pas suicidé!
Victoire majeure qui va permettre aux Alliés de débarquer sur les côtes françaises et mettre fin à une guerre atroce: entre le 22 juin 1941 et le 9 mai 1945, chaque jour, plus de 17.000 soldats et citoyens soviétiques ont perdu la vie, soit un total de 25,3 millions. 27% de la population active de l'URSS mourra durant la guerre!
Hitler et ses généraux méprisaient les Soviétiques et sous-estimaient leurs capacités. L'effort de guerre consenti par ce peuple attaché à sa terre – femmes et enfants compris- désireux de réussir l'expérience socialiste a vite gommé la différence entre les deux armées. Les chars et les avions soviétiques surpasseront ceux des nazis grâce à des chercheurs scientifiques dévoués corps et âme à leur patrie et à des ouvriers qui ont déplacé les usines vers le nord du pays, à l'abri des attaques allemandes. Alors que Churchill par son discours de 1946 sur «le rideau de fer» inaugurait «la guerre froide» et que les Américains en septembre 1945- après Nagasaki et Hiroshima- stockaient 11 bombes atomiques; en 1949, les mathématiciens, les physiciens et les chimistes soviétiques réaliseront la première expérimentation nucléaire au Kazakhstan et doteront leur pays d'un arsenal nucléaire qui imposera «la paix armée» et l'»équilibre de la terreur».
Le siège de Stalingrad a donné lieu à bien des actes héroïques contre la barbarie allemande. Je n'en retiendrai- pour ma part- qu'un seul pour illustrer la foi qui animait à l'époque ce peuple et ses savants. Dans Stalingrad assiégée, six mois durant, la faim a fait énormément de victimes. La Banque de semences de l'Université de la ville renfermait plusieurs milliers d'échantillons de blé, de seigle, d'orge, de riz, de sarrasin, de maïs, de millet… Sans chauffage, ces précieuses graines étaient vouées à disparaître. Les scientifiques de l'institution les ont attachées sur leur corps, pour les maintenir un tant soit peu au chaud. La plupart de ces savants moururent de faim dans la ville assiégée. On retrouva sur leur cadavre les précieuses graines ramenées par le grand biologiste Nikolaï Vavilov et ses élèves lors de leurs expéditions scientifiques en Ethiopie, en Anatolie, au Kénya ….
Encore un autre symbole de la bataille de Stalingrad: préserver les acquis de la Science pour faire progresser le savoir de l'Humanité.
Mohamed Larbi Bouguerra
*Le 8 mai 1945, a eu lieu aussi le terrible massacre de Sétif : des Algériens réclamant l'indépendance et brandissant le drapeau national sont tombés sous les balles du colonialisme.
** Le racisme des fascistes allemands se manifestera très tôt contre les Africains : l'armée allemande passera par les armes 3000 soldats noirs faits prisonniers enrôlés par la France dans ses troupes coloniales dans une guerre qui ne les concernait en rien ! Tout comme les Tunisiens du reste (Voir site de Leaders du 9 mai 2015 et notre article sur le même site le 24 novembre 2013).


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