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Mohamed Larbi Bouguerra: A Paris, le «115», un symbole du Maghreb a été démoli !
Publié dans Leaders le 03 - 12 - 2018

A l'heure où en Tunisie et ailleurs, fleurissent les réunions, colloques et symposiums maghrébins, le local de l'AEMNA (Association des Etudiants Musulmans Nord-Africains en France) connu sous l'abréviation du « 115 » - car situé au 115 Boulevard Saint Michel dans le 5ème arrondissement de Paris (Le Quartier Latin) - est en cours de démolition. Ce bâtiment appartient à l'Etat marocain. On avait annoncé, en grande pompe, à l'IMA à Paris, en présence du roi et de François Hollande, en février 2016, la construction d'un Centre Culturel Marocain (CCM) pour 2018 sur les décombres du « 115 ».
Un pan de l'histoire commune
Ce vénérable site a vu le passage de Messali Hadj, de Chadli Khairallah, de Tahar Sfar, de Slimane Ben Slimane, de Mahmoud Materi, d'Ahmed Balafrej, de Mongi Slim, d'Habib Bourguiba, de Salah Ben Youssèf, d'Hédi Khéfacha, de Hédi Nouira….
Déclarée le 28 décembre 1927 à la Préfecture de police, l'AEMNA a réuni les étudiants algériens, marocains et tunisiens* à Paris - et plus largement de France**- autour de l'idée de l'Unité Maghrébine, de l'identité arabo-musulmane, de la défense de la langue arabe et de son nécessaire enseignement. Pour Roger Le Tourneau, s'agissant des aspirations à l'unité et des manifestations de solidarité maghrébine, « le premier geste incontestable en ce sens paraît la création de l'Association des Etudiants Musulmans de l'Afrique du Nord à Paris en 1927, peu après celle de l'Etoile Nord-Africaine ». (Roger Le Tourneau, «Evolution politique de l'Afrique du Nord musulmane 1920-1961», Armand Colin, Paris, 1962, p. 465-466)
Le premier président de l'AEMNA sera son fondateur, le Dr Salem Esch-Chadely, un Tunisien habité par l'idée de l'indépendance qu'il qualifiait d'« Espoir suprême et [de] suprême salut » et qui luttait contre les naturalisations encouragées par le Protectorat. Dans le premier bureau, il sera assisté par le Dr Ahmed Ben Miled en qualité de vice-président et par Tahar Sfar ainsi que par les Marocains Ahmed Balafrej, Mohamed El Fassi et Mohamed Ouezzani en qualité de membres. (Site de Leaders, 20 avril 2013) « Les étudiants tunisiens sont les plus nombreux [à l'AEMNA] parmi les Maghrébins dans l'entre-deux guerres » écrit Charles-Robert Ageron (Revue française d'Histoire d'Outre-Mer, t. 70, 1983, n° 258-259, p. 25-56). Plus tard, la présidence de son bureau devint tournante parmi les trois nationalités. Pour alimenter les caisses de l'association, en 1936, l'ancien étudiant, le Dr Mahmoud Materi organisa à Tunis des concerts et des galas qui furent rapidement interdits par les autorités car « l'AEMNA n'est pas une association tunisienne ».
A sa création, son local se situa au 16 rue Rollin, près de la Contrescarpe et de la rue Mouffetard, écrit le Dr Slimane Ben Slimane dans ses « Souvenirs politiques » (Cérès Productions, Tunis, 1989, p. 73). Ben Slimane a d'ailleurs été élu comme membre du Comité directeur de l'association au cours de l'année universitaire 1930-1931 « en signe de solidarité et de riposte aux mesures répressives des autorités du Protectorat » qui l'avaient exclu de la Cité Universitaire de Paris du fait de sa critique des dépenses occasionnées par la tenue du XXXème Congrès Eucharistique de mai 1930 à Carthage, « symbole du retour du Christ en Afrique ». Du reste, au nom de l'AEMNA, Ahmed Balafrej distribua un tract condamnant le Congrès Eucharistique en Tunisie. Cette même année, l'association s'enrichit d'un restaurant universitaire dirigé par Ben Slimane.
Elle déménagea par la suite au 115 Boulevard Saint Michel, en plein Quartier Latin, un local merveilleusement situé face à la Faculté de pharmacie et près de l'Observatoire et à quelques pas de l'Ecole des Mines, de la Maison des Examens, de la Faculté de Droit, de la Sorbonne (Sciences, Lettres, Ecole des Chartes), de la Faculté de Médecine, de l'Ecole Polytechnique (qui est maintenant à Palaiseau) et de la Bibliothèque Sainte Geneviève. Situation idéale pour bien des étudiants.
Patriotisme, politique et solidarité maghrébine
« L'association remplissait un rôle social et connaissait une activité patriotique et politique… La cellule destourienne de Paris y tenait ses réunions. Les Algériens avaient moins d'activité politique organisée. Les Marocains de la tendance Istiqlal avaient leur propre local, dans le Quartier Latin, et les étudiants marocains dissidents de l'Istiqlal, étaient plus actifs dans le cadre de l'AEMNA » écrit M. Mansour Moalla - qui la fréquenta alors que Hassan Belkhouja en était le président en 1948-1949. M. Moalla fera partie du reste de son « comité tripartite » et un des fondateurs de l'UGET. Celle-ci ne verra le jour qu'en juillet 1953 mais s'était déjà dotée, dès 1952, d'un organe clandestin, « un journal libre : L'Etudiant tunisien » écrit M. Mansour Moalla qui a tenu sur les fonts baptismaux, avec Hamed Karoui, ce média imprimé à Paris et distribué en Tunisie à la barbe de la police du Protectorat.
Quant au grand historien algérien M. Mohamed Harbi, élu en novembre 1952 au bureau de l'association, il donne, dans un style très vivant, des renseignements de première main sur son fonctionnement, les luttes politiques dont elle était le théâtre et, élégant, écrit que son restaurant « sacrifiait peu aux règles de l'art culinaire » ! Il rencontrait à l'AEMNA aussi bien le Mauritanien Mokhtar Ould Dada que Mohamed Masmoudi, Mansour Moalla, Moulay Ahmed Alaoui, représentant l'Istiqlal marocain et des Libanais. Il note que « L'assassinat le 6 décembre 1952 de Farhat Hachèd… et la déposition, le 20 août 1953, du sultan Mohamed Ben Youssef, firent de l'AEMNA la courroie de transmission des partis nationalistes… A cause de son rôle politique, l'AEMNA devint un enjeu majeur dans le conflit entre communistes et nationalistes. » (Mohammed Harbi, « Une vie debout. Mémoires politiques », tome 1, La Découverte, Paris, 2001, p. 98-106) L'AEMNA fut un véritable vivier de nationalistes pour les trois pays. Ageron note : « Lorsqu'on regarde les noms des étudiants qui ont milité à la tête de l'AEMNA entre 1928-1939, on a l'impression de feuilleter ce qu'on pourrait appeler le Gotha du nationalisme maghrébin. »
Concluant une étude historique de l'AEMNA dans l'entre-deux guerres, Ageron écrit : « Organisation de lutte politique qui tenta de regrouper tous les étudiants maghrébins présents en France autour de l'idée-force d'indépendance. Elle réussit à politiser tous ces étudiants et à les dresser contre la domination coloniale française. Elle tenta aussi de leur faire prendre conscience de leur commune culture arabo-musulmane et de la nécessité de construire un Maghreb unifié. Au total, elle fut surtout une école d'action et de pensée où se préparèrent les cadres et les méthodes de lutte des nationalismes maghrébins…» L'Association fut donc un véritable creuset où les nationalistes ont appris à travailler ensemble et à fondre leurs aspirations et leurs espoirs.
En 1937, virent le jour des actions communes nord-africaines dans lesquelles l'influence, la culture et l'esprit de l'AEMNA ont probablement joué. Il s'agit de la grève de solidarité déclenchée le 20 novembre 1937 par le Néo-Destour pour protester contre les mesures répressives prises par la France en Algérie (dissolution du PPA et arrestation de Messali Hadj) et au Maroc (troubles d'octobre 1937, notamment à Fès). Cette solidarité ne se démentira plus : à la suite de l'assassinat de Farhat Hached, le 5 décembre 1952, les Marocains manifestèrent pour exprimer leur colère et la répression colonialiste fit deux victimes à Casablanca.
L'AEMNA publiait un journal mensuel « Maghreb Etudiant » pour informer et former les adhérents. Par ses conférences hebdomadaires, ses réunions mensuelles, ses congrès annuels*** et ses publications, elle sera un puissant catalyseur d'unification des sentiments de la jeunesse maghrébine et « la fera vibrer à l'unisson » (Ageron). En 1930, elle organisa une grande manifestation au Quai d'Orsay pour marquer le millénaire d'Errazi. Cette commémoration a été supervisée, pour l'association, par le Dr Ali Sakka, un grand spécialiste de la tuberculose à l'Hôpital Franco-Musulman de Bobigny - aujourd'hui hôpital Avicenne. Son élève, le futur ministre de la Santé sous le Protectorat, le Dr Mohamed Ben Salem, étudia, en 1942, pour sa thèse de doctorat, la tuberculose chez les immigrés maghrébins et arriva à la conclusion que cette affection était essentiellement due aux salaires trop bas et aux conditions de vie des immigrés et non à une quelconque anomalie biologique ou prédisposition ethnique. Il a, en outre, montré que ces travailleurs répandaient plus le bacille de Koch de la tuberculose - quasiment inconnu au Maghreb avant la colonisation - dans leur pays, à leur retour, qu'ils ne le feraient en France. (Clifford Rosenberg « The origins of modern immigration control between the wars. Policing Paris », Cornell University Press, Ithaca, NY, 2006 p. 189). Lors du congrès de l'AEMNA à Paris, en 1933, Mongi Slim, étudiant en mathématiques, expliquait que la science se trouve aussi bien en Orient qu'en Occident et affirmait : « Nous refusons d'être sous monopole français et d'ignorer les autres cultures. »
L'AEMNA s'est aussi intéressée aux émigrés maghrébins de la région parisienne. Ses membres convaincront ces travailleurs que la cause des peuples du Maghreb est une et que l'on pourrait, par la solidarité et l'unité, se débarrasser de la domination coloniale. Ce qui ne plaisait guère à la Préfecture de police !
Mais c'est surtout après la Seconde Guerre Mondiale que l'unité du Maghreb fera des progrès avec notamment le Congrès du Front de Défense de l'Afrique du Nord le 1er juillet 1945, le Bureau du Maghreb arabe du Caire, la demande faite par Bourguiba de voir le Maghreb représenté aux sessions de la Ligue Arabe formée en 1945…
Apres les indépendances
Les choses vont grandement changer à l'AEMNA une fois le Maroc et la Tunisie indépendants. Le « 115 » deviendront le foyer de l'opposition aux pouvoirs autoritaires en place et au parti unique. La guerre d'Algérie et les grèves des étudiants algériens seront au centre des préoccupations de l'association ainsi que l'agression israélo-franco-britannique contre l'Egypte en 1956. La lutte contre le racisme deviendra une préoccupation constante de l'AEMNA qui intentera un procès au journal d'extrême droite Minute. Il faut saluer ici les avocats qui, comme Me Joe Nordman (Association Internationale des Juristes Démocrates, proche des communistes) ou Me Pierre Stibbe- un fervent anticolonialiste- ont magnifiquement aidé les efforts de l'association. Celle-ci a soutenu la section de l'UGET à Paris dans son combat pour la libération des étudiants communistes et perspectivistes emprisonnés à Borj Erroumi à Bizerte. La prise du pouvoir, en juin 1965, par Boumediene et l'emprisonnement de Ben Bella en Algérie auront l'effet d'un tremblement de terre sur les étudiants maghrébins, tout autant que l'enlèvement, en plein cœur de Paris, de Mehdi Ben Barka en octobre 1965.
Dans son ouvrage, M. Moalla raconte avec précision et lyrisme la longue marche qui a permis de déboucher sur le congrès constitutif de l'UGET tenu au « 115 » (avec ouverture solennelle à la salle des Horticulteurs) et sur les péripéties de sa dénomination (UGE Tunisiens ou de Tunisie) et de son positionnement au plan international (camp communiste UIE ou camp occidental COSEC) et dit dans son discours d'ouverture : « Jeunes de notre pays, notre union générale, nous la voulons grande, nous la voulons glorieuse, nous la voulons immortelle. » Il ajoute, un rien amer mais réaliste : « Hélas ! Nous étions loin de nous douter de ce que l'avenir cache de difficultés et de déchirements pour cette union une fois la Tunisie indépendante. »
Ainsi, pour confirmer les dires de M. Moalla et pour faire bref, en 1963, la section de l'UGET de Paris (Corpo) - qui ne se réunissait qu'à l'AEMNA - sera dissoute parce que son bureau ne comprenait pas un seul destourien et que l'AG des étudiants tunisiens avait envoyé, le 29 décembre 1962, au Président Bourguiba le télégramme suivant : « Etudiants section UGET Paris indignés complot visant Président. Réaffirment attachement au régime républicain. Demandent justice cadre lois en vigueur. » Le Président avait en effet chargé M. Bahi Ladgham, Secrétaire d'Etat à la Présidence (le Premier Ministre à l'époque) de conduire l'enquête sur le complot. Ce qui contrevenait à la séparation des pouvoirs voulue par la Constitution de 1958.
L'AEMNA a contribué aussi à faire connaître en France le problème palestinien : conférences, films, aides aux étudiants palestiniens…Ses responsables ont visité, en mars 1967, les camps de réfugiés au Liban, en Jordanie, en Syrie et en Egypte.
Elle entra en léthargie au début des années 1980. En 2018, son local vient de céder aux engins de démolition.
Conclusion
Ce rapide - et bien incomplet - historique de l'AEMNA montre néanmoins le rôle fondamental qu'elle a joué au profit des étudiants et de l'idée du Maghreb. De nombreux étudiants maghrébins ont pu mener à bien leurs études grâce aux aides matérielles de l'AEMNA. Ses vénérables fondateurs avaient très tôt compris l'évolution du monde après la Première Guerre Mondiale où tant des nôtres tombèrent. Elle aura semé les graines de la solidarité, de l'unité et de la quête de la science et du savoir en vue de la libération les peuples de l'emprise et de l'exploitation coloniales. Elle constitua un véritable banc d'essai où se préparèrent les cadres et les méthodes de lutte contre le colonialisme.
N'oublions donc pas l'AEMNA car « immense est l'édifice du souvenir » (Proust) Puisse-t-elle, aujourd'hui encore, inspirer les actions de nos jeunes au profit du Maghreb….en dépit des actuelles vicissitudes politiques honteuses qui n'ont que trop duré !
Mohamed Larbi Bouguerra
*L'Etoile nord-africaine (ENA) contribua à la fondation de l'AEMNA et Habib Bourguiba s'intéressa dès juillet 1926 à cette association.
**Des filiales existaient dans les années 1960 à Grenoble, Toulouse, Dijon, Nancy et Montpellier.
***Du 20 au 24 août 1931, le congrès annuel de l'AEMNA se tint à la Khaldounia à Tunis, à la demande de Si Ferhat Abbas.


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