Les motocyclettes, à l'origine de 18 % des victimes. - Les chiffres de 2009 (en attendant ceux de 2010) révèlent 202 décès et 1976 blessés. «Les deux roues sont impliquées dans plus du quart des accidents de la circulation routière dans notre pays », c'est ce que dévoilent les statistiques affichées par la Direction Générale de la Garde Nationale en 2009. Un constat inquiétant du fait que les accidents des motocyclettes coûtent la vie à un bon nombre de citoyens, soit plus de 18 % des victimes. Face à cette situation alarmante, l'Observatoire National de Sécurité Routière (ONSR) en fait son cheval de bataille durant tout le mois de janvier. Sensibiliser les utilisateurs de ce petit engin quant à l'importance du respect du Code de la route, les mesures à prendre pour s'épargner le risque d'accidents mortels et surtout le comportement à adopter par les conducteurs des deux roues, sont les points sur lesquels l'Observatoire met l'accent au cours des trente premiers jours du nouvel an. C'est à travers les médias (supports audio visuels et écrits) que l'observatoire transmet ses messages « aux petits motards », étant donné que la dite campagne cible en premier lieu les conducteurs des motocycles. En effet, nombreuses sont les études qui ont prouvé que les conducteurs des deux roues risquent le plus de perdre la vie. Le rapport mondial sur la protection contre les accidents de la route démontre que cette frange risque vingt fois plus de mourir à chaque kilomètre parcouru que les usagers des véhicules. Il est clair alors que cette petite machine est coûteuse en termes de vie et de blessés. D'ailleurs, le dernier bilan affiché par la Direction Générale de la Garde Nationale (rapport 2009) a dévoilé qu'au total 202 motocyclistes sont décédés en plus de 1976 blessés. A rappeler que nous avons enregistré 9281 accidents tous engins confondus qui ont coûté la vie à 1380 en plus de 13050 blessés, toujours d'après le même rapport. Et si une légère régression a été soulignée dans le domaine en comparaison par 2008, les drames sur nos routes restent quand même nombreux. C'est ce qui pousse les directions de tutelle à mettre les bouchées doubles et à cibler davantage les populations à risque, notamment les conducteurs des deux roues. Conseils Ces derniers doivent être conscients de l'importance à porter le casque lequel doit répondre aux normes exigées dans ce sens (NT 31-20). Ils doivent également, l'attacher convenablement pour réduire de 40 % le risque de périr en cas de choc. Ce geste semble être, pour un bon nombre de motards, anodin et pas aussi primordial. Toutefois, les études démontrent qu'en portant son casque, le motard réduit de 70 % le risque de blessures dangereuses. C'est ce qui justifie l'obligation de le porter aussi bien dans les zones urbaines qu'en dehors de ces zones. Toujours dans le même contexte, les fans des motocyclettes sont appelés à veiller à l'entretien de leurs petits engins pour garantir au maximum leur sécurité. « Il faut que les freins soient efficaces », d'après les recommandations de l'ONSR. Autre conseil présenté par l'observatoire est que les deux roues doivent indispensablement être équipées de phares (en avant et en arrière) capables de projeter une lumière sur 25 mètres. Dans ce cadre, l'Observatoire lance un appel aux conducteurs pour qu'ils utilisent les feux aussi bien au cours de la journée que le soir. Cela rend la motocyclette plus facile à être repérée par les automobilistes d'où moins d'accidents. Responsabilité partagée Nul ne peut nier que la réduction des drames sur nos routes est une responsabilité partagée entre les différents acteurs. Il s'agit également de la responsabilité des conducteurs des différents types de véhicules voire ceux des motocyclettes. Ces derniers ont une part de responsabilité, d'où l'importance à avoir le maximum d'informations sur le Code de la route. Pour les assister dans ce sens, le législateur exige un permis de conduire. Dès lors, les jeunes âgés de 16 ans et plus sont obligés de passer un test théorique afin d'avoir un permis de conduire de type (A1). Celui qui conduit une motocyclette sans le permis commet un délit et risque 6 mois de prison et une amende variant entre 200 et 500 dinars ou l'une de ces punitions », d'après l'article 87 (nouveau) du code de la route. Cette décision prise lors de l'amendement du texte de loi régissant la circulation des deux roues a certes pour objectif de réduire les accidents. Mais il est essentiel de l'appliquer rigoureusement et ce en multipliant les campagnes de contrôle de papiers. Car nombreux sont les jeunes qui conduisent leurs motos sans permis et qui sont même âgés de moins de 16 ans. Ils adoptent malheureusement, un comportement à risque sur les routes et ce, en multipliant les acrobaties sans prendre en considération les dangers auxquels ils sont confrontés et auxquels ils soumettent les autres. D'ailleurs, le nombre des victimes âgées entre 15 et 19 ans s'élève à 18 selon les derniers chiffres, c'est ce qui prouve que nos jeunes se permettent de conduire la motocyclette avant l'âge autorisé. Il est temps d'appliquer la loi avec plus de fermeté. Sana FARHAT --------------------------------- Les recommandations clés Pour attirer l'attention des utilisateurs des deux roues quant aux risques des accidents, l'Observatoire National de Sécurité Routière (ONSR) recommande de : -Respecter l'âge autorisé pour conduire cet engin et qui est fixé à 16 ans et plus. -Porter son casque dans les zones urbaines et en dehors de ces zones. -Ne pas s'aventurer à conduire le soir sans feux. -Porter des vêtements reflétant la lumière pour plus de visibilité. -Se concentrer lors de la conduite. -Ne pas dépasser la vitesse autorisée. -Eviter le comportement dangereux. -Utiliser les équipements de sécurité et respecter le Code de la route -Entretenir sa motocyclette -Céder la priorité aux piétons -Ne pas conduire sans freins.