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La Tunisie a cessé de rêver...Il est grand temps que nos dirigeants se réveillent!
Publié dans Leaders le 05 - 09 - 2016

Nous pouvons comparer, dans une dimension symbolique bien sûr, les périples des acteurs politiques tunisiens, toutes tendances confondues, après la révolution aux tragédies vécues par la famille Buendia dans le village imaginaire Macondo que narre si bien le prix Nobel colombien, Gabriel Garcia Marquez dans son roman à succès «Cent ans de solitude».
Au-delà de la caricature, ce qui frappe, c'est cette incapacité à inventer, à créer à trouver d'autres chemins de développement et pour faire face à la grave crise socio-économique qui s'aggrave avec le temps, que des recettes classiques, que livre une science économique traditionnelle incapable de se renouveler.
Ligotés par l'ici et le maintenant
Tout se passe comme si, les gouvernants qui se succèdent à un rythme infernal à la Kasbah sont ligotés par l'ici et le maintenant. Les évènements extérieurs à leur volonté, rythment leurs actions et les obligent à vivre en permanence en courant derrière une actualité dont ils ne sont plus les acteurs et sous le déluge du feu de la critique, qui prend parfois des allures de lynchage systématique.
Leur temps ne se conjugue plus qu'au présent et leur vécu est modelé non plus par une vision à long terme qui conjugue à la fois une planification sage et une détermination courageuse mais essentiellement marqué par la nécessité de colmater les brèches d'un bateau afin de l'empêcher de couler.
Les sources du pouvoir sont devenues nombreuses et leur multiplication est inversement proportionnelle au délitement de l'état. La Tunisie tricéphale, devient jour après jour ingouvernable. Les projets de lois, qui permettent à l'exécutif de mettre en œuvre sa politique, restent des mois si ce n'est des années sur les étagères du parlement attendant que des députés plus ou moins consciencieux daignent y jeter en œil quand il leur arrive d'être présents à l'assemblée. La justice peine encore à trouver son indépendance et son efficacité, elle-même submergée par un nombre sur humain de dossiers à traiter. Des organismes indépendants qui se jouent de toutes formes d'autorité comme la principale centrale syndicale, qui, elle-même est incapable de contenir sa base où se sont engouffrés quelques agitateurs professionnels, et est obligée contre tout bon sens à suivre une base écervelée pour ne pas laisser ses dirigeants perdre leur légitimité. A cela s'ajoute les épineux dossiers du terrorisme, de l'instabilité sociale, de la contrebande et de l'iniquité fiscale.
Comme dans «Cent ans de Solitude» le peuple a cessé de rêver. Il se sent dans une solitude désespérante aggravée par une perte de repères. Tous les rêves se sont effondrés, tous sont déçus, des plus religieux au plus laïques. Aucun modèle ne semble tenir la route et l'avènement de la démocratie tant espérée durant les années de braise ne semble pas suffire pour calmer une colère qui gronde et dont on entendra les bruits dès la rentrée prochaine.
Quand le rêve n'est plus possible, le réel devient insupportable. Le temps se ralenti, devient opprimant, angoissant, terriblement triste et comme une personne qui étouffe, le peuple aura tendance à chercher l'air partout où il croit qu'il se trouve. Et c'est là le danger! Des extrémistes et des opportunistes de tous bords, ont maintenant le sentiment que le pouvoir est faible et à portée de main. Le fruit est mûr et est prêt à être cueilli!
Le peuple doit de nouveau rêver pour continuer à vivre, espérer travailler, produire.
La responsabilité qui pèse sur les épaules du gouvernement Chahed est énorme. J'espère qu'il a conscience qu'il est le dernier fusible avant l'éclatement de l'incendie. Il doit parler, communiquer, faire état des programmes, des projets mais aussi sévir et de manière exemplaire contre tous les dépassements à la loi. L'administration doit d'urgence se remettre au travail. Le surplus de fonctionnaires inutiles réaffecté à des tâches plus utiles pour les collectivités. Si le parlement est trop lent dans l'adoption des lois, ces dernières peuvent être promulguées par des décrets temporaires en attendant leur vote par l'assemblée. Une vigilance accrue doit être demandée aux institutions sensibles, santé, éducation mais aussi SONEDE, STEG. La question écologique et la propreté de l'environnement doivent trouver des réponses sans délais.
Ce gouvernement, doit sortir des rails classiques. Il se doit d'être réactif, efficace et percutant. Il doit expliquer ses objectifs dans un langage simple au peuple et tout faire pour les réaliser.
Notre plus grande détresse d'êtres humains est que nos rêves deviennent parfois des cauchemars insoutenables et ce n'est pas ce qu'on souhaite pour notre peuple et notre pays.
Quand à Monsieur Chahed j'ajouterai à son intention un petit mot amical: Ce qui vous manquera le plus c'est le temps. Aussi ne dormez pas comme cela vous ne rêverez pas et le réel sera votre quotidien. Si vous relevez ce défi difficile, surhumain vous serez couvert de gloire….je l'espère.


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