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L'absentéisme, le nomadisme et les missions à l'étranger
Publié dans Le Temps le 28 - 01 - 2017

L'Assemblée des représentants du peuple (ARP) est sur la sellette et a, souvent, été l'objet des critiques les plus acerbes, et ce pour plusieurs raisons. Tout d'abord, parce que ses travaux sont ouverts aux médias et aux organisations de la société civile et, ensuite, parce qu'elle a le droit de contrôler tous les mécanismes de l'Etat, à commencer par le gouvernement et tous ses membres.
En effet, selon les critiques et autres simples remarques concernant le rendement de cette institution, la plus importante dans un régime parlementaire, ou presque, comme le nôtre, il s'avère que le ciel de l'hémicycle du Bardo n'est pas toujours aussi clair qu'on l'espère.
A mentionner, en premier lieu, ce fléau qui ronge l'action parlementaire et réduit son efficacité à un degré alarmant, en l'occurrence l'absentéisme qui ne se limite pas, malheureusement, à de simples cas isolés, mais qui s'érige, désormais en réalité concrète, voire en règle de conduite, selon l'organisation d'Al Bawsala.
Il faut reconnaître que ce phénomène est de nature à « entraver le bon déroulement des plénières et des réunions des commissions » puisque selon le rapport élaboré sur la première moitié de la 2ème session parlementaire (novembre 2015-mars 2016), Al-Bawsala a indiqué que le taux de présence au sein des plénières et des réunions des commissions est faible. « La différence entre le taux de présence et le taux de participation au vote est significative dans le sens où le taux global de présence en plénières est de 84% en mars, alors que celui de participation au vote lors de ces séances ne dépasse pas les 56% en cette même période. »
Côté niveau de participation lors de ladite période, c'est le bloc Al-Horra qui se trouve en tête du classement avec un taux de présence au mois de mars 2016 lors des plénières de 88% et de 73% lors des commissions spéciales.
Le bloc Ennahdha est, quant à lui, en tête du classement concernant le taux de présence dans les commissions permanentes (73%) et celui de participation au vote (67%).
Quant au plus faible taux de participation au vote lors des plénières, il revient au bloc de l'Union patriotique libre (38%) et au bloc socio-démocrate (37%).
Pour ce qui de la fréquence et du volume de travail, on notera que le rythme est en dents de scie dans le sens où le nombre demeure en deçà du volume escompté avec près de cent quatre vingt heures de travail seulement en quatre mois.
Un bien triste record
Et pour la triste anecdote, il faut signaler qu'en moyenne, un seul député a été présent lors de tous les votes, toujours durant les quatre mois précités, alors que 63 députés n'ont pris part à aucune réunion de leurs commissions sur les cinq mois. La palme revient à la commission du développement local où 9 députés se voient attribuer un taux de présence de 0% aux réunions entre novembre 2015 et mars 2016 ! Triste record...
Ainsi et au moment où les projets sont examinés et votés au compte-gouttes, on signale que l'ARP est « assimilée » par certains à une agence de voyages au point de faire dire à des observateurs que nos élus sont devenus de véritables « pigeons voyageurs ». Qu'on en juge.
Les députés tunisiens se révèlent, en effet, de grands voyageurs, sachant que tous ces «voyages de mission» se font au frais du contribuable et que l'ARP ne communique rien quant aux objectifs de tels déplacements.
Entre le 1er janvier et le 31 août 2016, à titre d'exemple, soit en l'espace de huit mois, les députés de l'ARP ont effectué plus de 150 missions à l'étranger, ce qui fait 19 missions par mois ou 1 mission à l'étranger tous les deux jours.
Du nomadisme
A cette manie de multiplier les voyages à l'étranger, nos députés enregistrent, aussi, ce qu'on appelle le nomadisme parlementaire avec des va et vient incessants entre les partis et les blocs.
A titre d'exemple et pas plus tard qu'hier, il y a eu l'annonce du départ de Noureddine Ben Achour de Nida Tounès vers Mechrou3 Tounès après un premier voyage qui l'a fait quitter l'Union patriotique libre ainsi amputée de pas mois de cinq de ses élus
Il ne faut pas oublier le cas le plus significatif d'Al Horra qui, du néant est devenue la troisième force parlementaire après Ennahdha et Nidaa alors qu'il n'existait même pas après les élections de fin 2014. Plus encore, ce bloc a été l'instigateur de la création du nouveau parti dirigé par Mohsen Marzouk, Mechrou3 Tounès.
Le cas, de moindre ampleur, est celui de Harak Tounès al-Irada qui a vu le jour grâce aux trois députés élus sur les listes du Congrès pour la République (CPR)
Que pensent dès lors les citoyens qui choisissent leurs représentants sur la base de leur appartenance à un parti bien déterminé, mais qui les retrouvent, quelque temps après, siégeant au nom d'un autre parti politique.
Ceci a fait naître, d'ailleurs, une grande polémique quant à la nécessité d'une loi organisant et réglementant ce phénomène de nomadisme parlementaire.
Une des conséquences d'une telle pratique, jugée d'aileurs assez grave, a été et reste la dislocation du bloc Nidaa Tounes, donc de la majorité nidaïste qui a privé le gouvernement d'union nationale de cet appui politique si nécessaire à son travail, à sa mission et à ses objectifs.
En tout état de cause, nombreux sont les observateurs qui s'accordent à dire que l'action parlementaire, en deçà des attentes et loin de l'efficacité requise, est pour beaucoup dans la crise actuelle sévissant dans le pays et dans cet immobilisme qui caractérise l'action de l'Etat, dans sa globalité. A quand donc le sursaut ?!


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