Nabeul, l'été. Entre les terrasses animées, les spectacles de rue et les promeneurs, règne une douce et sympathique agitation durant cette saison estivale. Cette belle cité vit toute la journée. Elle est prise d'assaut par les estivants, jusqu'à l'aube et ses quartiers vivent l'été en ébullition. Chaque week-end, la population double, parfois même quadruple. Et de 70 mille habitants, l'on passe à deux cent mille voire trois cent mille. La cité des jasmins vit et connaît un grand dynamisme. Un autre monde. Tout d'abord, la circulation est un problème qui dure depuis des années. Nabeul est saturée et souffre énormément des embouteillages qui étouffent la population de la cité. Mais pourquoi il y a autant de bouchons sur ses avenues ? Ce trafic s'explique, d'abord, par la forte centralisation des administrations et des commerces au centre ville. Nabeul regroupe effectivement toutes ces infrastructures publiques visitées quotidiennement par des centaines de milliers de personnes. Un autre phénomène, c'est l'afflux des Algériens qui sont venus en masse cette année pour se divertir à Nabeul et profiter du cadre enchanteur, des infrastructures et de la qualité des services offerts dans la région. Le charme discret des veillées estivales ne laisse personne indifférent. C'est à se demander quand les gens dorment... Ces visiteurs envahissent la ville, certes davantage le week-end, mais aussi tout le reste de la semaine. C'est un véritable parcours du combattant que de trouver une aire de stationnement au centre-ville, la ville étant saturée par les embouteillages... C'est une véritable plaie béante, car nous continuons à composer avec une circulation obstruée par des bouchons à toute heure. La plus profonde plaie de la ville reste la mobilité des personnes et des automobiles. Voilà une grande ville balnéaire où faire des courses relève du parcours du combattant. «Voies encombrées, automobiles garées en pleine voie, étouffement, encombrement. Sans oublier que la cité manque cruellement de parkings ». nous dit Moncef, un commerçant de la ville. Il est vrai que le malaise de la circulation à Nabeul est dû, bien sûr, à la configuration générale de la ville, mais aussi et surtout au fait que la circulation rapide et la circulation lente des automobiles, celle des piétons et des transports en commun sont mélangées dans les mêmes artères. Tous les chemins mènent à l'avenue Habib Bourguiba, un tronçon incontournable pour les usagers des quatre roues. Le flux est ralenti durant toute la journée, les bouchons sont interminables et l'encombrement atteint des pics inégalés, notamment aux heures de pointe. «Il est difficile de circuler à Nabeul en été. Trop de monde et des artères étroites. On est obligé de mettre beaucoup de temps pour arriver chez soi ou aller à la plage » nous dit Selma de Tunis. Samia, une jeune estivante de Mahdia ajoute : « C'est devenu insupportable jour comme nuit. On circule lentement car pour arriver au centre ville, il faut emprunter les avenues Habib Bourguiba et Habib Thameur. Il en résulte des embouteillages, des saturations et des pertes du temps. Ajouter le mauvais stationnement des deux côtés. Ce qui étouffe le trafic et rend sa fluidité difficile.» Quant à Maher, il estime que le plan de la circulation n'a pas contribué à l'aération de la ville «ceci sans oublier le problème de stationnement notamment au centre ville où certains espaces de stationnement ont été transformés en trottoirs alors que les parkings se font rares. On tourne rond et on est obligé de garer n'importe ». Entrer par la station de taxis en passant par l'avenue Habib Thameur est un casse-tête quotidien pour les usagers de la route. La file de voitures, des camions et des bus atteint plusieurs centaines de mètres. Les klaxons, les cris et les mauvais comportements sont légion. Souvent, le choc entre les voitures se fait entendre, conséquence directe du non-respect du code de la route. Ainsi, cette situation insupportable provoque des désagréments énormes et des retards aux usagers se rendant à leur lieu de travail. Un des usagers de la route déclare : «Cette situation devient de plus en plus insoutenable au centre-ville». Les usagers de la route ont du mal à supporter. Un changement de plan de circulation s'impose avec acuité.