Une violente tempête solaire frappe la Terre    Nouvelle secousse sismique à l'ouest d'Alger    ESS : 99 ans de gloires et de valeurs    CA : Limogeage du staff technique et nouvelle direction en vue    Bilan des réserves d'eau : Des chiffres à retenir    Vague de chaleur record en Tunisie, jusqu'à 45 degrés attendus !    Bob Marley : 43e anniversaire de la disparition de l'icône du reggae    Ce pays arabe se joint à la plainte de l'Afrique du Sud contre Israël    Les abeilles de G-a-z-a s'inscrivent dans la résistance et mettent à mal les soldats de Tsahal !    Ces producteurs de boissons payent cher leurs dérives : Une amende de 20 MD    Travail du jonc, de l'alfa, du palmier... : La vannerie et la sparterie font de la résistance    Energies renouvelables : La croissance économique en hausse à partir de 2030    Sonia Dahmani : je n'ai pas fui, je n'ai commis aucun crime !    Une tempête solaire d'une rare violence bombarde la terre depuis hier : Risques sur les télécoms et autres réseaux    Mahdia : Elle blesse gravement ses petits de 3 et 5 ans, sous les yeux du "concubin", la Justice frappe    Pourquoi | Prolifération des mendiants    La liberté de la presse au regard des femmes journalistes : Ces victimes du métier, témoins de l'histoire    Kairouan – Le Musée des arts islamiques de raqqâda : Peu connu du grand public    Entrevue avec Tarek Baccouche, Directeur général de l'INP – Restauration et préservation : les chantiers du patrimoine tunisien    Rencontre avec Jadd Hilal, auteur de «Le caprice de vivre» : «Quand on parle, on rate de faire ressentir»    Mémoires de générations: Une exposition exceptionnelle de la collection permanente (Album photos)    Ligue 1 – 7e journée Play-off – USM-CA (4-0) : L'USM enfile le Bleu de chauffe    Ligue 1 – 7e journée Play-off – CSS-ST (0-0) : Un nul qui n'arrange pas les affaires !    Souk Es Sakajine : La légende de la tombe du Souk Es Sakajine    Métiers de l'artisanat : Le luxe mon doux souci    Kais Saied ordonne la dissolution du bureau de la fédération nationale de natation    Drapeau national couvert : Kais Saied condamne fermement cet acte    Assemblée générale ordinaire de la FTF : Entre bilan du passé et questions sur l'avenir    Météo : Températures en légère hausse    Changement climatique et émergence des maladies infectieuses : une menace croissante    Israël sous le feu des critiques : Utilisation problématique des armes américaines selon Washington    Tunisie : Voltalia remporte un projet solaire de 130 MW    ONU : vote massif en faveur de l'adhésion de la Palestine    Tunisie – IMAGES : Saïed à la piscine olympique de Rades pour rendre les honneurs au drapeau national    En pleurs, Kaïs Saïed salue le drapeau à la piscine olympique de Radès    Nabil Ammar en visite officielle en Irak    Sinda Belhassen à la Galerie Kalysté - Tisser la Terre: une exploration de la flore tunisienne à travers le tissage    Sonia Dahmani est convoquée pour ses déclarations sur Carthage +    Jaouhar Ben Mbarek s'évanouit en pleine audience    Les parents des élèves de 1ère année invités à inscrire leurs enfants en ligne (vidéo)    Lamine Nahdi à l'affiche de la comédie musicale "Le Petit prince" en dialecte Tunisien    Le film soudanais 'Goodbye Julia ' projeté dans les salles de cinéma de Tunisie (Synopsis & B.A.)    Météo : Des nuages passagers sur la plupart des régions et températures entre 25 et 28°C    Sotumag propose un dividende de 0,52 dinar par action pour l'exercice 2023    Kamel Feki reçoit une délégation du Snjt : Le MI veille à garantir la liberté d'expression et la liberté de presse    Rania Toukabri nominée pour le prix Women's Space    Monétique: Plus de 7 millions de cartes bancaires en circulation au premier trimestre    Suite au déploiement des chars de l'armée sioniste dans la ville de Rafah : La Tunisie appelle les peuples libres du monde à se tenir debout contre les massacres commis à l'encontre des Palestiniens    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Le tome II de Mélanges d'histoire ancienne: Le nouveau livre du professeur Ammar Mahjoubi
Publié dans Leaders le 18 - 01 - 2023

Professeur émérite (Université de Tunis), membre actif de l'Académie tunisienne des sciences, des lettres et des arts Beït al-Hikma, et ancien directeur de l'Ecole normale supérieure de Tunis, Ammar Mahjoubi publie le tome II de sa série Mélanges d'histoire ancienne. Reprenant 35 articles parus sur Leaders Magazine, il les a répartis en trois rubriques : Rome et ses provinces africaines, le «fait religieux» et réflexion et questions diverses. Dans son introduction, le Pr Mahjoubi écrit :
Dans ce deuxième volume des Mélanges d'Histoire ancienne, Rome et ses provinces africaines s'adjugent la part principale, que la première livraison avait réservée à l'Etat carthaginois. Les autres articles sont répartis entre la rubrique des «Réflexions et questions diverses» et celle du «Fait religieux». Parues mensuellement dans un magazine forcément plongé dans l'actualité, ces chroniques historiques ont, parfois, pris en considération les préoccupations du moment dans le choix des sujets et cédé à la tentation de les confronter aux enjeux d'un passé lointain ; avec, cependant, la volonté constante de communiquer des connaissances souvent confinées dans les cénacles des universités, et le souci de traquer les erreurs fréquemment répandues et les confusions communément admises. Méconnaissances et méprises qui, maintes fois, sont les séquelles soit d'un ostracisme outrancier, soit d'une confiscation de notre passé antique, victime en même temps d'une historiographie traditionnelle, qui l'avait rejeté et discrédité, et d'une utopie de l'époque coloniale qui s'était efforcée de le soustraire à l'histoire des colonisés pour le rattacher à celle des colonisateurs.
Pour les vénérables cheikhs de la Zitouna, qui dispensaient aux Sadikiens d'antan les cours d'Histoire musulmane, le raid (la «razoua») des «Sept Abdallah», à l'aube de la conquête arabe, annonçait le commencement de l'Histoire, dans un Maghreb qui, auparavant, avait des siècles durant enduré l'ignorance et l'obscurantisme de la «Jahilia». Mais à l'opposé, à l'époque du colonialisme triomphant, hommes politiques et nombre d'historiens et d'archéologues n'avaient pas tari d'éloges, décernés à l'œuvre de Rome dans ses provinces africaines. Tout en exaltant son action, les apologètes y voyaient un prélude de la tâche à laquelle le colonisateur moderne, héritier légitime autoproclamé du colon romain devait désormais s'atteler. «Nous devons continuer une grande œuvre de civilisation interrompue pendant des siècles !» s'écriait un historien en France, lors d'un congrès des Sociétés savantes.
Initiées par les militaires dès les débuts de la domination coloniale, les explorations archéologiques, les déblaiements et les fouilles allaient bon train ; mais pour accéder au niveau des vestiges romains on n'hésitait pas à détruire les remblais qui les couvraient et à faire disparaitre leur apport historique. Le but était soit d'exhumer les ruines imposantes des monuments publics autour des forums, soit d'extraire les plus belles et les plus remarquables, parmi les mosaïques qui paraient les sols des riches et spacieuses demeures. Le sort des strates archéologiques les plus anciennes, qui documentent les premières étapes de l'histoire urbaine n'était pas meilleur. Négligées et le plus souvent ignorées, les empreintes qu'y avaient laissées l'Etat carthaginois et les royaumes numides, dans les cités fondées bien avant la conquête romaine, n'étaient pas jugées, sauf exception, dignes de l'intérêt des fouilleurs. A l'instar de cet ancien directeur des Antiquités qui, à la veille de l'indépendance, déclarait qu'il «n'éprouvait (à leur égard) aucune empathie», les archéologues professionnels ou amateurs de l'époque coloniale n'avaient d'yeux, sauf exception, que pour l'époque romaine.
Primordiale certes est l'époque romaine dans les temps anciens de notre histoire, comme en témoignent éloquemment encore ses innombrables et imposantes ruines ; et tout en palliant sa méconnaissance et son dénigrement par l'historiographie traditionnelle, les travaux remarquables accomplis depuis le milieu du XXe siècle l'ont incontestablement éclairée. Ce qui ne justifie nullement la négligence et le «manque d'empathie» pour Carthage et son empreinte orientale méjugées et souvent délaissées par le romano-centrisme de l'historiographie occidentale. Une large place a ainsi été réservée à l'époque punique comme à celles des rois numides et des grands empires du Proche Orient antique, dans la première livraison de ces «Mélanges»; avec, dans les deux volumes, un intérêt soutenu pour le «Fait religieux» que l'histoire immédiate n'a cessé d'imposer par son obsédante fixation sur les mouvements islamistes.
Mélanges d'histoire ancienne – Tome II
De Ammar Mahjoubi
Editions Leaders, 2023, 278 pages, 32DT
En librairies et sur


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.