70% des Tunisiens respectent le port de la ceinture de sécurité Le nombre de morts dans les accidents de circulation, au cours des neuf premiers mois de l'année 2018 a baissé. Le grand défi à relever est d'encadrer le comportement des usagers de la route, afin de réaliser les objectifs de la nouvelle stratégie nationale de sécurité routière qui devrait réduire le nombre de morts sur les routes nationales. Toutefois la route continue à tuer. C'est le triste constat que dressele chargé de la communication de l'Observatoire national de la sécurité routière, Oussema Mabrouk, qui a indiqué que 4405 accidents ont eu lieu, induisant 6791 blessés et tuant 917 personnes durant les neufs premiers mois. En dépit des chiffres effrayants, le nombre d'accidents, de morts et de blessés a connu une nette baisse par rapport à la même période de l'année dernière. A l'origine de ces catastrophes, se trouve, en premier lieu, l'augmentation du parcde transport de 5% chaque année. 2 millions de voitures circulent sur nos routes, ajouter à cela un comportement humain irresponsable (excès de vitesse, non-respect de la priorité, passage interdit, usage du téléphone portable au volant…). La route fait de nouvelles victimes chaque année. Les jeunes sont particulièrement les plus touchés. 50% des accidents de la route sont causés par des jeunes. La meilleure façon d'améliorer le bilan routier chez ces jeunes reste la sensibilisation aux dangers de la conduite imprudente. C'est un groupe de la population qui est vulnérable d'où la nécessité pour ces jeunes de prendreconscience des responsabilitésengagées, lorsqu'ils se retrouvent au volant d'un véhicule. «Les accidents de motos sont le deuxième facteur des accidents de la route, a indiqué le chargé de la communication de l'Observatoire national de la sécurité routière (ONSR), Oussama Mabrouk. «1685 accidents de motomortels ont été enregistrés, causant 300 morts et 2003 blessés durant les neufs premiers mois», a-t-il ajouté. En Tunisie, l'utilisation des casques n'est pas généralisée chez les motards. Il est vrai que les motocyclistes n'appliquent pas le code de la route, ils empruntent les sens interdits, ne marquent pas les stops, franchissent la ligne continue, effectuent des dépassements dangereux et sèment la terreur dans les cités et quartiers où des innocents bambins sont fauchés par ces chauffards. Ces motards circulent sans le port du casque obligatoire en dépit d'une campagne de prévention médiatisée tous azimuts. Lechargé de la communication de l'ONSR, insiste sur la nécessité d'accentuer les efforts de sensibilisation auprès des motards quant à l'importance de l'assurance et le port des casques pour réduire les dégâts humains et matériels. Une majorité respecte le port de la ceinture de sécurité Contrairement à ce que l'on imagine, s'attacher est indispensable y compris quand on roule à vitesse réduite en zone urbaine. En effet, en cas de choc, le conducteur ne pourra pas se protéger suffisamment en s'agrippant au volant. La force de ses bras ne lui évitera pas de percuter le pare-brise. De même avec les passagers, à l'avant comme à l'arrière.70% des Tunisiens ont respecté la loi concernant le port de la ceinture de sécurité en zone urbaine, a indiqué, le chargé de la communication l'Observatoire. Le port de la ceinture de sécurité est devenu obligatoire en zone urbaine depuis le 27 avril 2017, ce qui a fait baisser le nombre d'accidents de la route par rapport à la même période de l'année dernière. Les études scientifiques ont montré que le port de la ceinture de sécurité allège les risques d'accident au moins de 50% pour les sièges de devant. Ce taux atteint 75% pour les sièges arrière. Le port de la ceinture à l'arrière des véhicules est aussi obligatoire. Un décret-loi a été publié dans le JORT le 27 janvier 2017. Journée de la canne blanche : campagne de sensibilisation Un vaste programme d'éducation routière, visant à inculquer aux enfants une saine culture comportementale de la route a été lancé, a indiqué Mabrouk. L'éducation à la sécurité routière concerne l'ensemble des usagers de la route, tout au long de leur vie. Les enfants font preuve d'une plus grande réceptivité face à l'apprentissage de nouveaux comportements. Leur faire découvrir dès le plus jeune âge le partage de la route, les éduquer très tôt aux risques de la circulation, c'est les aider à acquérir les bons comportements qui leur permettront de se protéger des dangers sur le chemin de l'école. C'est pourquoi des clubs qui mettent en œuvre des actions de formation et de sensibilisation à la sécurité routière ont été créés dans nos établissements scolaires. Notre action ne s'arrête pas là, d'autres manifestations de sensibilisation sont organisées. C'est le cas de la Journée mondiale de la canne blanche le 15 octobre qui donnera au Lions club de Sousse Boujaafar l'occasion de sensibiliser toujours plus le grand public aux lois relatives à la sécurité routière concernant l'utilisation de la canne blanche. «Cette canne sert à l'orientation et à la mobilité des aveugles, en prévenant ainsi les automobiles et piétons de leur présence. L'utilisation de ce bâton doit interpeller les personnes valides à prêter attention aux non-voyants, chaque fois qu'ils sont en difficulté «, a souligné le chargé de la communication de l'Observatoire national de la sécurité routière