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Les grandes manoeuvres commencent déjà... Mohsen Marzouk annonce la couleur !
Publié dans Le Temps le 20 - 01 - 2017


C'est dans la culture populaire depuis un certain
M. Ahmed Ben Salah, ancien ministre de l'Economie des années 1960, qu'on retrouve le dicton : «Si vous voulez enterrer un dossier, créez-lui une commission» !
Or, depuis la Révolution, on a fait mieux. Si vous voulez enterrer, pour l'éternité, un dossier, envoyez-le à l'une des « commissions » de l'ARP et là, nos députés couleur Nahdha et Front populaire se chargeront à tour de rôle de le maintenir au bloc-réanimation de notre auguste assemblée du peuple pour plusieurs mois, voire des années.
Après le vote sur l'IVD, avec toutes les contradictions d'usage entre la volonté de lutter contre la mauvaise gouvernance et la volonté de préserver les acquis politiques et structurels des partis inféodés, au sein de l'ARP, comme force de rétention « suprême » voilà qu'on nous annonce la création éventuelle d'une «commission
» (yerhmek ya Ben Salah wenti hay), parlementaire
d'investigation sur les réseaux de recrutement et d'envoi des jeunes tunisiens dans les foyers des conflits en Libye, en Syrie et en Irak. Mieux encore, sur les cent députés cautionnant la création de ladite commission, sept députés nahdhaouis, conduits par M. Samir Dilou et Mme Yamina Zoghlami, en font partie de quoi nous rassurer que la lutte anti-terroriste sera non seulement efficace mais irréductible !!! Il reste évidemment à convaincre nos protecteurs
de la sainte centrale islamiste qu'on ne défendra aucun terroriste confondu de complicité
active au nom du sacro-saint principe : «Onssor akhaka dhaliman aou madhloumon» allez au secours de votre «frère»- je n'ai pas dit - musulman, agresseur ou agressé)!
Parions que cette commission aura pour rôle d'enterrer, pour l'éternité, un dossier complexe avec des interférences plus que problématiques car les réseaux d'envoi des jeunes tunisiens vers les colonnes de Daëch et d'El Qaïda, passent d'abord par la formation idéologique puis le lavage des cerveaux fait par les imams salafistes
et personne ne se rappelle plus évidemment de ces milliers de mosquées laissées par un certain
M. Noureddine El Khademi, ministre des Affaires religieuses de la sainte troïka, à l'occupation
paisible salafiste y compris la mosquée «Al Fateh», où notre «saint» ministre dirigeait la «khotba» du Vendredi. Heureusement, que l'oubli est salutaire, ce qui nous donne encore de l'espoir que tout cela changera bien un jour !
J'en viens à une nouvelle coalition politique qui pointe à l'horizon sous la houlette de M. Mohsen Marzouk et qui regroupe les anciens nidaïstes, passés au «Machroou» (le projet-Tunisie), le parti libéral de M. Slim Riahi, le parti socialiste de M.Mohamed Kilani et quelques
autres formations de moindre importance. On croit savoir que même MM. Mehdi Jomaâ, ancien Premier ministre et Mondher Zenaïdi, ancien ministre technocrate très en vue avant 2011, pourraient en faire partie. En tout cas, M. Mohsen Marzouk veut brasser large. Objectif, refaire un «Front du salut» (Jabhat el inkadh), prélude à un grand parti comme Nida Tounès, pour rééquilibrer la scène politique et remettre à sa place, le parti islamiste Ennahdha, qui récolte à tout vent.
En effet, la centrale islamiste, profite de son «alliance» de fait avec Nida Tounès, pour se protéger de certaines accusations graves. Elle participe au gouvernement avec des ministres de qualité, il faut le reconnaître, mais laisse la porte ouverte aux « aucons» traditionnels de critiquer à volonté l'action du gouvernement. Le beurre et l'argent du beurre, diriez-vous...! Pourquoi pas, puisque Nida Tounès après les élections de décembre 2014, a préféré une victoire
à la «Pyrrhus», à la formation d'un gouvernement
nidaïste majoritairement et directement
responsable, le tout soldé par une défaite toujours à la «Pyrrhus» conformément à la sagesse et au dicton populaire: «Elli yaâti slahou
y moutt bih», (celui qui donne son arme, se fait tuer avec).
Par conséquent, essayer de contenir les assauts de l'islamisme politique à la veille d'élections municipales de toutes les incertitudes
et qui peuvent conduire directement au schéma turco-erdoganien, voilà qui doit donner des insomnies aux partis «nidaïstes» légitimistes
de M. Hafedh Caïed Essebsi et rebelles de M. Mohsen Marzouk. Le hic c'est que M. Mohsen Marzouk est toujours très bas dans les sondages malgré son énergie à défendre son programme. Allez chercher pourquoi !
Pour ma part, j'estime que M. Marzouk et je l'ai suivi avant-hier sur El Hiwar, a tendance à défendre l'indéfendable, la relation, oh combien,
hypothétique et discutable entre l'argent et la politique (et j'ai oublié... le sport ... !).
Or, il risque de le pratiquer lui-même de fait, alors qu'il le reproche à ses adversaires.
Par ailleurs, les Tunisiens, n'ont pas une visibilité
claire de ce que veut M. Marzouk.
Etre contre Ennahdha tout en laissant la porte ouverte à une «entente» possible au vu des résultats des élections au nom de l'intérêt général
et la stabilité politique, c'est du pareil au même que Nida Tounès et, au-delà, que la démarche utilisée par BCE, pour limiter les dégâts de la discorde.
Tout cela annonce des rudes échauffourées à l'approche de 2018-2019. Mais, à l'arrivée, c'est au peuple tunisien cette fois-ci de donner une majorité de gouvernement et non d'appoint comme l'actuelle qui règne mais ne gouverne pas.
Cette majorité doit être claire et donnée à un parti transparent, qui sait exactement où il veut aller avec le pays ! L'islamisme politique ou la modernisation civile et démocratique.
De Gaulle aurait crié :
Vaste programme mon ami !
Quand on sait, que l'économie a aussi son mot à dire, que les syndicats avec M. Hassine Abassi, ont lâché les partis modernistes et que la paix sociale est loin d'être acquise, il faut s'attendre et de plus en plus à des différenciations
économiques et sociales, où les «libéraux
» de tout bord, peuvent être de plus en plus attirés par Ennahdha, indépendamment des problèmes
identitaires, y compris parmi les nidaïstes
et les sociaux démocrates. Là l'équation changerait de bout et bout et le Nida amarré à Ennahdha n'est pas une simple construction de l'esprit mais une coalition possible et crédible à l'horizon 2019-2020 ! J'y reviendrai !


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