Des journées difficiles attendent les assurés sociaux affiliés à la Caisse nationale d'assurance maladie, CNAM, concernant l'accès aux soins auprès des prestataires privés de soins médicaux conventionnés avec cette Caisse et représentés par les médecins libéraux, les biologistes de libre pratique, les pharmaciens d'officine, les médecins dentistes de libre pratique, les cliniques privées et les cliniques de dialyse. Le secrétaire général du comité de coordination de ces prestataires, Mohamed Ben Ayed, a indiqué qu'un Forum national sur la situation de l'assurance maladie, en Tunisie, qu'il a qualifiée de «très préoccupante», sera organisé le 14 octobre à Tunis à l'initiative des prestataires privés de soins, avec la participation de tous les intervenants publics et privés, et des diverses parties prenantes, émettant l'espoir que des solutions concertées seront trouvées à cette occasion afin de préserver le système de l'assurance maladie en Tunisie «qui est, a-t-il dit, un acquis national auxquels les professionnels de la santé sont attachés, compte-tenu du rôle de premier plan qu'il remplit dans notre système de santé. Aussi, il va de la sauvegarde du système tunisien de santé qui fait avec le système éducatif la fierté de la Tunisie, a-t-il souligné. Mohamed Ben Ayed et les responsables des syndicats et chambres nationales des prestataires de soins signalés ont déclaré que les autorités de tutelle ont fait la sourde oreille aux correspondances les informant de cette résiliation et que les prestataires de soins n'ont reçu jusqu'à présent aucune réponse de leur part notamment de la part du ministère des affaires sociales qui supervise les caisses sociales dont la CNAM. La responsable de la chambre nationale des cliniques de dialyse a indiqué que les honoraires pour la séance de dialyse n'ont pas changé depuis 1977, soit 89 dinars la séance et ont été augmenté de 5 dinars en 2016. Le responsable de la chambre des cliniques privées a indiqué que les honoraires pour une intervention à cœur ouvert sont restés fixés à 6000 dinars pour l'intervention alors qu'ils ont été augmenté dans le secteur public et porté à 10 mille dinars pour l'intervention. Aussi, les orateurs ont dit défendre, à travers «le lancement de ce cri de détresse» à l'opinion publique en particulier, aussi bien leurs intérêts que ceux des patients et du système national de santé dans son ensemble menacé d'effondrement.