Météo - Tunisie : averses attendues au nord et au centre    Décès de Chawki Gaddes, ancien président de l'INPDP    Décès de Peter Rufai l'ancien gardien de but légendaire de l'équipe nationale du Nigeria    Espérance de Tunis : levée officielle de l'interdiction de recrutement    Vente de biens confisqués: Chafik Jarraya condamné à 16 ans de prison    Les auteurs d'un vol de téléphone portable arrêtés grâce à un chauffeur de taxi    Déficit énergétique et inflation : une spirale inquiétante selon Chkoundali    Tunisie Telecom et l'Etoile Sportive du Sahel renouent leur partenariat stratégique autour de la marque Etoile Mobile    Enactus TBS sacré champion de l'Enactus Tunisia National Exposition pour la 3ème fois et se rendra à Bangkok    La BIAT renforce le développement à l'international des entreprises tunisiennes grâce à une garantie de 50 millions de dollars accordée par la BAD    Entrée gratuite aux musées tunisiens et sites historiques de Tunisie ce dimanche    Italie: plusieurs blessés suite à une grave explosion dans une station service à Rome    Hattab Ben Othman : aucun lien avec les affaires Belaïd et Brahmi, selon son ex-avocate    Décès de Hamadi Hachicha : un grand pionnier des assurances en Tunisie    Le club égyptien Al-Ahly en stage de préparation à Tabarka    PGH détient désormais près de 30% du capital de SAH-Lilas via JM Holding    Tunisie : une application numérique pour déclarer vos devises avant le départ    Enfants à la plage : une proposition de loi sanctionne les parents négligents    Vers un durcissement des peines pour vol : les députés sortent l'arsenal pénal    Postes vacants dans les collèges pilotes: la moyenne de 14/20 refusée comme seuil minimum d'admission    Cérémonie de remise des diplômes 2025 : l'UPES célèbre l'excellence et la diversité    Les portes de l'enfer s'ouvrent au paradis : De l'épître du pardon d'Al- Ma'arrî, de la divine comédie de Dante    Cinq raisons pour lesquelles l'article 24 du décret 54 doit être abrogé    L'Iran rouvre son espace aérien aux vols intérieurs, internationaux et de transit    Vague de chaleur : L'heure à laquelle vous fermez vos volets peut sauver votre été    Dhafer Sghiri dénonce le blocage des travaux parlementaires    BEI : la moitié des PME tunisiennes exporte de façon irrégulière    Californie : un incendie de forêt se propage rapidement dans le comté de San Luis Obispo    Accord conclu entre le ministère de la Santé et les jeunes médecins    Festival de Hammamet : tolérance zéro contre la revente illégale    Le Festival international de Bizerte lève le voile sur les premières têtes d'affiche de sa 42e édition    Festival de Hammamet : tout ce qu'il faut savoir sur l'achat des billets    Où étudier en France en 2025 ? Le top des villes pour les étudiants tunisiens    Météo en Tunisie : cellules orageuses au nord et centre et vent de sirocco au sud    Diogo Jota est mort : choc dans le monde du football    Projet FEF Horizon Recherche : Vers une évaluation renforcée de la recherche scientifique en Tunisie    Glissements de terrain à Sidi Bou Saïd : Lancement d'un plan d'urgence    Recevant la Cheffe du gouvernement au Palais de Carthage : Saïed réaffirme l'indépendance totale des décisions tunisiennes    Nucléaire : l'Iran suspend officiellement sa coopération avec l'AIEA    Les Etats-Unis cessent la livraison d'armes à l'Ukraine : Kiev vacille, Moscou à l'affût    Spinoza, Dieu et la nature à l'épreuve du Big Bang: vers une métaphysique cosmique    Tournoi scolaire de football 2025 : l'école primaire Al Mansourah à Kairouan remporte la finale nationale    Décès de Mrad Ben Mahmoud : Un photographe de grand talent nous quitte    Il ne fait rien... et pourtant il est payé : le métier le plus déroutant du monde    Trump tacle Musk sur le montant des subventions qu'il touche    Vient de paraître - Paix en Palestine: Analyse du conflit israélo-palestinien de Mohamed Nafti    Wimbledon : Ons Jabeur contrainte à l'abandon après un malaise sur le court    Wimbledon 2025 : Ons Jabeur face à Viktoriya Tomova au premier tour    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Kairouan - Tombouctou : la traversée du Sahara
Publié dans Leaders le 30 - 04 - 2009

Pour mieux comprendre les origines de « La Route » qui a relié pendant plus d'un siècle Kairouan à Tombouctou, il faudrait situer en premier lieu le rôle et la fonction réelle du dromadaire et Chameau dans les récits de voyages sahariens sans l'existence de cet animal qui dispose d'une capacité d'endurance exceptionnelle et d'un sens remarquable de l'orientation, le Sahara serait totalement inaccessible avant la mécanisation des moyens de transport.
En second lieu reconnaître aux arabes de l'époque une large connaissance de la signification du positionnement des étoiles, leur permettant d'identifier les itinéraires à parcourir dans cette immense mer de sable.
En troisième lieu, il faudrait contextualiser l'origine de cette « Route » dans le cadre de l'islamisation du Maghreb et du commerce dans la région sachant que les relations entre islamisation et commerce ont été extrêmement étroites. En effet ce sont les colonies commerçantes arabes musulmanes nomades qui une fois installées aux alentours de Kairouan ont cherché à élargir leur négoce et à transmettre la foi islamique à tous les territoires inconnues. Kairouan était alors à ses débuts un centre commercial et une capitale intellectuelle, ce que sera plutard Tombouctou.
Tous ces éléments restent finalement incomplets si on ne se réfère pas à l'anthropologie du nomadisme et son rôle fondamental dans le traçage des routes trans-sahariennes, ce qui explique en partie le brassage permanent entre nomades du Sud et nomades du Nord du Sahara.
En guise d'introduction à cette ébauche de recherche, je signale qu'il n'est imprudent à mon avis de considérer que les lieux entre le Maghreb et l'Afrique subsaharienne sont facilement identifiables à partir d'un regard chronologique linéaire parce qu'il s'agit d'une histoire qui s'étale sur une très longue durée couvrant un territoire immense et un espace culturel multiple et diversifié.
L'apport considérable des chroniqueurs arabes
Mais cette complexité n'exclut pas que ces deux régions africaines aient pu établir, rien que par le fait géographique, des relations notamment commerciale tout au long de l'histoire. Dans ce contexte, Abdallah Laroui remarque, à juste titre, dans son ouvrage, "l'histoire du Maghreb" « que l'erreur serait de noyer un problème chronologique déterminé dans un autre beaucoup plus vaste qui est du ressort de la géographie ». le Sahara supposé être une frontière infranchissable est, en fait, une zone peuplée, reliée par des pistes, des relais et des oasis. Le chameau y était présent selon plusieurs sources au premier siècle après J.C. et les traces des nomades transsahariens remontent aux peintures rupestres. Je dirai même que les populations des rives nord et sud du Sahara n'ont jamais été totalement séparées. En tout cas, le métissage qui a pu donner naissance à une ethnie maure (intermédiaire) confirme en partie cette hypothèse.
Par ailleurs, d'autre signes tels que : l'expression musicale, le mélange de certains dialectes, l'appropriation de coutumes culinaires communes rendent plausible l'existence de ces lieux ancestraux entretenus par les populations pastorales et nomades.
Cependant la majorité des historiens, sans exclure l'existence des relations commerciales transsahariennes puniques et romaines, notamment, considèrent que la Sahara ne devint une terre de liaison permanente d'une manière visible et lisible qu'à partir des VIIIème et IXème siècle.
Cette période marque l'avènement de l'expansion de l'Islam. au Maghreb, La fondation par les Arabes musulmans de la ville de Kairouan (50-69/670-688) constitue le début d'une longue épopée d'islamisation de l'Afrique Subsaharienne qui s'est prolongée jusqu'à la période coloniale et les liens continus entre le Maghreb et l'Afrique de l'ouest se sont multipliés depuis.
En effet, depuis quatorze siècle environ les contacts sont quasi permanents. L'historiographie de cette épopée est en grande partie connue grâce aux chroniqueurs arabes qui ont sillonné la région entre le Xème et le XIVème siècle. Les connaissances et les observations rassemblées par ces derniers restent aujourd'hui encore une référence fondamentale dans la perception historique de ces relations.
D'autres voyageurs européens ont, également, apporté des témoignages riches en information sur le mode de vie, les traditions, l'histoire de toute la région
Lire aussi l'article Les relations entre le Maghreb et l'Afrique subsaharienne


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.