La révolution de correction de l'école au centre culturel : Saïed veut une pensée libre et créative dès l'enfance    Education : Kaïs Saïed convoque ses ministres et veut rectifier les erreurs du passé    Bourguiba : l'absent omniprésent    Etats-Unis : une caution jusqu'à 15.000 dollars bientôt exigée pour certains visas    Israël : Netanyahu envisage une occupation totale de Gaza, selon des fuites    Nuit froide sur les hauteurs tunisiennes : 13°C en plein été !    Japon : alerte volcanique relevée au mont Kusatsu-Shirane    France : une panne électrique perturbe fortement le trafic ferroviaire international    Photo du jour - Ahmed Jaouadi, le repos du guerrier    Italie : amende d'un million d'euros contre Shein pour allégations environnementales trompeuses    Tunisie : Peut-on se baigner à partir de demain ?    Des chauffeurs de taxi de Kasserine en marche vers Tunis    BH Assurance lance "NEXT" : un challenge technologique étudiant placé sous le signe de l'innovation et de l'Intelligence Artificielle    Ces deux ministres que Kaïs Saïed refuse de limoger    Fin du sit-in devant l'ambassade américaine à Tunis    Orientation universitaire : ouverture d'une enquête sur des soupçons de falsification au Kef    Soldes d'été: elles ont perdu leur attrait auprès de la clientèle et des commerçants    Kairouan : un adolescent agressé, dénudé et filmé… sa mère réclame justice    Incendies, accidents, secours... 488 interventions en un seul jour !    Ahmed Jaouadi champion du monde à nouveau à Singapour dans la catégorie 1500 m NL (vidéo)    Soupçons de manipulation de l'orientation universitaire : le service des crimes informatiques chargé de l'enquête    Elles ont osé : Portraits de tunisiennes qui ont fait trembler le patriarcat    Tunisie : 84 % de la dette extérieure couverte par le tourisme, affirme le ministre    Tunisie : l'encours des Bons du Trésor grimpe à plus de trente milliards de dinars    À quelques jours de l'ultimatum, Trump déploie ses sous-marins et envoie son émissaire à Moscou    Production de clinker suspendue : les difficultés s'accumulent pour Les Ciments de Bizerte    La Nuit des Chefs au Festival Carthage 2025 : la magie de la musique classique a fait vibrer les cœurs    JCC 2025 : hommage posthume à l'artiste libanais Ziad Rahbani    Houssem Ben Azouz : des indicateurs positifs pour le tourisme    Omra 2025-2026 : Attention aux arnaques ! Voici ce que les Tunisiens doivent absolument savoir    Séisme de magnitude 5,1 au large des îles Salomon    Interdiction de baignade imposée face à une mer agitée aujourd'hui    À Oudhna : Walid Tounsi signe son retour sur scène lors de la première édition du Festival International des Arts Populaires    Chokri Khatoui dénonce l'arbitrage après la défaite du stade tunisien en Supercoupe    Supercoupe : Maher Kanzari salue un titre mérité malgré des lacunes à corriger    Robyn Bennett enflamme Hammamet dans une soirée entre jazz, soul et humanité    Chantal Goya enchante Carthage avec son univers féerique    Supercoupe de Tunisie – EST-ST (1-0) : Le métier des «Sang et Or»    Ahmed Jaouadi, Abir Moussi, Brahim Boudebala…Les 5 infos du week-end    Moez Echargui remporte le tournoi de Porto    Fierté tunisienne : Jaouadi champion du monde !    Au Tribunal administratif de Tunis    Najet Brahmi - La loi n°2025/14 portant réforme de quelques articles du code pénal: Jeu et enjeux?    Lotfi Bouchnak au festival Hammamet : Tarab et musique populaire avec l'icône de la musique arabe    Ces réfugiés espagnols en Tunisie très peu connus    « Transculturalisme et francophonie » de Hédi Bouraoui : la quintessence d'une vie    Le Quai d'Orsay parle enfin de «terrorisme israélien»    Mohammed VI appelle à un dialogue franc avec l'Algérie    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Tunisie: La violence à la télé pendant ramadan est-elle préméditée?
Publié dans Leaders le 03 - 04 - 2022

Par Dr. Lilia Bouguira - Après coup, rien ne change .Ni avant ni après. Juste une couche de plus pour les soirées télévisées de violence et de mélodrame.
Tout est concocté pour nous faire perdre le rire. Toute cette violence vendue sur nos petits écrans pendant le mois de ramadan est comme préméditée pour nous rendre plus à fleur de peau, sur la sellette prête à exploser.
De nos politiciens pervers narcissiques qui se délectent de nos misères aux chaînes télévisées qui s'engagent à chaque ramadan à nous noyer dans le mélodrame et la violence visuelle médiatique.
Le pire c'est que ces médias font leur fortune sur notre dos. Ils se sont encore accordés hier pour vendre à qui mieux pendant un mois le feuilleton le plus amer, acide et douloureux qui remet le couteau dans la plaie de la chair du tunisien.
De la harka ou l'immigration clandestine qui a bouffé des milliers de nos enfants en mer depuis 2011. On compte plus de 10000 immigrants clandestins en 2021 dont plus de 48 pour cents tunisiens.
Rien n'a changé entretemps de ce fameux 25 juillet 2021 où le président de la République a pris des mesures exceptionnelles, en gelant l'ARP devenu intenable et en imposant le" Peuple roi."
Les rapports témoignent que tous nos décideurs font preuve de courte vision et d'approches politiques assez étroites. L'autoritarisme et la rigidité sécuritaire aux frontières ne mènent à rien. Nos enfants continuent à se jeter à l'eau, prendre le risque de mourir pour migrer en occident. Les motivations restent les mêmes.
Plus de 2000 corps repêchés cette année en mer. Rien n'a changé. Seul le profil migratoire du tunisien. Ils ne migrent plus en solo mais de plus en plus en famille, des mères de famille avec leurs enfants en bas âge.
Seulement face à ce fléau, il n'y a aucune lumière au bout du tunnel. Aucune alternative socioéconomique ambitieuse ni de loin ni de près. La harka continue à camper en maîtresse dans l'esprit de la plupart des tunisiens et règne en grande faucheuse des vies des tunisiens, de leurs rêves et de leur paysage médiatique. Un business qui rapporte gros.
Puis viennent les mélodrames qui reprennent comme un air douloureux qu'on ne peut pas connaître. La misère, la délinquance, la drogue, la violence au quotidien et pour clôturer le tout l'endoctrinement de nos enfants et le terrorisme qui ont violenté notre quotidien depuis ces 11 dernières années.
Tout a été déjà consommé et pourtant nos petits écrans ne nous vendent que ça pendant ramadan comme pour entretenir un feu qui nous ronge de l'intérieur, difficile à éteindre.
Chacun plaide sa cause et son feuilleton.
Le hic c'est la dangerosité du chemin médiatique. Un message qui se répète rutilant de beaucoup de violence et de déceptions tandis que plus de la moitié des tunisiens devant leur télé éructent la satiété et se reposent d'un long jour de jeûne. Ils savent que la majorité digèrent devant la télé. Ils en profitent et s'en donnent à plein moteur comme pour réaliser un même programme au même timing. Le maximum d'émotions négatives et dévorantes pendant un audimat au summum.
N'aurait-il pas été plus judiciable d'égayer sa soirée par plus de messages positifs, de paysages sublimes dans des voyages ludiques ou éducatifs voire même comiques?
Donner au temps le temps de la sérénité, de la paix et du bonheur comme pour dégager et extraire les maux qui sont en nous.
Nous, peuples tunisiens avons besoin de ces pauses car à force de nous comprimer et nous offrir la médiocrité ou encore la violence et sa douleur, nous sommes devenus des zombies ou presque, de véritables bombes à retardement.
Les chiffres à la hausse de la criminalité, suicide et drogues en Tunisie parlent pour nous.
A force de le violenter dans sa vie au quotidien, le tunisien n'exultera par la suite que de la violence. C'est classique. Ils nous retiennent en otage et font de nous, en permanence, leurs spectateurs esclaves puisque la majorité n'ont pas le choix de tourner le bouton pour regarder d'autres chaînes en d'autres langues étrangères. La majorité du peuple ne maîtrise que l'arabe. Le dialectal est prisé pendant ce mois saint. C'est presque devenue une pratique patri religieuse.
S'ajoute à cela, le classique Ramadan c'est pour le "musulman" partout et l'arabe est tacitement la langue de tout bon musulman.
Tout cela n'a pas besoin d'être écrit ni lu à voix haute. C'est nos traditions et rites qui dictent nos vies.
Alors svp les médias remettez nous "CHOUFLI HALE " à défaut de nous trouver une solution télévisée pour un feuilleton ou une série tunisienne qui nous fait rire ou rêver pour nous sortir un peu de la misère et des malheurs du tunisien pendant ce ramadan.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.