«Nous attendons de la part des autorités, des décisions qui puissent nous tranquilliser et nous encourager à continuer de travailler dans la quiétude», a déclaré le président de la Chambre des commerçants bijoutiers, Hatem Ben Youssef, lors d'un point de presse conjoint tenu par les Chambres des commerçants bijoutiers et des artisans bijoutiers, au siège de l'UTICA, à Tunis. Ces déclarations viennent après une semaine de grève observée par les commerçants bijoutiers de Souk El Berka, à Tunis, suivie d'une grève générale ouverte, dans l'ensemble du pays, entamée, lundi 11 décembre, et ce en signe de protestation contre des opérations de contrôle effectuées par la garde douanière à Souk El Berka, jugées «musclées». Des entretiens sont prévus à cet égard avec la ministre du Tourisme et de l'artisanat, tandis qu'un Conseil ministériel doit se tenir le 25 décembre pour se pencher sur une réforme profonde du secteur de la bijouterie, à la lumière d'un projet de loi préparé à cet effet. A la demande du gouvernement, les deux Chambres vont présenter chacune et séparément leurs observations et remarques concernant ce projet de loi Dans ce contexte, exprimant sa solidarité avec les commerçants bijoutiers, le président de la Chambre des artisans bijoutiers, Hédi Bouaziz, a émis l'espoir que la réforme envisagée du secteur de la bijouterie répondra aux attentes des professionnels qui aspirent à une réforme mûrement réfléchie sans hâte, ni précipitation. « Nous avons patienté plusieurs années et nous pouvons patienter, encore, le temps nécessaire pourvu que le résultat soit satisfaisant pour tous, et sert les intérêts de l'Etat, du consommateur et des professionnels » a-t-il dit. La question principale a trait au contrôle et à la garantie de la conformité des bijoux aux normes. L'actuel procédé jugé trop archaïque et artisanal est contesté, en faveur de l'introduction des méthodes modernes comme l'utilisation des spectromètres, mais une garantie publique et étatique, sous une forme ou une autre, est acceptée et même réclamée afin d'éviter les fraudes et la corruption.