Korbous a, de tout temps, été une destination privilégiée des curistes tunisiens. L'air pur de ses montagnes, la beauté de ses paysages et l'hospitalité de ses habitants ont inspiré ce dicton: «Qui s'y rend une fois y retourne toujours.». Aussi loin que remontent les souvenirs de ses habitants, les gens viennent de toutes parts. Ils affluent sur ce village thermal en grand nombre. C'est le hammam qui attire une population déçue par la médecine et qui vient tenter une autre forme de remède. S'agit-il de croyances ou de médecine de substitution ? Car ceux qui viennent à Korbous ne le font pas seulement en quête d'une guérison physique, mais aussi spirituelle. Le bain traditionnel est ainsi accompagné de rituels transmis de génération en génération. La beauté du lieu de Korbous, associée à l'importance de son patrimoine naturel et thermal, font que son potentiel touristique est extrêmement fort. Le charme du site et le grand intérêt de ses vestiges donnent, par ailleurs, à station thermale son aspect attrayant et son originalité. La station thermale répond aux exigences actuelles d'une cure thermale. En plus d'être source de bien-être et de détente, les effets d'une source chaude (41,5° C), sulfurée et bicarbonatée, se conjuguent à ceux d'une source froide (9,5° C), pour soigner les affections rhumatismales, l'asthme et les allergies respiratoires. Cependant, l'écart est poignant entre le potentiel existant et la réalité qui est toute autre. Il reste beaucoup à faire, notamment au niveau de l'infrastructure routière. Le calvaire des usagers de la route Korbous –Ain Oktor continue. Il faut plus de deux heures pour sortir de ces embouteillages de plus en plus longs et qui durent toute la journée. La canicule en été et le froid en hiver, ajoutent un grain de tension à des familles prises en otage par le manque de parking et l'embouteillage. Les travaux de réhabilitation de cet axe routier devenu dangereux à la circulation s'étalent dans le temps. Pour mémoire, comme l'a précisé Mohamed Habib Ounelli, le secrétaire général de la municipalité de Korbous « la route a été fermée depuis 1999. Un appel d'offre a été lancé en 2012. L'entreprise espagnole qui devait entamer les travaux s'est retirée. Le contrat a été résilié. Entre temps des réunions se sont succédé avec les autorités locales et régionales et le ministère de l'équipement et la société civile. Il faut trouver une issue à ce calvaire de la route qui étouffe la station. Les experts ont vu, que l'élargissement de l'ancienne route de 10m n'était pas la bonne solution, compte tenu de l'insuffisance de la superficie et de la délicatesse de l'état alarmant du massif littoral. Finalement, le ministère de l'Equipement a décidé de passer la vitesse supérieure. L'étude technique du projet vient d'être achevée. Le projet consiste en premier lieu à réaliser une route reliant Korbous « Aïn Oktor » (2,7 km) à la route régionale 128. La deuxième étape du projet sera la sécurisation de la route régionale 128, desservant Ain Fekroun - Ain Atrous et Korbous (2,2 km). Le dossier des appels d'offres devra être étudié aujourd'hui mercredi 13 décembre au ministère de l'Equipement . Les appels d'offres seront lancés au début de 2018. Les travaux qui s'étaleront sur trois ans commenceront d'ici avril-mai 2018.» De nouvelles places de parking pour les curistes Réputée difficile en l'absence d'espaces de parkings réglementés et d'un plan de circulation adéquat, Korbous est devenue en cette période hivernale l'enfer des automobilistes qui trouvent des difficultés pour circuler ou garer leurs voitures. Le nombre de véhicules circulant dans cette station ne cesse de doubler. « Les pires bouchons, avoue le secrétaire général de la municipalité, sont situés à Ain Atrous et au centre-ville de Korbous. Malgré l'aménagement des giratoires, les embouteillages lors des heures de pointe voire à chaque moment sont montres. La situation empire de jour en jour. C'est une véritable plaie puante car nous continuons à composer avec une circulation obstruée par des bouchons à toute heure . Voies encombrées, des automobiles garés en pleine voie, étouffement, encombrement. Sans oublier que la station manque cruellement de parkings. Il est vrai que le malaise de la circulation à Korbous est dû bien sûr à la configuration générale de la station, mais aussi et surtout au fait que la circulation rapide et la circulation lente des automobiles, celle des piétons et des transports en commun sont mélangées dans le même tronçon routier. Tous les chemins mènent à Korbous, un tronçon incontournable pour les usagers des quatre roues. Il en résulte des embouteillages, des saturations et des pertes du temps. Ajouter le mauvais stationnement des deux côtés. Ce qui étouffe le trafic et rend sa fluidité difficile. » Trouver une place de parking est une mission quasi impossible pour de nombreux curistes. « Pour faire face à cette pénurie, ajoute le secrétaire général de la municipalité de Korbous, la municipalité vient d'aménager de nouveaux parkings qui seront opérationnels d'ici début 2018 puisque les travaux sont avancés à 70%. Mais pour mieux aérer la circulation, la municipalité a décidé de multiplier ces parkings le long de la route Ain Oktor-Korbous »