François Hollande lâché par Obama, seuls les naïfs de la politique internationale pouvaient s'attendre à autre chose au vu de ce qui se passe et se fait dans le monde en ce moment ! La mine fermée du Président Français, en quittant la conférence de presse des deux chefs d'Etat à la Maison Blanche en dit long sur la déception pour ne pas dire la douche froide qui a accompagné le « No » américain à une alliance d'envergure avec la Russie contre Daëch et l'Etat islamique. D'ailleurs, M. François Hollande, hospitalité oblige, a été pratiquement dans l'obligation de contenir sa déception et son mécontentement et de réaffirmer (mais avec beaucoup moins de conviction et de force) que M. Bachar El Assad, « après avoir été le problème... ne peut pas être la solution pour éteindre le conflit syrien ». Voilà qui n'est pas pour déplaire à M. Obama et son acharnement contre le Président syrien en exercice ! Nous relatons, avec cette introduction, le climat qui prévaut, aujourd'hui, dans le monde qui tient les rênes du destin de l'humanité et qui influe de la manière la plus dramatique sur ce qu'endurent les nations et les pays de dimensions petites et moyennes avec la propagation vertigineuse du terrorisme. Dans la même foulée, le Président turc, M. Taïep Erdogan, a justifié la descente du chasseur russe à la lisière de la frontière turco-syrienne, par la « défense du territoire et de l'espace aérien de son pays », mais aussi par « la défense des intérêts vitaux du peuple syrien... frère ». Voilà qui est clair et qui légitime « l'occupation » par la Turquie d'une zone tampon de 40 km de profondeur à l'intérieur du territoire syrien ! La Syrie est bel et bien sous protectorat « fraternel » turc! Ceci dit, notre pays, frappé au cœur encore une fois, par le terrorisme revendiqué par l'Etat islamique de Daëch, doit ne compter que sur lui-même et se donner les moyens de s'immuniser de façon endogène contre la menace permanente et grandissante de ce fléau « protégé » au plus haut point par les grands décideurs de ce monde et pour le prouver on n'a pas besoin de télescope géant car les faits et les communiqués laconiques des uns et des autres parlent d'eux-mêmes. Je sais que beaucoup parmi nous, ne croient presque plus à « l'unité nationale » et au front intérieur solidaire pour contrer le terrorisme. Ce qui se passe sur le plan international et les contradictions flagrantes entre ceux qui disent combattre Daëch tout en le « protégeant » contre les frappes russes est bel et bien vécu au quotidien dans notre propre pays. Les « chevaux de Troie », infiltrés dans la nomenclature du pays sont légions et il est très difficile aujourd'hui de distinguer le vrai du faux ! Qui peut mettre en doute les discours de M. Obama dont le pays a été largement agressé par le terrorisme d'El Qaïda, depuis le 11 septembre 2001, quand il martèle « je jure de détruire Daëch » ! Et pourtant, comme dirait Galilée devant ses inquisiteurs : « Elle tourne » ! Ou, alors, comment expliquer le refus catégorique du Président américain, de coordonner les frappes contre l'organisation terroriste « leader » dans le monde, avec les Russes et son homologue Vladimir Poutine ?! Comme tous les « fous », nous avons tout perdu, sauf la raison et la lucidité pour comprendre que M. Obama ne veut pas, pour ses raisons propres, sa stratégie, les intérêts de son pays dans la région et qui sait son orgueil d'homme le plus puissant de la terre, qui ne veut pas reconnaître, certaines erreurs stratégiques, et par conséquent démolir « complètement » Daëch au moins, en Syrie ! C'est la triste réalité... C'est la triste vérité, avec laquelle nous devons faire avec, et ne compter que sur nous-mêmes, ou avec les pays qui ont les pieds sur la braise, comme la France, l'Algérie et même l'Egypte, en ce moment. C'est pour cela aussi qu'il faut relativiser les dissensions idéologiques et religieuses qui fracturent le front intérieur. Hier matin même, j'écoutais à la Radio nationale « Watania », M. Zied Laâdhari, membre du gouvernement (avec étiquette d'Ennahdha), dire que nous devons nous unir contre le terrorisme, mais (car, il y a un mais) qu'on ne doit pas craindre les différences de prêche dans les mosquées... tant qu'ils n'appellent pas à la violence ! Pour ma part, en l'écoutant, je me suis interdit de comprendre que le ministre nahdhaoui défendait encore, bec et ongles, le fameux imam extrémiste, de la mosquée « Sidi Lakhmi », à Sfax... et pour cause, notre « identité islamique » censée être « tunisienne unifiée » n'est pas la même pour tous ! Sans commentaire ! Avec tous ces « discours » discordants, pour ne pas dire opposés, la « discorde » qui alimente et qui dope le terrorisme parce que le pays n'est pas suffisamment uni et solidaire, a encore, malheureusement, une bonne marge de progression et le terrorisme avec ! Alors, que faire ! Rassembler le maximum de patriotes inconditionnels de la Tunisie éclairée et bien dans sa peau identitaire. La Tunisie de nos ancêtres depuis Carthage, la Tunisie qui n'est pas à vendre aux plus offrants des « acheteurs » potentiels qui guettent notre pays et qui campent en Orient ! Aujourd'hui et plus que jamais défendons la Tunisie « Tunisienne » ! «Wa la Aâcha fi Tounès Man Khanaha» K.G