Dans un climat d'affaires très délicat où le secteur privé reste la seule boussole à guider l'économie du pays vers des rivages sûrs et prospères. Une économie ballottée et agonisante. Cela n'empêche qu'en dépit des efforts déployés afin d'améliorer le Business et se détacher du secteur étatique. L'entreprenariat et l'initiative privée avancent péniblement sur une corde raide ; Peu de financement, manque d'encadrement et des difficultés administratives qui sapent même, les grandes entreprises, que pourrait on dire au sujet des jeunes porteurs d'idées et les startups, sinon qu'ils sont à plaindre ! Alors que l'étau se resserre sur les jeunes entrepreneurs qui combattent inlassablement pour mettre en marche leurs projets. Notre économie nationale n'a d'autre choix que de miser sur le secteur privé, seul domaine en mesure d'apporter le plus escompté pour revigorer une économie en perte de vitesse. Automatiquement, il convient de limiter autant que possible le recours à l'Etat à moyen terme. Pour relever ce défi, il nous faut encourager l'initiative privée en matière d'investissement, tout en préservant le rôle de l'Etat dans la conduite du processus de développement. Dans ce cadre, lors du Salon de l'Entreprenariat « RIYEDA », qui s'est tenu les 21 et 22 février à Tunis, et dont l'objectif est de vulgariser la notion entrepreneuriale chez les jeunes et d'identifier les porteurs d'idées de projets pour les mettre en relation directe avec les opérateurs d'accompagnement financiers, publics et privés. Un nouveau statut d'étudiant-entrepreneur à partir de l'année universitaire prochaine Dans le même ordre d'idées, Slim Khalbous, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche Scientifique a annoncé que les étudiants désirant se lancer dans l'entrepreneuriat pourront bénéficier d'un nouveau statut d'étudiant-entrepreneur, et ce, à partir de l'année universitaire prochaine. Et d'ajouter : « Grâce à ce statut, les étudiants pourront profiter d'un cycle de formation complémentaire et d'accompagnement continus, qui iront de pair avec leurs études. De toute façon, il faut savoir aussi que l'esprit entrepreneurial, basé principalement sur la curiosité n'est pas à la portée de tout le monde. En Tunisie, l'esprit créatif et innovateur reste limité. La devise de compter sur toi-même doit être inculquée aux jeunes entrepreneurs ». D'autre part, Sayda Ounissi, secrétaire d'Etat chargée de la Formation professionnelle et de l'Initiative privée, a affirmé qu'aujourd'hui, l'entreprenariat fait partie de la Stratégie Gouvernementale en matière de création d'emploi, c'est une des composantes majeures du plan national de l'emploi pour l'année 2018. En 2017, 13 mille projets ont été financés générant la création de 16 mille emplois Mme Ounissi a souligné également qu'; « Il y a aujourd'hui une stratégie nationale qui est en train d'être mise en œuvre via un plan d'action qui s'articule autour de 6 axes majeurs dont la facilitation de l'accès au financement à travers l'introduction de nouveaux instruments financiers. Des efforts ont été déployés par ailleurs pour aider les jeunes à accéder au marché. On va se concentrer sur deux types de marchés ; les marchés publics et les marchés à l'export, notamment aux primo-entrepreneurs, qui puissent accéder à l'exportation. Il y aussi un travail qui est entrepris au niveau de la culture de l'entreprenariat, et ce genre de salons traite de la promotion de la culture entrepreneuriale dans le pays. De nouveaux mécanismes d'accompagnement sont en cours d'élaboration pour assurer la pérennité et baisser le taux de mortalité des PME et des startups». En 2017, on a financé 13000 projets qui ont permis la création de 16 mille emplois, et qui sont financés directement par le Fonds de l'emploi et par les ressources de la Banque Tunisienne de Solidarité « BTS ». A mon sens, l'écosystème entrepreneurial a vraiment besoin d'être renforcé, c'est-à-dire avoir plus d'espaces afin que cet écosystème là puisse se retrouver. Un nouveau programme : « Nouvelle génération d'entrepreneurs ». Elle a précisé aussi que cette Stratégie nationale de l'entrepreneuriat prévoit un programme portant le nom de « Nouvelle génération d'entrepreneurs ». Ce programme servira à soutenir les jeunes entrepreneurs à lancer leurs propres projets et à obtenir plus facilement des crédits. Il permet, selon elle, d'offrir un accompagnement durant les différentes phases du projet, tout en précisant que ce programme cible les jeunes inscrits dans les bureaux de l'emploi. Le financement dudit programme s'élève à 150 mille dinars pour chaque projet, et le remboursement de crédit se fera sur 7 ans. Tout en ajoutant que son département se penche sur l'élaboration d'un texte de loi qui permet à l'entrepreneur de jouir d'une série d'avantages fiscaux et de couverture sociale. Il est à souligner ainsi qu'un Fonds des Fonds, sera mis en place et dédié au financement des startups technologiques et des startups innovantes. Trois projets de loi bientôt seront soumis à l'ARP : Le projet de loi sur les Startup Act dont le vote est prévu pour le 5 mars, le cadre juridique de l'auto-entrepreneur et le cadre juridique de l'économie sociale et solidaire. In fine, il est indéniable que pareilles initiatives ne peuvent produire qu'un bon effet. Le mieux serait d'accélérer le rythme tout en multipliant ces initiatives de sorte que chaque jeune entrepreneur ne soit plus en butte contre les problèmes et tracas de financement et d'accompagnement et lui épargner ainsi de tourner indéfiniment dans le même cercle vicieux !