Le "Tunisian Horror Film Festival" vient de voir le jour et se déroulera au cinéma Le Palace du 15 au 20 septembre. Une dizaine de films récents et des frissons à la pelle pour une manifestation qui sera ouverte ce soir avec la première tunisienne du film "Mother" de Darren Aronofsky... Le Palace est l'un des plus anciens cinémas de Tunis. Et effet, cette salle a été inaugurée en mars 1903 en tant que théâtre puis a changé de vocation pour devenir une salle de cinéma. Le Palace était à l'origine le Politeama Rossini et avait été créée par les Italiens de Tunisie pour contrebalancer l'influence du Théâtre municipal qui venait d'ouvrir ses portes en novembre 1902. Un festival pas comme les autres pour le cinéma des frissons Tournée cette page d'histoire, il est remarquable que le Palace fasse de nouveau l'actualité avec la création d'un festival de films intitulé "Tunisian Horror Film Festival". Dans la dynamique qu'il contribue toujours à animer le Groupe Gobantini vient ainsi d'ajouter une corde à son arc. Dirigé par Lassaad Gobantini, ce groupe continue son travail de diffusion cinématographique et comprend un réseau de plusieurs salles dont le prestigieux Colisée, le Parnasse et aussi le Palace. Toujours innovants, les héritiers du regretté Jilani Gobantini ont multiplié les initiatives pour animer leur réseau de salles. Tout en accueillant les principaux festivals et en assurant les sorties des nouveaux films tunisiens et étrangers, les salles du Groupe Gobantini ont parfois ouvert la voie à des projets de qualité, à l'instar de ce festival de films d'horreur. Ce festival souligne que les salles de cinéma ont également vocation à devenir des pôles d'animation et non plus seulement des espaces de diffusion cinématographique. Ainsi, ce festival pourrait inspirer bien d'autres initiatives qui pourraient remettre le cinéma au centre du jeu culturel avec l'organisation de cycles et de débats. Ce serait là une jolie ouverture et aussi la possibilité de retrouver classiques et modernes dans des programmes raisonnés. Il est à noter que quelques salles comme Madart à Carthage ou l'Agora à La Marsa oeuvrent en ce sens. Toutefois, dans la capitale, depuis la fermeture de la maison de la culture Ibn Khaldoun et la cessation d'activités du ciné-club d'El Hamra, il n'y a rien qui aille dans ce sens. Aux animateurs culturels de méditer l'esprit de l'initiative des Goubantini puis de la décliner en fonction de leurs goûts et désirs de cinéma. Cela pourrait nous permettre de voir et revoir bien des films et rêver à des cycles sur le western, les films noirs, les grands comiques et autres films inusables. La clôture avec "It" de Andrés Muschietti, d'après un roman de Stephen King Ainsi, du 15 au 20 septembre, le public aura rendez-vous avec la première édition du "Tunisian Horror Film Festival". Au programme de la soirée d'ouverture qui aura lieu ce soir à 19h au Palace, le film "Mother" de Darren Aronofsky qui sera projeté en avant-première tunisienne. Interprété par Jennifer Lawrence et Michelle Pfeiffer, ce film sera prochainement sur les écrans du festival de Deauville après un passage par Venise. Le film - surprenant - raconte les mésaventures d'un couple confronté à des invités qui vont remettre en question sa quiétude et sa relation, avec des dérapages terrifiants. Plusieurs autres films récents sont au programme du festival qui se poursuivra cinq jours durant avec la projection de "Alien" de Ridley Scott, "Don't Breathe" de Fede Alvarez, "Ouija" de Mike Flanagan, "Dans le noir" et "La création du mal" de David Sandberg, "The Conjuring" de James Wan et "The Rings ainsi que "Anabelle 2" de Javier Gutierez. Le programme est très riche et convaincant et devrait satisfaire les férus du gore ou du thriller et autres films de fantasy. La clôture de la première édition de ce festival aura lieu le 20 septembre avec la sortie tunisienne de "It" de Andréas Muschietti, d'après un roman de Stephen King. La projection de ce film qui vient de faire sa sortie internationale au début du mois de septembre, est en soi un événement qui, de plus, souligne la rigueur, le bien-fondé et l'actualité des choix des organisateurs de ce festival. A suivre!