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Mémoire du temps présent: Trump fait son investiture guerrière... Il attaque Damas... mais, ne veut pas voir Reqqa !
Publié dans Le Temps le 09 - 04 - 2017

Il l'aura eu enfin, M. Trump, sa « guerre d'investiture », deux mois à peine après son arrivée à la Maison Blanche ! En effet, dans la culture et la mythologie présidentielle des Etats Unis, un président incapable de déclencher un conflit armé et d'envoyer ses GI'S « pacifier » une partie réfractaire ou un Etat, à la volonté hégémonique américaine sur le monde des vivants n'est pas un bon président !
Qui se rappelle de Gérald Ford, de Jimmy Carter et même d'Obama, objets de railleries piquantes de la presse américaine populiste parce que « faibles », non agressifs et hésitants à envoyer leurs troupes et leurs bombes, air-terre et mer, pour faire démonstration de la super puissance mondiale qu'est l'Amérique toujours collée à son étiquette de « gendarme du monde » !
Ma génération a vécu la tragédie vietnamienne, mes enfants celle de l'Afghanistan et de l'Irak et nos petits-enfants de nouveau le Moyen-Orient et la Syrie, tous déchiquetés par les frappes sombres et aveugles des Américains, hier, avec le B52 et les F15 et 16 et aujourd'hui, avec les missiles Tomahawk, à plus de 2 millions de dollars l'unité. Terrible, le sentiment d'impuissance et de rage vécu et ressenti par des millions d'êtres humains qui reçoivent sur la tête ces déluges de feu plus tard, glorifiés par le cinéma de Hollywood, comme les actes de bravoure et de courage suprêmes, pour nettoyer l'humanité de ces « crabes et arabes » qui menacent le « monde libre » et la civilisation tout entière ! Or, en matière de « civilisation », l'Amérique ne compte que trois siècles à peine de présence culturelle et de domination technologique et militaire, comparée à l'Europe et à l'Asie.
Les gens qui attendaient M. Trump comme le «messie» bien amarré à « l'Amérique d'abord », et qui allait enfin libérer le reste du monde de la « terreur » et de l'angoisse pour s'occuper de son « jardin continent », baigné par l'Atlantique et le Pacifique jusqu'au pôle nord de l'Alaska et des dizaines d'îles parsemées à travers les mers du monde, doivent aujourd'hui, déchanter.
«America is America » et elle ne changera pas même avec M. Trump, gentil milliardaire de son état, avec le parler-franc de la « Middle class » populaire américaine, symbole du « self made man », et de la réussite individuelle qui fait la fierté du peuple américain toujours audacieux et capable de relever les défis les plus difficiles.
M.Trump, malgré certaines velléités de résistance, est bien trop vite rentré dans les rangs, pour se faire apprivoiser par les « lobbies » puissants du Département of State du Pentagone et des stratèges du Renseignement américain, tous acquis à la machine militaire et militariste américaine, et sa culture de domination et de puissance.
Or, le rapport de forces dans le monde commence à glisser vers l'Asie, la Chine en tête, et la Russie qui se réveille et veut récupérer son rôle d'équilibreur dans le monde des grands, comme au bon vieux temps de Léonid Brejnev, après le déclassement opéré par Gorbatchev et Boris Eltsine.
La période d'Obama n'a pas été brillante à ce niveau parce qu'il n'a pas su contenir la poussée vertigineuse chinoise et contrôler les ambitions de Poutine à remettre en vie la puissance russe avec une présence active au Moyen-Orient, et qui a eu déjà un début d'exécution en Asie mineure et en Europe avec la récupération de la « Crimée » anciennement russe et soviétique.
C'est d'ailleurs, pour cela que Obama était perçu par les faucons-stratèges de Washington comme président « faible », avec ce tempérament et cette image d'intellectuel de gauche de Harvard, qui le privent de charisme propre aux « chefs de guerre » américains depuis la conquête de l'Ouest.
Par conséquent, il fallait réagir pour annoncer la fin de la « recréation » de la période Obama et ses velléités non interventionnistes, puis l'augmentation vertigineuse du budget de la Défense à plus de 10% ce qui se traduit par quelques billions à deux chiffres et, enfin, opérer le baroud d'honneur guerrier avec une intervention chirurgicale et ciblée sur une « victime » de préférence « Arabe » pour faire d'une pierre plusieurs coups : Faire plaisir à Netanyahou, plus arrogant que jamais, et donc, récupérer la sympathie et le soutien des fameux lobbies israéliens du Sénat, et faire un clin d'œil à la Turquie, puissance moyenne et régionale de poids et d'appoint au sein de l'OTAN pour jouer un plus grand rôle, désormais, à la frontière qu'elle partage avec la Russie et l'Iran.
Et comme dit le proverbe bien tunisien de chez nous « Rass el ham dada Aïcha » (Aïcha doit payer) et Aïcha, cette fois-ci, c'est la Syrie... qui répond à tous les critères d'une « bonne » agression saluée d'ailleurs en fanfare par les Français et les Britanniques et tout le monde est heureux ! L'occasion était parfaite, au motif l'utilisation par Damas d'armes chimiques en tous points semblables à la grotesque mise en scène du général Colin Powell poussé à l'époque par les Dick Cheney, Donald RumsfIeld et un certain Paul Wolfowitz, tous mousquetaires de Georges W.Bush, avant de donner l'estocade finale au régime de Saddam Hussein et brûler Bagdad.
Même scénario mais plus limité cette fois-ci, au niveau de la puissance utilisée et le volume des engins meurtriers et comme d'habitude, aucune trace d'armes de « destruction massive » ni de preuve de dépôt de ces armes sur la base syrienne visée par les Tomahawks américains. Mieux encore, et comme il se doit, aucun mandat des Nations-Unies n'a été donné aux USA d'intervenir « légalement » en territoire syrien contre Bachar Al Assad.
Le plus triste dans tout cela, c'est la remontée du moral et du tonus terroriste obscurantiste dans cette région déjà très infectée par les Daëch, Nosra, Jound Al Khilafa et compagnies, qui contrôlent le tiers de la Syrie et la ville de « Reqqa » avec la bénédiction et l'appui logistique de la Turquie erdoganienne.
Juste après les frappes américaines, des mouvements de troupes terroristes se dirigent à nouveau vers Palmyre et « rebelote », l'Etat islamique quitte à nouveau le bloc « réanimation ».
Pour la fin, question des plus naïves à M. le président Trump, et gouvernement à Washington : « M. le Président, vous êtes contre le terrorisme et décidé à le combattre... OK ! Alors, pourquoi vous frappez Damas au lieu de frapper Reqqa sanctuaire du terrorisme international et capitale de Daëch » !
Les voies du Seigneur sont là, bien impénétrables... !
K.G


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