De venir ramasser mes olives La saison blessée par leurs armes Ils savent que j'étais là Avant qu'ils ne viennent occuper La terre qui m'a vu naître Ils empêchent les miens De se nourrir de mon huile Pour faire pourrir mon être La haine retourne leur sang Les arbres aveuglent leur vue Aux étourneaux ils préfèrent les corbeaux Ils savent que le champ Appartient à mes ancêtres Ils arrachent mes racines Pour élever leurs maisons de pierres sourdes Enterrer les chansons des cueillettes Retenir le vent de répandre mon écho Je leur dis que mon vieux bois sonore Est beau comme un chant centenaire Qu'il n'est pas pour les crosses et les fusils Mais les vases portant mes rameaux Qu'ils cessent de prendre leurs tresses Pour des rayons de lumières supérieures Compagnon des pains en partage Au thym libre à la fragrance de tous âges Dois-je disparaître Sous les feux incendiaires Mes cendres réduites en poussière Pour élever vos portes fermées Ils sont avides de balles et de plomb Que ne préfèrent-ils mes olives Gorgées d'amour et Histoire Le soleil enduit de tant de sueurs Sur le front des collines hautes Mont de paix pour l'Humanité entière Tahar Bekri