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Comment construire la riposte adaptée au SIDA et aux hépatites?
Publié dans Le Temps le 30 - 09 - 2017

Pour bon nombre de personnes, le SIDA est aujourd'hui devenu une « maladie » presque banale. Les progrès de la recherche médicale ont en effet permis de développer des traitements qui entrainent une suppression durable de la multiplication du virus. Il s'en suit une nette amélioration de l'état de santé et de la qualité de vie de la personne ainsi qu'une importante réduction du risque de transmission sexuelle du virus. Les avancées thérapeutiques sont nombreuses et c'est dans ce cadre que s'inscrit le colloque méditerranéen organisé du 28 au 30 septembre à Hammamet par AFRAVIH (Alliance Francophone des Acteurs de Santé contre le VIH et les infections virales chroniques) en collaboration avec des partenaires tunisiens. Ce colloque connait la participation d'environ 350 professionnels de santé et membres de la société civile provenant d'environ 12 pays de la région méditerranéenne et de l'Europe du nord. Le programme scientifique de cette rencontre abordera les principales actualités diagnostiques et thérapeutiques ainsi que les récentes évolutions des stratégies de lutte contre ces maladies. Pr Mohamed Chakroun, Président du colloque AFRAMED 2017et du Country Coordinating Mechanism (CCM) et Chef de service des maladies infectieuses à l'hôpital Fattouma Bourguiba à Monastir nous a précisé que « les objectifs les objectifs d'AFRAMED seraient de renforcer les capacités des différents acteurs de santé sur les récents progrès thérapeutiques, optimiser l'accès aux soins et au traitement de l'infection à VIH et des hépatites virales, améliorer la qualité des soins et encourager l'accès à la prévention et dynamiser le rôle de la société dans les interventions de prévention. »
A propos du traitement de l'infection VIH, il a souligné « le traitement actuel de l'infection à VIH est connu sous le nom de « trithérapie antirétrovirale » car il associe trois médicaments actifs sur le virus. L'efficacité du traitement est élevée lorsqu'il est pris convenablement et régulièrement. Ainsi, l'observance et le suivi clinico-biologique régulier sont deux éléments essentiels de la stratégie thérapeutique. Différentes associations de médicaments sont disponibles, de plus en plus, en doses fixes combinées (association de 3 médicaments en un seul comprimé) pour améliorer l'observance et, de plus en plus, efficaces et moins toxiques. Lorsqu'il est efficace, le traitement antirétroviral permet de supprimer la multiplication du virus de façon durable mais n'arrive pas à éradiquer le virus de l'organisme.» Peut-on vivre longtemps avec le VIH ? « Un traitement antirétroviral efficace, dit-il va entrainer une suppression durable de la multiplication du virus. Il s'en suit une nette amélioration de l'état de santé et de la qualité de vie de la personne ainsi qu'une importante réduction du risque de transmission sexuelle du virus. De ce fait, l'intérêt du traitement est double, le traitement de l'infection par le biais de la suppression virale et la prévention par le biais de la réduction du risque de transmission du virus. Ainsi, le bénéfice actuel du traitement antirétroviral est double, individuel et collectif. Ainsi, les progrès thérapeutiques actuels ont transformé l'infection à VIH d'une maladie « considérée comme grave » à une maladie chronique nécessitant un traitement à vie. Il faut également souligner que vivre avec le VIH ne prive pas les femmes du désir ou de la capacité́ d'avoir des enfants. Les progrès importants réalisés dans le domaine de la prévention de la transmission mère-enfant (PTME) du VIH ont permis à beaucoup de femmes vivant avec le VIH d'avoir des grossesses normales et d'avoir des enfants séronégatifs et en pleine santé. En Tunisie, une stratégie nationale de PTME à été mis en place depuis 2005 permettant à de nombreux couples vivant avec le VIH de fonder une famille. »
Comment traiter
les hépatites virales ?
Ce colloque abordera également les hépatites virales B et C. Pr Chakroun a noté que « les co-infections par ces virus ne sont pas rares, certaines populations peuvent être co-infectées par le VIH et le virus de l'hépatite B (VIH-VHB) et d'autres par le VIH et le virus de l'hépatite C (VIH-VHC). En l'absence de dépistage et de traitement des hépatites virales B et C, la cirrhose du foie représente la principale complication pouvant conduire après quelques années au carcinome hépatocellulaire (CHC) ou cancer du foie. Il faut souligner que les co-infections VIH-VHB ou VIH-VHC majorent le risque d'évolution vers la cirrhose. La cirrhose correspond à une maladie chronique, irréversible et diffuse au niveau du foie. Le foie est augmenté de volume, devient dur et prend un aspect granuleux. Ainsi, la cirrhose constitue à un véritable état précancéreux, associant une désorganisation de l'architecture du foie et une dégénérescence tissulaire.»
Pour l'hépatite virale C, comment peut se transmettre le virus et comment savoir si on est contaminé ? Pr Chakroun nous précise que « le virus de l'hépatite C se transmet, essentiellement, par le sang. Cela peut se produire par le partage de matériel d'injection de drogues et la réutilisation d'instruments de tatouage et de perçage. Le virus peut aussi se transmettre lorsqu'on partage des objets souillés de sang tels que les rasoirs, les coupe-ongles, les brosses à dents etc.
Le virus peut se transmettre, moins souvent, de la mère à l'enfant et, plus rarement, lors des relations sexuelles. La co-infection par le VIH augmente la charge virale (quantité du virus de l'hépatite C dans l'organisme), elle majore ainsi le risque de transmission parentérale, materno-fœtale et sexuelle et favorise l'évolution vers la cirrhose et le CHC.L'hépatite C aigue est peu symptomatique. La forme chronique est la plus fréquente, le plus souvent la personne infectée ne présente aucun symptôme. De ce fait, seule la présence d'anticorps spécifiques permettent de savoir que la personne a été en contact avec le virus. Cela peut se faire à partir d'une prise de sang.
Lorsque le test est positif, il doit être confirmé par un deuxième. Les tests sérologiques actuels ne permettent de distinguer les porteurs chroniques de virus des personnes immunisées et/ou guéris après traitement. D'où l'intérêt de la mise en évidence du virus par la charge virale pour permettre cette distinction. Ce colloque s'attardera surtout sur les progrès enregistrés dans le traitement de l'hépatite C avec l'introduction des « antiviraux à action directe », médicaments plus actifs et mois toxiques que les anciens, pouvant entrainer à un taux élevé de guérison. Ces médicaments sont disponibles en Tunisie, depuis 2016. Pour lutter contre cette infection et prévenir la survenue de complications graves, la Tunisie a élaboré un plan d'élimination de l'hépatite virale C (2016-2023) incluant l'accès à un traitement simple et efficace, basé sur les antiviraux à action directe, la promotion du dépistage et l'optimisation de la prévention primaire. »
Se faire dépister, c'est pouvoir se soigner ! Est-ce finalement une des attentes d'AFRAMED et Pr Chkroun estime que «sans doute, le dépistage occupe, de plus en plus, une place primordiale, aussi bien pour l'infection à VIH que pour les hépatites virales. En tant que principale porte d'entrée aux services de soins et de prévention, le dépistage VIH représente une composante essentielle de la riposte au VIH et de la prévention combinée».


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