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L'opposition choisit «la sucette» du populisme infantile !
Publié dans Le Temps le 25 - 03 - 2018

Dans un hémicycle au plus des 2/3 vide, «l'interrogatoire» auquel a été soumis le président du gouvernement, s'est plutôt bien passé... comme quoi ce régime parlementaire nous permet de fortes distractions en période de morosité climatique et politique !
La «sucette» du député Front populaire Ammar Amroussia, trempée dans l'overdose populiste et l'arrogance de ceux qui n'ont presque rien à proposer à part les menaces de la «rue» et du « peuple » qui ne leur a jamais donné plus de 10% d'intention de vote dans tous les suffrages en attendant la « claque » qui s'annonce aux futures municipales, fait de cette Assemblée, style « 4ème république » du voisin français, le théâtre de défoulement par excellence dans un pays qui bloque un peu partout. Par conséquent, le « vide » du «trop plein» est bon à prendre et le président du gouvernement plus serein que jamais a bien pris la chose avec un humour, je dirai « gaullien » !
Pour revenir aux choses sérieuses, la situation s'améliore sur bon nombre de plans, mais certains secteurs ne peuvent pas échapper désormais à la chirurgie.
Hausse de 40% du volume des exportations malgré la crise majeure du phosphate, du gaz, du pétrole et j'en passe sur les résidus des « rebellions » sociales en série des bassins miniers et des champs sahariens, qui ont fait perdre à la trésorerie nationale quelques 10.000 milliards de nos millimes. Première bonne conséquence, l'amélioration du taux de couverture des importations par l'exportation de 10 points et ce chiffre est appelé à la hausse, si les prévisions des entrées touristiques estimées, pour 2018, à 8 millions de touristes se concrétisent d'ici fin décembre prochain. Idem pour les industries manufacturières surtout avec la reprise du textile et du cuir, sinistrés par la camelote chinoise et turque depuis la Troïka et son anarchie commerciale et d'importation « créatrice » (sic), qui a inondé nos marchés et handicapé les industries nationales dans ces secteurs à forte employabilité. Par conséquent, les paramètres bougent au vert dans beaucoup d'activités, sans oublier le sursaut magnifique de l'agriculture.
Mais le plus dur reste à faire. Remettre à niveau les caisses sociales qui font perdre à la trésorerie nationale quelques 100 millions de dinars par mois, l'équivalent du capital de départ d'une banque de développement à créer tous les mois dans des régions comme Siliana, Gafsa, Kasserine, Sidi Bouzid, Kairouan, Gabès, le Kef et même Bizerte.
Les entreprises publiques, cette blessure saignante et tuméfiée depuis des années et qui frise l'hémorragie, ont englouti, quant à elles, 6500 millions de dinars de pertes, rien que pour l'année 2016, et l'acharnement thérapeutique de l'Etat et de l'UGTT ne font que prolonger le calvaire du budget de l'Etat qui déverse à fonds perdus des milliards de nos millimes chaque année pour les maintenir en vie... et quelle vie !
Cet argent aurait pu créer de nouveaux emplois et booster le développement des régions qui souffrent le plus du chômage et du manque d'infrastructures.
Or, l'entêtement des uns et des autres à vouloir maintenir le statut-quo n'arrange personne, y compris les travailleurs et les cadres de ces entreprises qu'on surchauffe par les slogans des « lignes rouges » sans aller au fond des problèmes et apporter les solutions adéquates, indépendamment du positionnement politique, idéologique et syndicale.
Seul le cas par cas est salutaire ! Avec pour objectif de « sauver » les secteurs publics stratégiques et améliorer leur gestion, puis de traiter les secteurs publics dits « concurrentiels » calmement et en dehors de toute surenchère idéologique.
Une planification sur quatre ou cinq ans pourrait être mise en place pour réanimer ces entreprises et les viabiliser une fois pour toutes, ce qui soulagerait la trésorerie nationale et dégagerait des ressources importantes pour le budget « développement ».
Tout cela nécessite le dialogue, la bonne foi et surtout la prédisposition de tous à traiter les problèmes pragmatiquement et non les «politiser» comme c'est le cas aujourd'hui.
L'UGTT peut revenir à son rôle modérateur et positif de canalisation des exigences au lieu de s'enfoncer dans la radicalisation des bases syndicales. Elle ne peut qu'y gagner à tous les niveaux et permettre la combinaison de l'amélioration des salaires, avec l'objectif de dégager des ressources nationales pour l'emploi et les régions. Mais, on ne peut pas traiter les « inflammations » sociales par l'overdose des revendications que le pays ne peut pas satisfaire faute de moyens.
En politique, ni les alliances, ni les conflits ne sont éternels à ma connaissance ! MM. Chahed et Taboubi ne sont pas « ennemis à ce point » !
Quelques rencontres décontractées et quelques concessions de part et d'autre peuvent soulager le pays et lui éviter de nouveaux marasmes et de nouvelles crises à hauts risques.
A M. Taboubi, je dirai qu'aucun gouvernement fut-il issu, totalement du bureau exécutif de l'UGTT, n'est capable en ce moment de faire face à l'accumulation de tant d'exigences.
Finalement, le « patron » de la centrale syndicale historique ne connait peut être pas son bonheur !... d'être aussi puissant... sans devoir rendre des comptes sur une gestion des affaires publiques dont il est non seulement le partenaire... mais de plus en plus l'initiateur et le conducteur !
Si l'UGTT évolue vers un parti politique et de fait, elle l'est, et si elle se présente aux suffrages puis si elle gagne les élections en 2019 pour former le gouvernement... elle regretterait peut être son statut actuel, et serait plus compréhensible avec les gouvernements précédents, qui répondent au plus haut point à l'adage populaire : « Mettakla wou madhmouma »... Bonne pour être mangée mais toujours décriée !
K.G.


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