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Tout est par facilités ...un peu trop !
Surendettement des ménages
Publié dans Le Temps le 20 - 12 - 2007

Les grandes occasions comme les Aïds, le jour de l'An, le Mouled ou les mariages rappellent le phénomène de surendettement qui commence à s'étendre dans la société tunisienne. Ce constat s'accompagne par la montée en puissance de la propriété immobilière (plus de 80 % des Tunisiens sont propriétaires),
la croissance continue des nombres de nouvelles voitures (plus de 50.000 en 2006), en plus d'un meilleur équipement des habitations où ils logent. Lesquels logements sont équipés de réfrigérateurs, de cuisinières, de télévision munie de récepteur satellitaire, en plus de l'eau courante et de l'électricité.
Les signes extérieurs de la richesse font, de plus en plus, leur apparition. Le niveau de vie est en train de s'améliorer nettement, que ce soit en milieu urbain, ou rural. Les statistiques de l'Institut National de Statistiques « INS » ont confirmé cette tendance. Le taux moyen individuel de consommation est passé de 1329 dinars en 2000 à 1820 dinars en 2005. Mais, cette croissance de la consommation s'est accompagnée d'un clignotement au rouge des indicateurs d'endettement des ménages. Si une chose est certaine, c'est que les Tunisiens ne regardent pas à leurs ardoises avant de dépenser. Ils pensent plutôt aux moyens de détourner les difficultés pour accéder à de nouveaux crédits. Face à ce constat, il est utile d'étudier la structure actuelle des dépenses des ménages en Tunisie et de faire la lecture sociologique de ce phénomène.

Base de données
Les statistiques de l'endettement ne sont pas exhaustives, faute de base de données qui couvre tous les ménages. L'unique repère reste les crédits accordés par les banques et les établissements commerciaux. Or, ces crédits de consommation ne sont pas accordés à tous les postulants. Certaines demandes sont rejetées faute de garantie de remboursement, dûe notamment à la précarité de l'emploi. Ces derniers n'ont qu'à se rabattre sur le marché informel. Et même à ce niveau, les facilités de paiement sont « monnaie courante ». Les couloirs des administrations et les buvettes des entreprises regorgent de vendeurs d'articles importés de Libye ou de Turquie, voire des produits de tous genres. Mais ce circuit, quoi que important, ne peut être scientifiquement quantifié. Donc, seuls les employés qui remplissent les conditions de bénéfice des crédits, et qui sont généralement des fonctionnaires de l'Etat, peuvent servir de référence dans ce genre de statistiques.

La Structure des dépenses
Selon les études de l'Institut National des Statistiques « INS » se référant à l'an 2005, les ménages tunisiens dépensent ainsi leurs revenus : 34,8 % pour l'alimentation, 22,8 % pour l'habitat, 8,8 % pour l'habillement, 10,3 % pour l'hygiène et les soins, 10,7 % pour le transport, 3,7 % pour les télécommunications et 2,8 % pour l'enseignement, 5,6 % pour la culture et les loisirs. Les dépenses moyennes par ménage étaient alors de 8.211 dinars/ famille, soit 1820 dinars par individu. Le taux d'accroissement moyen des dépenses avoisine 7 %. Cette structure des dépenses varie suivant les régions. Le Grand Tunis vient en tête avec 2390 dinars suivi par le centre-est avec 2084 dinars. Mais, la plus grande proportion de la population se situe dans la fourchette (585 dinars - 4000 dinars). Ils représentent 81,1 % de la population. 3,8 % de la population sont au dessous du seuil de la pauvreté ( 400 dinars) ; 7,4 % ont des dépenses individuelles qui dépassent 4.000 dinars.

L'endettement
Même en l'absence de statistiques fiables, il est clair que l'habitat est au centre de la problématique de l'endettement. Salah, responsable du service des prêts d'une banque de la place présente ainsi la situation : « Tous les ménages posent l'acquisition d'une propriété comme un objectif prioritaire. Certains y pensent même avant le mariage. La majorité s'adresse aux organismes bancaires pour obtenir le financement. Nous avons des critères qui stipulent que les mensualités de remboursement ne doivent pas dépasser 40 % des revenus « bruts ». Généralement, et pour obtenir le maximum de fonds, les ménages exploitent la totalité des 40 % disponibles. Or, si les diverses retenues « d'office » sur les revenus grignotent près de 20 % du salaire, il ne reste alors que 40 % pour toutes les nécessités de la vie courante, telles que l'alimentation, le transport, la santé etc ...Pourtant, ils reviennent pour demander d'autres rallonges pour des prêts personnels ou pour l'achat de voitures. L'ardoise devient alors très lourde. Ce phénomène touche d'ailleurs les couples d'employés qui se retrouvent à vivre avec 30 % de leurs revenus. Ces cas sont fréquents. 50 % des revenus vont aux divers prêts (habitat, voiture et autres).
20 % vont à l'impôt, la couverture sociale et les autres retenues d'office. Il ne reste que 30 % pour subsister. ».

Consommation et production
Face à cette problématique, un sociologue explique : « C'est légitime que les Tunisiens cherchent à consommer. Mais, la problématique de l'endettement est toujours en étroite relation avec la production. L'endettement est synonyme de consommation. Or, il faut produire pour consommer. C'est la production qui stimule d'ailleurs la consommation. Donc, si la production des richesses évolue à l'échelle nationale, la part de chacun dans cette richesse va systématiquement croître, ce qui va lui permettre de consommer davantage. Seulement, certains travaillent à l'économie et croient que c'est juste l'équivalent de leur salaire. Ce n'est pas vrai. La croissance de la production a des effets positifs sur toutes les catégories sociales de la population. Retroussez vos manches et vous allez récolter les bons résultats. C'est une certitude. »


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