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« Contrepoint », exposition féminine
Publié dans Le Temps le 20 - 12 - 2016

La galerie Hedi Turki, à Sidi Bou Saïd, abrite actuellement les travaux de trois femmes artistes : deux céramistes (Meriem Ben Youssef et Selma Amira) et une artiste peintre (Houda Mufti). Les cimaises de cette galerie sont garnies d'une trentaine de tableaux de peinture de l'artiste-peintre Houda Mufti et qui sont de différents genres et de dimensions diverses et dont certains remontent à dix ou quinze ans.
C'est que l'artiste veut présenter une rétrospective de tout son parcours artistique, exposant des travaux récents et d'autres anciens. « C'est une rétrospective de tout mon parcours, nous déclara l'artiste, si bien que les gens qui aiment mon travail peuvent suivre les étapes par lesquelles je suis passée... » L'on remarque ainsi une variété dans les styles (figuratif, semi-abstrait, nature morte, dessin, calligraphie...), dans les techniques utilisées (l'huile, l'acrylique...) ou dans la palette (couleurs chaudes ou froides, ombres et lumières), et une diversité de thèmes (tradition et folklore, patrimoine, vie quotidienne, chevaux, femmes...). Les œuvres de cette artiste autodidacte, qui a organisé plusieurs expositions individuelles ou en groupe, sont empreintes de simplicité et de naturel, si bien que le visiteur, qu'il soit connaisseur ou néophyte, pourrait aisément en comprendre le message quoique les travaux exposés ne portent pas de titres : « Il n'y a pas de mystères dans ma peinture, noua confia l'artiste, mais le public a toujours droit à l'interprétation ! »
Les travaux céramiques sont rangés soit sur des tables basses soit à même le sol et certains sont accrochés au mur. A gauche de l'entrée, ce sont les produits de Selma Amira, à droite, ce sont ceux de Meriem Ben Youssef. Les deux artisanes (c'est ainsi qu'elles veulent se nommer !) sont venues à la céramique par amour à l'argile, sachant que chacune d'elle a poursuivi des études qui n'ont aucun rapport avec cet art. Pour s'expérimenter et se perfectionner dans le métier, chacune d'elle a dû prendre des cours chez des maîtres spécialistes en la matière. Selma apprit les abc de la céramique à Paris où elle a son propre atelier, quant à Meriem, elle prit des leçons en Tunisie et travaille depuis des années dans son atelier personnel. Les deux artistes proposent des produits artisanaux d'une grande valeur artistique, quoique chacune se distingue par la variante de ses produits. En effet, Selma se spécialise essentiellement dans la fabrication des pommes en céramique, de très jolies et élégantes pommes décoratives à mettre sur une table ou un meuble ! Alors que Meriem produit des éléments utilitaires (batterie d'ustensiles, articles pour le décor du foyer). Sur son travail Mériem nous a confié : « Je produis tout ce qui est décor mural, des éléments domestiques (tabouret, chevet de lit, pots, assiettes...), je travaille en séries limitées, mais si l'on me demande de fabriquer le même objet, il ne sera jamais identique. Je travaille tout ce qui est utilitaire, mais j'apporte toujours un plus. » Quant à la matière, l'artisane a une prédilection pour la terre glaise : « J'aime tant le travail de l'argile, ajouta l'artiste, surtout à l'étape de préparation, je m'y plais beaucoup. » Les couleurs utilisées sont celles de la terre, parce que, selon elle, elles persistent et permettent à l'objet de respirer... »
Quant à Selma, elle nous expliqua son métier en ces termes : « J'ai appris ce métier à Paris. J'ai commencé à faire de la poterie en 2000 ; et depuis j'expose en France ; c'est ma première exposition en Tunisie. Je m'intéresse essentiellement à la pomme, la pomme dans tous ses aspects, ses dimensions et ses couleurs ; je crée des boîtes sous forme de pomme. Une pomme en céramique peut être disposée sur les meubles d'une chambre, d'un séjour ou encore d'une cuisine, la pomme décorative s'intégrera facilement dans un intérieur moderne ou classique. Ce travail exige beaucoup de minutie et de concentration : une pomme de 15 cm demande quatre heures de travail, du modelage à la finition. Mais, franchement, je travaille en général suivant mon état d'âme ! »
Les deux artisanes ont pourtant ceci en commun : la passion pour la céramique, l'intérêt pour le travail de la terre, la créativité et l'habileté. Deux céramistes chevronnées dont le travail passe par plusieurs étapes, nous a-t-on expliqué. En effet, le céramiste doit être responsable de toute la chaîne de fabrication, de la conception de la forme à la décoration finale : partant de la préparation jusqu'à la décoration, en passant par le modelage, le façonnage, le polissage et la cuisson. C'est qu'il a besoin des quatre éléments de la nature pour réussir sa création : d'abord, la terre, matière première, ensuite l'eau pour la rendre malléable, puis l'air pour la sécher et enfin le feu pour la métamorphoser. C'est ainsi qu'il transforme une pâte molle crue en un objet dur, inaltérable, bon pour la collection, l'usage ou le décor.


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